samedi 17 septembre 2011

Jeudi 15 au samedi 17 septembre 2011

Navigation de Viveiro au Crouesty
Départ à 15h dans l'attente de vent. Il n'est pas plus là quand nous partons, ceci nous vaut d'emblée 6h  de moteur. Enfin le vent rentre 10-15 noeuds et entre 90 et 110° de la route. Le genak, la voile qui tue (les concurrents of course) comme disent les copains est de sortie et restera de sortie jusqu'au Crouesty.
Un peu monotone, peu ou pas de manoeuvre, 2 petits passages sous génois quand le vent a refusé, mais rapide cette traversée 45h malgré les 4heures de vent faible la dernière nuit. Un peu fatigante aussi car la première nuit il fallait surveiller les pêcheurs portugais et la seconde et dernière nuit les pêcheurs français et les cargos vers St Nazaire, Bordeaux ou Bilbao.
Dernière longueur à 10-12 noeuds depuis Béniguet jusqu'au Crouesty avec il est vrai un petit départ au lof, mais qu'est ce qu'il pardonne ce canot, chouette canot.
Il ne reste plus qu'à ranger et à rentrer le canot au Logeo.

mercredi 14 septembre 2011

Mardi 13 et mercredi 14 septembre 2011

Derniers jours en Espagne à Viveiro
Depuis hier, temps chagrin, température 18-19° au lever. Cela nous change des 24-25° du matin et nous plonge dans la dure réalité du retour, question climat. Nous allons regretter les Açores.
Nous comptons sur vous tous pour mettre du soleil dans la grisaille bretonne et charentaise. Mais promis, on vous apporte un zeste de soleil açoréen.
Le hasard de la nav nous a amené à Viveiro. Kaléa vous rappelle quelque chose ? Nous sommes retournés au magasin de la fameuse bague et la double facturation n'est plus que souvenir. Charmante, la patronne nous a remboursés sans demande de justificatif.
La wifi manquante au port, nous l'avons trouvée dans des bars et ... sur le bateau par la gentillesse de la patronne du salon de coiffure dont on captait l'émetteur et qui nous a donné son password.
Aujourd'hui, derniers préparatifs du canot et quelques provisions.
Nous sommes surpris du peu d'impression que nous fait cette traversée après avoir fait le retour des Açores. Comme quoi l'expérience compte et permet de relativiser. Mais prudence, attendons d'être arrivés à bon port dans tirer des leçons.
Départ prévu demain matin, les conditions aux dernières nouvelles semblent être favorables pour remonter au Crouesty plutôt qu'à La Rochelle.
Un dernier restau espagnol dans la vieille ville, chez Pita.

mardi 13 septembre 2011

Lundi 12 septembre 2011

Nav de Coruña à Viveiro
Réveil presque aussi tardif que la veille. JA avec l'idée de la nuit pianote sur l'ordi en attendant le réveil de sa princesse. L'idée serait de gagner dans l'est dès aujourd'hui en profitant d'une météo clémente car dès demain c'est du près dans 25-30n de vent pour passer le Cabo Ortegal. Cela signifie aussi que si nous restons bloqués ce sera dans un endroit moins intéressant que Coruña. Mais cela nous ouvrirait d'autres possibilités de fenêtres météo. Décision difficile enfin prise. Donc départ un peu imprévu et tardif à 14h30 pour une nav de 56 milles. Ceux qui nous suivent ont du être surpris de voir la balise bouger…
Cabo Ortegal Los Aiguillones
Moteur, puis dégagés d'Hercule (la pointe où s'élève la tour du plus vieux phare), le genak nous tire bien puis le spi. Grand beau temps. MJ profite pour soigner son bronzage si besoin était. Le vent tombe à 9n plein vent arrière pour passer le cabo Ortegal et Los Aiguillones.
Moteur, puis revient : 2 bords de spi sous 15n, nous sommes entre 8 et 10n. Le vent tombe au début de la ria. Moteur et amarres à postes à Viveiro à 23h30. Bon canot que le 10.50 !!!

Dimanche 11 septembre 2011

Stand by à Coruña
Nuit récupératrice, lever à 9h pour JA 10h pour MJ. Petit déjeuner avec le dernier pain frais (frais ?) du bord, douche oh combien attendue. Et là un doute, quelle heure est-il en Espagne ? Ben oui, même heure qu'en France, +2h par rapport à notre heure TU, soit 13h. Un rapide saut à vélos au marché … fermé. Heureusement nous trouvons du pain frais et une empanadas.
Hummmmm !
Déjeuner à 15h, sieste, réponse aux différents mails, blog et oui il faut l'alimenter, un petit article pour MJ, hola, ça sent le retour au bercail, une météo, bof pas brillante avant vendredi prochain. Bref il est 21h30 déjà pour la sortie restau. Heureusement que les espagnols sont des nocturnes. Eh bien pas tant que cela. Un dimanche soir, il n'y a pas foule dans les rues comme au mois de juin. Notre restau est fermé. En face cela n'a pas l'air d'être mal. En terrasse, nous commandons calamares, chipirones, pimentos et frites. En fait, les parts sont quasiment pour deux, disons que nous avons commandé pour trois. Nous n'en venons pas à bout… et nos estomacs s'en ressentiront la nuit et le lendemain. Enfin un magnum et un café pour finir la soirée face au port et nous achever!

lundi 12 septembre 2011

du lundi 5 au samedi 10 septembre 2011

Retour des Açores
Départ enfin à 14h30 après toutes ces péripéties dues à l'iridium. J'en connais qui diraient que "on s'emm…e bien avec tout cela" et qui rajouteraient "il suffit de naviguer avec sa b…e et son couteau", mais bon…
Nous partons tous les deux sans appréhension pour notre plus longue traversée, sans appréhension mais avec quand même quelques interrogations concernant les conditions météo. Le 10.50 est un sacré bateau, très marin, très sûr, rapide pouvant être très rapide suivant comme on le mène. Nous sommes décidés à économiser nos batteries, les nôtres pas celles du bateau, sans pour autant nous traîner.
Comme le vent est faible, évidemment dans le nez et avec tout aussi évidemment de la houle, nous commençons par une heure de moteur pour longer une partie de la côte sud de Terceira.
Après avoir mis le clignotant à gauche à la pointe sud, le spi est de sortie jusqu'au coucher du soleil, sous un grand beau temps chaud et ensoleillé.
Première nuit en mer, entrecoupée des trop nombreuses recharges batteries par le moteur. Température agréable qui permet de se lever "à poil" la nuit, les voisins ne seront pas choqués (le jour nous voit habillés cause danger du soleil). Belle nuit sans l'ombre d'un nuage, accompagnée d'un clair de lune. Toutes les étoiles sont à notre disposition, il suffirait de les apprendre…
Le matin du mardi 6 nous retrouve sous spi. Ça c'est de la croisière. A midi, suite à un mail de Michel, oui en plus de l'iridium, nous avons pris l'aide d'un routeur pour nous conduire à destination plus sereinement, le spi regagne ses pénates, le cap demandé ne le permet plus.
Petite montée d'adrénaline, ayant débrayé le pilote, la barre est très dure voire bloquée, rien ne traîne derrière, où est le problème ?
 un blocage du vérin du pilote ? JA a plongé dans le coffre arrière pour le débrayer, rien .
 une rotule de mèche de safran ? avant de commencer à désolidariser les 2 barres, coup de fil à Structures. André ne connaît pas ce pb et brusquement, JA en forçant de plus en plus amplement les coups de barre, celle-ci devient normale. Sans doute quelque chose pris dans un des safrans mais qui n'allait pas jusqu'au tableau arrière. Ouf, une plongée sous la coque évitée…
12h15, MJ a faim, bon signe…
le vent faiblit, 13 puis 9 nœuds.
19h MJ se lance dans la cuisine de chapatis, tout va donc très bien !

Mercredi 7, 1h du mat, le vent adonne légèrement ce qui permet de sortir le genak. Toujours ces recharges de batteries… quant à la surveillance des autres navires, nous nous reposons sur l'alarme AIS dans un rayon de 6 milles et sur l'AIS sur l'ordi rayon de 40, 50 milles voire plus.
Le vent faiblit, petit réglage du genak et hop, un nœud de plus au compteur.
MJ en tenue d'Eve essaie bien d'attirer le poisson, que nada !
Deux empannages pour se caler sur la route, cela nous fait un tout petit peu d'exercice, sinon rien à faire, dormir, plusieurs siestes à notre actif, un peu de nav, échanger avec le routeur, s'inquiéter de ce que l'on va manger, la bouffe prend une proportion importante, c'est bon ou non pour le moral, lire, lire, lire...

Jeudi 8 nous voit encore sous genak. Ces dernières 24h ne nous ont pas permis de friser l'excès de vitesse, entre 5 et 7 nœuds. Certains vont encore dire que ce sont des vitesses qu'ils aimeraient bien atteindre souvent. Ben oui ! mais désolés, on s'habitue vite à aller à 8, 9, 11 nœuds couramment.
Le vent monte dans la matinée et la mer se creuse. 10h passage au génois, 20n de vent. En fin d'après-midi, on prend un ris dans la grand-voile (GV), à 20h on l'enlève, à 22h30 on le reprend. Le vent monte et les prévisions nous annoncent un renforcement 20-25n puis 25-30n avec rafales sous grains et la houle qui augmente mais surtout qui commence à se croiser, de NW elle passe SW. pas très confortable de se faire secouer à 9n.

Vendredi 9, 3h du mat, on envoie le génois se coucher, passage à la trinquette et toujours 1 ris dans la GV. Dans la matinée, le vent monte encore. Le 2ème ris est pris, nous avançons à 9‑10n. Notre premier plat cuisiné au repas de midi. L'équipage se porte bien. Nous sommes à l'intérieur, non, non, pas enfermés mais cela mouille sur le pont. Quelques vagues manifestent des désirs évidents de rapprochements.
En début d'après-midi, notre routeur nous envoie plus sud. Il annonce aussi plus de houle, 3.40m puis 4.20m passant de du NW à W puis à WNW avec une annonce de coup de vent pour le 11. A 20h30 nous larguons un ris, le vent descend d'un cran, 20‑26 n puis à 22h tout dessus, génois et GV haute, il ne reste que 15n de vent puis 12 puis entre 17 et 22n mais la mer reste forte, la houle augmente toujours. Nous nous traînons entre 4.5 et 6.5n. Pas très bon pour le moral. Notre route directe n'étant pas trop écartée de Coruña, décision est prise dans la soirée d'y faire une pause. En début de nuit, tiens, nous l'avions oubliée celle-là, la pluie… C'est vrai que depuis notre départ et surtout aux Açores, à part une douche vite séchée lors d'une petite rando, mais vous suivez, nous n'avons connu que le beau temps. Ben oui, c'est dur à entendre pour certains mais c'est pourtant la vérité !
Bref, nuit toujours un peu shaker mais on commence à s'y faire, cela ne nous empêche pas de dormir, un œil en éveil, mais cela permet de se reposer.

Samedi 8 nous voit nous lever tôt, surtout MJ et surprise, 2 cachalots à 7h. A 13h, le spi est de sortie dans 16 à 22n, dans cette condition ça avance entre 8 et 13n mais bizarrement la journée est longue. Nous croisons le rail du Finistère et il y a du monde pour le départ en WE. Passer entre tout cela, rentrer le spi pour ralentir et passer derrière, lofer et accélérer pour passer loin devant... Le dernier, le plus gros, juste après son virage dans le rail, il avance vite le bougre, 19n et nous nous retrouvons pile poil en route de collision. On affale le spi pour passer derrière et juste à ce moment là, bizarre, fausse impression ?, mais non vérifié sur Maxsea il s'est dérouté et bien ce qui nous permet de renvoyer le spi. Un merci à la VHF, il répond aussitôt "y're welcome". Sympa.
Depuis la décision de rejoindre Coruña hier au soir, nous étions déjà arrivés dans nos têtes, et il nous restait tout de même 200 milles…La journée s'étire. Et là, des dauphins, des petits, des adultes du genre joueurs qui nous accompagnent pendant près de 2 heures.
Un petit soutien-gorge dans le spi histoire de nous activer un peu, le vent refuse et c'est sous génois dans une grosse houle régulière, très longue, très belle que nous arrivons à poste à Coruña à 23h30TU soit 1h30 du matin pour ceux qui nous lisent.
La bannette est la bienvenue, les douches étant fermées…