jeudi 13 septembre 2012

Mercredi 12 septembre

A la recherche du tuyau … et rencontre
La météo s'améliore de façon notable, du ciel bleu et du soleil pour l'après-midi... Mais ça ne va pas durer paraît-il et même sérieusement se gâter dans les jours qui viennent. Une belle dépression, pour ne pas dire un cyclone, menace à nouveau de sévir dans les parages et surtout sur la route de Madère !!
Et encore une journée à ne pas faire mais seulement à être, comme dirait JA ! Ce qui est déjà pas mal, me direz-vous... Alors, qu'est-ce qu'on a bien pu faire ? Le matin, on n'a pas mis le nez dehors avant la douche de midi. On a bricolé sur nos ordis respectifs, échange de mails et nouveau travail d'écriture pour MJ qui poursuit avec V&V, le magazine cette fois.
L'après-midi est consacré à notre fameux tuyau de gaz ! Une nouvelle info d'une boutique de la marina nous conduit dans un magasin spécialisé dans le centre ville. Là, pas le tuyau recherché mais … un jeune couple d'Açoriens se préoccupe de notre cas et nous embarque aux quatre coins de la ville et même jusqu'à São Roque pour dégoter le tuyau tant convoité. On ne sait plus comment les remercier mais ils insistent pour poursuivre la quête, jusqu'à en faire une véritable cause nationale solidaire, disent-ils avec humour. On finit par rentrer bredouilles au bateau puis au bar de la marina devant quelques cervejas bien méritées. Montserrat est Espagnole et Tiago Açorien. Ce sont des artistes de la vidéo. Montserrat est spécialisée dans le docu du patrimoine traditionnel et oral, Tiago est réalisateur de films documentaires et de fictions. Nous apprenons des tas de choses intéressantes sur la culture locale et les coutumes. Nos échanges se font un peu en français mais surtout en espagnol.
Belle rencontre, une fois de plus. Nos chemins croisent décidément bon nombre de personnalités attachantes et peu ordinaires. La vacuité est notre quotidien, pourrait-on dire, mais que nos journées sont riches et que le temps passe vite !

Lundi 9 et mardi 10 septembre

Banalités d'escales
Bien peu à raconter à vrai dire pour ces deux journées. Il ne fait pas beau. On a même le droit à de l'orage et des averses... Incroyable, du jamais vu pour nous aux Açores !! JA a même pris la précaution de débrancher l'antenne VHF et d'arrêter toute l'électronique le premier matin, c'est dire !
Enfin, on est malgré tout toujours aussi occupés mais on ne sait pas bien dire par quoi en fait...
Le lundi matin, nous partons nous renseigner à l'office du tourisme (on y parle le français!) pour les horaires de bus, les musées et expos, etc... Et, sur la route du retour, la faim se faisant sentir, nous nous arrêtons déjeuner dans un petit resto La Mascotte, pour un bife frites. Mais pas terrible, on ne le recommandera pas.
Nos occupations ? Écriture encore et toujours pour MJ, ordi du bord qui ne tourne pas rond pour cause de virus pour JA, errance dans la ville et lèche-vitrines à l'occasion de quelques courses. Nous sommes en effet à la recherche d'un tuyau de gaz pour la gazinière et ce n'est pas facile du tout à dénicher. Cela nous entraine, renseignement pris, dans les hauteurs de la ville où se trouve le Parque Atlantico, le Centre Commercial de l'île, que dis-je des Açores, immense galerie marchande comme chez nous, dites-donc !! Il est vrai que nous sommes à la capitale açorienne... 
Sinon, nous prenons le temps de papotages sur les pontons à l'occasion, notamment avec l'équipage de Gringo basé à Cherbourg mais un peu partout depuis 3 ans et qui rentre tout juste de Terre Neuve. Isabelle est formatrice et a pris un long congé de 5 mois pour naviguer avec Rémy, ancien marin-pêcheur et spécialiste de la morue ! Alexandre, son fils de 31 ans, est intérimaire dans l'industrie et vit sur son bateau au port de Cherbourg. On finit par un apéro à leur bord pour déguster la spécialité de Rémy, les acras de morue !! Excellent ! On a pris la recette mais on ne promet rien, rien du tout même !!... Isabelle, Rémy et son fils Alexandre reprennent la mer demain matin pour Cherbourg. On leur souhaite bon vent.
Et, comme chaque soir à partir de 22 heures, nous profitons depuis notre cabine, du concert du bar d'en face, le Baia dos Angos, pour des morceaux de Sting ou autres tubes des années 80. Mais, cela n'est pas du tout dérangeant, nous avons le sommeil lourd tous les deux !

mercredi 12 septembre 2012

Samedi 8 et dimanche 9 septembre 2012

Une nav bien tranquille

Départ à l'heure prévue, il faut dire que ce n'était pas bien tôt, 12h. Pourquoi ? simplement si nous partions plus tôt nous arrivions à une heure déraisonnable le matin ; un départ à 8h donnait une arrivée à 5h le lendemain ; à 11h : 7h30. Par contre en partant à 15h, il était prévu de la pétole à l'arrivée. Nous nous étions donc pris la fourchette 11h-12h.
Nous devions avoir du vent secteur suroît 10nds, nous avons, quand il veut bien se montrer du vent de est-sudet en plein dans le nez, intéressant. MoraMora, parti à 9h, à 16 milles devant nous à lui le vent de suroît annoncé. Décidément, ce canal São Jorge nous le feront toujours au moteur.
A 14h30, dégagés en grande partie de Pico le vent rentre un peu de secteur … noroît, allez comprendre quelque chose aux conditions locales avec tous ces sommets.
A 16h15, dégagés de tout, le vent respecte enfin les prévisions, 15 à 25 nœuds de suroît à ouest. Nous passons du génois au spi et c'est toute la nuit qu'il nous tirera jusqu'à São Miguel. Les quarts se succèdent aux quarts, MJ et JA sous spi ne dormant que d'un œil. A partir de 6h du matin le dimanche, le vent tombe, 8nds qui nous permettent de marcher à 6nds en pointant un peu plus que prévu sinon un peu de mer le dévente. La pétole arrive un peu plus tôt que prévue, 5-6 nds à 8h, nous nous traînons à 3-4 nœuds ; oups, désolé pour ceux dont c'est la vitesse normale !!!
A 9h, nous affalons le spi pour les derniers 3 milles et à 10h nous sommes devant la capitainerie de Ponta Delgada. Paperasse réduite, mais quand même bureau de l'immigration, plein de gas-oil et place au ponton ; "prenez celle que vous voulez", évidemment il doit y avoir une quarantaine de canots pour 350 places...
Petit déj comme d'habitude mais à … 11h et grosse sieste récupératrice.
A l'heure espagnole, nous déjeunons à 15h. S'en suit une recherche des contacts des ports des Canaries pour essayer de trouver une marina où l'on puisse laisser sans inquiétude Manu Atea au ponton ou à terre sans que cela nous coûte une fortune.
MJ, qui envoie les mails en espagnol (seguro!), peste des retours pour adresses inexactes fournies dans le guide Imray. JA cherche sur le net des infos sur les ports, il y en a pas mal mais pas tous bien protégés, tarifs et disponibilités jamais fournis.
A 20h, nous décidons d'aller nous aérer les neurones et se prendre une bière. Nous traînons un peu sur les quais, un peu plus loin que notre bar d'en face et devinez ce que l'on voit, un magasin. Oui oui, un beau magasin de fringues évidemment, et qui plus est avec des soldes. Je ne sais lequel de nous deux à mis le pied le premier, je pense que c'est la chipie, mais le sage n'est pas en reste. L'une part avec un petit short sympa comme tout, vous vous en doutez, l'autre plus terre à terre,un tee-shirt technique en laine mérinos, mais il n'y avait plus sa taille dans les vêtements sympas.
Ayant dépensé des sous en fringues, il est déjà 21h30, nous zappons la bière mais prenons sur el barco, un apéro en dégustant les lapas et ormeaux pêchés vendredi par JA...

Vendredi 7 septembre 2012



Petite cueillette marine et gourmandise


Ce matin, notre ami Gégé est passé alors que nous discutions de notre programme de la journée. MJ propose une rando de 16km, avec un dénivelé de 400m. de montée et 700m. de descente. JA est un peu réticent et se méfie de l'optimisme avéré de MJ concernant les randos. Il souhaitait la raccourcir et ne faire que le chemin  de crête qui c'est vrai, doit être splendide. Oui, mais voilà que Gégé propose d'aller pêcher lapas (cela ressemble à des berniques de chez nous mais en plus plats et surtout meilleurs) et ormeaux (il paraît qu'il y en a et qui ne sont pas pêchés ici). 
Ouf ! JA sauvé, enfin pas tout à fait car c'est lui qui doit se mettre à l'eau. MJ, Martine et Gégé se déclarant incompétents, n'ayant pas de diplômes de plongeurs, triste prétexte !!!
Nous voilà donc partis en annexe pour une partie de pêche, plutôt de cueillette. Un peu de ressac ne facilite pas la tâche et d'ormeaux que nenni ; deux malheureux qui ne sont même pas à la maille de chez nous. Quant aux lapas, une heure et demie de ramassage n'a pas suffi à remplir deux assiettes, même pas de quoi se les faire en apéro. Visiblement ce ne devait pas être le bon coin, pourtant JA a testé entre 0 et 6m de profondeur ; source de renseignements à revoir. Bref, MJ qui avait passé 2h avec les Mora Mora dans l'annexe avait quelques fourmis dans les jambes. Une petite balade vers Morro Grande, colline qui surplombe la ville, formée par un ancien volcan, proposition déclinée par JA (1h30 de baignade avec quelques apnées tout de même)… Au retour, MJ a trouvé le magasin de pêche ouvert et comme elle avait perdu quelques leurres récemment… Nous avons retrouvé Martine et Gégé dans le bistrot devant l'église pour une dernière caiperhina à Velas.
Cette journée valait bien un petit pèlerinage au restaurant d'application A Quinta à Queimada qui nous avait régalé l'an dernier. Très bon cette année mais un peu moins d'attentions. En rentrant en taxi, celui-ci nous apprend qu'il y a eu un changement d'équipe, ceci expliquant peut-être cela à moins que l'effet de non-surprise y soit pour quelque chose !
Pour info : taxi, AR 16€ et restau 31€ tout compris.