samedi 11 janvier 2014

Mardi 7 janvier



Rando sur São Nicolau
Lever matinal pour un départ en rando accompagnés de Franch qui nous attend sur le port. 

Aluguer jusqu'à Faja de Baixo et belle montée pendant 1h30 pour passer un col qui nous offre une vue magnifique sur la vallée de Ribeira das Patas.

São Nicolau est aussi l'île des dragonniers.
 
Nous apercevons le village de Fragata en passant quelques hameaux habités où les gamins réclament bonbons et stylos que nous n'avons pas pensé à prendre dans nos poches ! 

Une sympathique pause dans un joli espace boisé nous fait découvrir un trapiche, machine rudimentaire à moteur qui permet d'écraser la canne à sucre libérant le sirop récupéré dans un puisard. Un peu plus loin, on nous explique que, une fois fermenté pendant 5 jours, on le chauffe pendant une heure dans l'alambic constitué d'un four en pierre et d'une lessiveuse en partie supérieure. Le couvercle est relié par un tube en pente qui permet de refroidir les vapeurs par un courant d'eau. On peut ainsi enfin récupérer le fameux grogue. 


Et, celui-ci, pour l'avoir testé aux deux endroits consécutifs, n'est pas mauvais du tout, il est particulièrement parfumé ! Bon, il faut quand-même reprendre la route et finir cette jolie descente qui aura duré au total 2h30.


Nous nous restaurons dans le bar-resto-discothèque du village... devinez de quoi ? D'un plat de cabri (pour ceux qui suivent !) et Franch nous apprend qu'une fête est organisée par les habitants... Alors, comme les aluguers ne semblent pas décidés à faire router, on remonte vers la place des festivités.



Effectivement, la fête se prépare... Ça chauffe, ça chante en musique! Tout cela démarre gentiment mais on ne se doute qu'il faudrait rester une bonne partie de la nuit pour bien profiter. 
JA ne se sent pas prêt à patienter aussi longtemps alors, après quelques heures d'attente, nous négocions un aluguer pour 2000 $ qui nous ramène directement à Tarrafal, puisqu'il n'y a rien à voir apparemment dans la petite ville de Praia Branca.


Retour pour une balade dans la ville le temps de trouver la boulangerie où nous nous ravitaillons en pains, brioches et gâteaux... 
Nous aurons ce qu'il faut pour accueillir nos équipiers, François et Bernard qui ne vont pas tarder à nous rejoindre.
 

Petit apéro et grignotage à bord de Manu Atea pour conclure la journée !

Demain est un autre jour...

Lundi 6 janvier

Nav vers São Nicolau


Nous quittons Santa Luzia à 8h30 vers São Nicolau en passant les ilheus de Branco et Naso aux abords desquels nous passons Yves parti peu avant nous. A le voir tranquillement calé en débardeur dans le fond de son cockpit, nous nous surprenons à rêver d'un gros bateau lourd bien pèpère...
Nous sommes en effet à nouveau en cirés, haut et bas mais contrairement à la Bretagne, pas grand chose en dessous

.
Nous naviguons au près débridé sous génois et GV à un ris puis on passe à la trinquette. Le vent souffle à 25 nds en moyenne. Une molle nous attend non loin de la baie mais une petite risée nous permet de sortir le gennak, de le faire sécher et de l'enrouler correctement suite à une mauvaise manœuvre sur la nav vers Mindelo. De plus, avec cette voile magique, on avance plus vite qu'au moteur malgré un petit vent à 5 ou 6 nds. Nous arrivons à 12h45 où quelques voiliers mouillent déjà devant la plage.
A peine arrivés, on a la visite de jeunes garçons proposant à la vente leurs petits poissons. Nous refusons gentiment mais leur offrons des stylos et des bocaux pour des conserves. Cela semble les réjouir, ils se jettent sur le sac pour examiner son contenu.

Yves nous rejoint quelque temps plus tard.
Le mouillage est tranquille, confortable et l'endroit nous apparaît au premier regard bien sympathique. En tout cas, il fait super chaud et la température de l'eau est parfaite pour un bon bain de mer. MJ en profite pour aller vérifier l'ancre du mouillage et tente un léger carénage de la ligne de flottaison bien encrassée au port de Mindelo.
Mais rien à faire, trop dur... Elle abandonne vite !
Après-midi tranquille avant de faire connaissance avec la petite ville. Bon accueil entre autres par Franch dont on nous a déjà parlé comme étant guide sur l'île. Nous utiliserons certainement ses services dès le lendemain... Un pot au Golfino, une visite au resto-école l'Aquario tenu par un hollandais où, paraît-il on mange très bien. Nous sommes très bien reçus par cet homme qui nous offre un verre de vin et nous installe dans son salon. Il nous raconte rapidement sa vie. Il est installé là depuis plus de 15 années et a formé quelques cuisiniers à parfaire la cuisine européenne et cap verdienne. Une belle démarche et un bon état d'esprit semble animer ce personnage qui mériterait certainement une plus longue rencontre. Nous n'avons pas réservé donc nous nous dirigeons vers la pension d'Alice conseillé par le guide Olizane (très bon, au fait !).
Nous sommes accueillis par un gentil couple et servis par Alice qui nous offre une exquise soupe puis un excellent ragoût de viande de porc accompagné de salade, légumes et riz. Le tout super copieux pour 500 $ chacun et une bouteille de vin rouge à 800 $, le vin est en effet proportionnellement assez cher dans ce pays !

Dimanche 5 janvier

Nav vers Santa Luzia
Départ pour la petite île déserte de Santa Luzia dont on nous dit qu'elle n'est accessible qu'avec autorisation spéciale. On y va quand-même, on verra bien...
Christophe aide Yves sur Marie Galante qui veut se rendre au poste aux carburants et seul avec les rafales, cela peut être très chaud.
Très bonne compagnie pour nous larguer les amarres, Léa et Audrey, Françoise et Luc.
Nous les retrouverons avec plaisir un jour ou l'autre...

En quittant la baie de Mindelo, nous croisons une énorme plate-forme de recherche pétrolière qui se fait ravitailler. Impressionnante !






Après la pointe sud de São Vicente, on est surpris par une belle survente à 35 nds de quelques minutes au niveau du spot de planche à voile de San Pedro qui se poursuit en moyenne à 25/30nds jusqu'à l'île de Santa Luzia. On navigue GV avec un ris et génois. Puis c'est pétole, le relief sud masque totalement le vent mais l'on se doute que sitôt la pointe  est passée (Pointa de Saragaca), le vent va revenir bien fort. Nous envoyons donc la trinquette. Sage précaution, 25 à 30 nœuds bien établi !!!

Soudain, une pluie de... poissons volants s'abat littéralement sur nous ! Quel choc !!

La nav se fait équipés des pantalons et vestes de quart, les vagues nous agressent un peu elles aussi...

Enfin, partis vers 12 h, nous arrivons 18 h pour nous installer tranquillement au mouillage... Personne pour nous déloger manu militari, tout va bien. Parti à 14h30, Yves arrive de nuit à 22 h après avoir hésité à changer sa route vu les conditions...

Mindelo. Du vendredi 3 au samedi 4 janvier

Quelques jours au port à subir les secousses et rappels des amarres du ponton, les rafales sont en effet violentes et le port peu reposant du coup ! Heureusement que nous avons le sommeil lourd... et le grogue efficace.

Les balades en ville et notamment au marché aux poissons se succèdent, le poisson n'y a pas toujours l’œil bien frais mais à force d'acharnement et de patience, nous finissons par acheter trois espèces de maquereaux-bonites pour 200 $ qui nous feront
d'ailleurs trois repas, dont un à trois !


Entretemps, nous avons pu tester les petites gargottes très locales près du marché aux légumes, très coloré.
Poisson, frites et riz pour 200 $ chacun mais bière de 20 cl à 150 $ !!




Ah, attention on a aussi fait monter des lignes de pêche par un pro caché qui a son atelier derrière son bar, chez Soni, dans la rue en terre battue qui, à partir du marché aux légumes, part vers le centre ville. Ariano est un spécialiste et il a vraiment beaucoup de matos ! Il nous monte une ligne pour grande vitesse... et on s'équipe pour en monter deux autres du même genre !
Attention, on en a quand-même pour 6000 $, alors on espère que ça va mordre !!



Nous avons bien entendu fait un "pèlerinage" sur la tombe de la célèbre diva aux pieds nus, Cesaria Evora. Dans ce grand cimetière dans la partie est de la ville, on nous a aussi montré la tombe d'un célèbre saxophoniste et clarinettiste Luis Moreis !






Avant de quitter Mindelo, un dernier apéro avec nos voisins de ponton, Christophe, Audrey et Léa  partis de Liège en Belgique pour au moins 2 ans sur un Dufour 38. On aimerait les retrouver aux Antilles... Sont aussi là Françoise et Luc arrivés le midi même, quelle bonne surprise ! Ils nous ont attendus à Sal pensant qu'on n'allait pas tarder à y arriver mais on avait changé de direction juste avant notre départ !

dimanche 5 janvier 2014

Jeudi 2 janvier

Départ matinal prévu à 7h30 mais un peu de retard... et route vers Porto Novo où nous patientons pour poser les sacs chez Bona, prendre un aluguer qui nous conduira dans la montagne vers Ribeira das Patas. Nous démarrons la rando à 11h vers le canyon. Bona nous montre au loin dans les crêtes, le V du col que nous devons traverser. Il nous parait bien loin...
Descente dans le canyon pour le franchir car il n'y a pas de pont. Il y a une vingtaine d'année suite à des pluies dilluviennes exceptionnelles, celui-ci s'est rempli jusqu'au plateau. De nombreuses personnes y périrent.
Nous remontons donc de l'autre côté et passons sur une partie étroite entre 2 méandres sur le point de fusionner.
Chemin piéton vers un village perdu au pied de la montagne, rencontre de quelques personnes qui cultivant un lopin, qui rentrant une chèvre, qui tressant des paniers de "bambous".
Et nous entamons la grimpette sur ce chemin empierré, en lacets. Magnifique.
Nous arrivons au col que nous franchissons sans trainer, risque de chute de pierres et débouchons sur la vallée d'Alto Mira. Terrasses de toutes beautés toujours cultivées comme partout sur l'île. Descente vers le village d'Alto Mira. Paysages grandioses de toute beauté.
Le déjeuner est prévu chez Nelson, un ami de Bona, à Ribeira das Patas. Nous devons y manger du poisson mais Bona, après l'un de ses nombreux coups de fil, nous apprend que nous aurons du... cabri dans l'assiette. On n'ose pas y croire ! Yves se remet à changer de plus belle bien sûr jusqu'à l'arrivée à Alto Mira. Nelson nous y attend dans un 4x4 confortable pour nous ramener chez lui à Ribeira das Patas. Il tient avec son épouse Suzette un resto et des chambres d'hôtes très confortables (20 € la chambre double en demie-pension).




Très bon déjeuner d'une crème de poisson et riz, puis cabri avec de bons petits légumes.
Papaye fraîchement cueillies au jardin en dessert et on repart avec des citrons verts ! Une excellente adresse.
Sur la route, à Lagedos, Nelson nous dépose un peu avant le village pour le rejoindre par une levada. On fait un stop comme convenu chez la tante de Bona pour se ravitailler en grogue et mélasse, du fait maison ! Mais malheureusement, on ne traîne pas car le temps passe et c'est bientôt l'heure du ferry, 18 h.
A bord, on fait la connaissance de Joëlle, une bretonne de Concarneau, qui travaille pour la compagnie en tant que chez de bar, depuis 2 ans. Elle est passée là plusieurs fois en voilier, a eu un vrai coup de coeur pour le pays et s'y est installée. Elle vit à bord du ferry ou sur l'île de Sao Nicolau dont elle nous fait l'éloge pendant la traversée. Ça donne bien envie d'y aller mais il n'existe aucune liaison actuellement et le mouillage n'est pas très sûr. On verra peut-être lors de notre prochain passage...








Retour à la civilisation à Mindelo, mais on ne traîne pas trop en ville, on est en fait bien fatigués par nos trois journées de rando et les gambettes souffrent un peu tout de même !
Après un apéro à bord de Marie Galante, histoire de tester notre grogue mélasse, et bannette de bonne heure !

Mercredi 1er janvier

Opération Cabri !

Départ à 9h en aluguer pour Cova do Paul en compagnie de Fred et Maude. Nous empruntons la route de la corde, la première vraie route permettant de joindre Puerto Novo à Ponta do Sol.

Elle date de 1976, entièrement pavée et et après une montée digne de ce nom, emprunte parfois la crête. Quelques arrêts sur la route pour nous faire apprécier l'à-pic de par et d'autre de la route...


Arrivés au bord du cratère, nous laissons Maude et Fred qui descendent vers Paúl par le chemin de l'est. Nous, nous faisons le tour du cratère puis entamons notre marche vers Paúl en descendant par l'autre versant. Chemin empierré qui descend en serpentant, paysage magnifique malgré la brume qui daigne tout de même assez rapidement se dissiper. Nous faisons une pause près de quelques-unes des plus anciennes maisons de l'île.
Là, nous achetons du café que nous verrons moudre à la main, c'est-à-dire piler puis tamiser.
Les caféiers sont tout proche de la maison, les graines sont cueillies puis, écossées, séchées au soleil, elles deviennent blanches et enfin, elles sont grillées.
Notre chemin nous emmène ensuite vers Passagem où nous faisons une pause dans le bar de Sandro pour un petit grignotage et une bière. Notre estomac nous entraîne, d'autant qu'un bon plat de cabri nous attend à Esponger, d'après ce que nous a promis, notre ami Bonaventure. Yves, tout le long du chemin, ne cesse de déclamer, de chanter les louanges du cabri sous toutes ses formes (Cabri, c'est fini..., la chanson de Christophe par exemple !). Bien alléchés, nous galopons vers le plat convoité. Nous passons Foca de Figueira et arrivons enfin au resto.
Et là, quelle ne fut pas notre déception (ne parlons pas de celle d'Yves !), pas de cabri mais du vulgaire poulet !!... Bona est fâché lui aussi. Mais, on a faim, on mange ce qu'il y a...
Retour vers Ponta do Sol en aluguer pour une balade en front de mer notamment.
Douche et sieste tardive nous requinquent un peu mais on est bien crevés quand même de cette descente (1000m. de dénivelé) !
Au lit de bonne heure, après une très bonne soupe chez Vony (2 €) et une banane flambée (2,50€).