samedi 27 août 2011

Vendredi 26 août

Gabin a 2 ans !!!
C'est l'anniversaire de Gabin !! 2 ans ce petit bout de chou dont MJ est la Mam'Yé. On lui envoie nos baisers les plus tendres et on pense fort à lui qui fait ses débuts à la crèche.
Le concert du Julio Iglésias portuguès et la musique jusqu'à 5h du mat ne nous ont pas perturbés du tout. Bonne nuit récupératrice jusqu'à ce que le téléphone de JA retentisse. C'est qu'il est 10h10 en France. JA fait un bond hors du lit. Il sait déjà que l'appel concerne sa commande de téléphone  irridium pour récupérer les fichiers data de météo lors des longues traversées. Sécurité oblige ! L'affaire est réglée dans la journée, le colis nous attendra à Angra. On peut envisager de partir l'esprit tranquille. De plus, tous nos proches pourront nous repérer sur la carte grâce à la balise de Mora Mora enfin arrivée au même port. Journée des plus tranquilles, on goûte ce nouveau petit endroit qui nous plaît déjà beaucoup. 
On achète quelques babioles souvenirs, un short et chapeau pour JA (les nôtres de chapôs ont été pris en otages par Vivi et J. Luc !), on flâne, on se prend un petit café, on marche jusqu'au supermercado, rien de particulier en somme mais ça fait du bien de glander aussi, hein ??
On se renseigne au passage pour une éventuelle sortie en mer à la recherche des baleines et cachalots chez Espaço Talassa, tenu par un lyonnais Serge Viallelle, tombé amoureux, dans le désordre des Açores, d'une Açorienne et des cachalots, également  auteur du premier Petit Futé sur ces îles. On attend le verdict de Vivi et J.Luc qui expérimentent aujourd'hui à Horta ! La journée passe vite à ne rien faire ou presque et nous voilà déjà à ce soir après avoir assisté aux courses de « botes do baleeiros»

Jeudi 25 août

Pico : Madalena-Lajes et une Première pour Jean-Luc à l'aube de ses 60 ans
Embarquement matinal selon nos habitudes, soit vers 10h, heure à laquelle nous retrouvons nos randonneurs sur le quai. JA en tenue de plongée ! Eh oui, il a fait tomber les lunettes de soleil que MJ a eu la bonne idée de glisser dans sa pochette de chemise la veille au soir... Mais nada, introuvables ! Pas grave, MJ lui piquera ses belles lunettes Vuarnet qui lui vont si bien. Puis, nous voilà partis tous les quatre en mer. Belle journée, soleil, bonne chaleur mais là rien d'exceptionnel, et surtout un petit vent fort agréable de 12 nds au portant, qui nous permet d'avancer sous spi pendant un moment...
Jusqu'à ce que ce sacré Pico nous en prive. Alors un peu de moteur puis enfin à nouveau le génois pour conclure. Et en plus de la 1ère de voile de Jean-Luc, tant qu'à faire une 1ère de barre un peu tendue et sur un Pogo 10.50, cela fait riche !...
Pour Vivi, la concentre extrême.
Pas de place à Lajès, on le savait pour avoir pris soin de téléphoner mais on se met à couple ou plus exactement à "trio" dont Hemingway, bateau du tour du monde à visiter. Tout ayant une fin paraît-il, même les meilleurs moments, "pot d'adieux", nos amis repartant direct en taxi sur Madalena pour attraper le ferry vers Faial. Journée whale watching prévue le lendemain puis grand départ par avion samedi. On pensera bien fort à eux en agitant les mouchoirs au passage de l'avion au-dessus de nos têtes ! Évidemment, promesse est faite de se retrouver au plus vite en région parisienne où ils vivent ou chez nous... On a l'impression de se connaître depuis déjà si longtemps !
C'est la fête ici à Lajès, celle de la baleine ! Stands partout, cantines, orchestres philharmoniques bien sûr et concert à partir de 23h30, c'est l'horaire habituel. On est à nouveau aux premières loges, comme à Madelena, mais ici le son est carrément plus fort ! On mange local dans une cantique, on se promène entre les stands et on rentre, la fatigue aidant. La nuit a été trop courte une fois plus et on n'est plus tout jeunes non plus...

Mercredi 24 août

Pico et ses dessous
Dur dur de mettre un pied devant l'autre de bon matin. Aïe, aïe !! Heureusement pas de rando aujourd'hui. Comme nous l'ont si gentiment proposé Vivi et Jean-Luc, nous voilà à nouveau ensemble pour une journée, plus cool en voiture, à la découverte de la Gruta das Torrès inaccessible à vélos, du centre de l'île et un petit bout de la côte nord. Le tunnel de lave découvert en 1990 fait plus de 5km de long, et parfois plus de 15 m de hauteur, l'un des plus grands au monde.
Il recèle une faune endémique d'insectes qui se cache lors des visites dans les quelque 80 cavités volcaniques. On ne les verra donc pas. Découverte plutôt intéressante car nouvelle. La journée est grise, Pico ne se dévoile guère mais on imagine les petits bonhommes en train de le gravir... Pique-nique au bord du lac Capitão commencé sous la pluie, balade à Sao Roque, Cabrito et enfin Cacharro où les rochers de lave ressemblent à des chiens nous a-t-on dit ! Pas de chiens à l'horizon, mais pas grave, on se promène, on papote , on se raconte, on apprend à se connaître... puis ravitaillement pour un dîner à bord de Manu Atea avec nos amis.
Nous profitons même de la piscine de l'hôtel avant la douche chaude, le confort a tout de même du bon de temps en temps ! Au fond de l'annexe, une carte postale de Pico nous attend. Un gentil petit mot d'Anne et Arnaud passés par là pour nous laisser leurs coordonnées et proposer des retrouvailles au retour.
Ce soir-là nous proposons à Vivi et Jean-Luc de nous accompagner à la voile jusqu'à Lajès, notre prochain port. Jean-Luc n'a jamais mis les pieds sur un voilier !! Ce sera son cadeau pour ses 60 ans, ils sont ravis tous les deux et n'hésitent pas une seconde.

vendredi 26 août 2011

Mardi 23 août

Pico nous voici !
Nuit un peu lourde pour cause de digestion, nous nous sommes en effet sustentés à souhait hier soir à l'occasion de notre « moisiversaire », cela fait donc maintenant 9 mois que nous nous sommes rencontrés, le temps d'une gestation ! Qu'en naîtra-t-il donc ? Ça se fête... Tous les prétextes sont bons. Le resto A Ancoradoura a été plus qu'à la hauteur de l'événement. Mais, faut pas traîner, Pico nous attend et surtout Viviane et Jean-Luc à l'hôtel du port. Nous voilà partis pour la fameuse ascension du mystérieux et magnifique Pico.
Jean-Luc, 1er de cordée
2351m, plus de 1000 m de dénivelé à partir de la Maison de la montagne où nous devons nous déclarer et nous munir d'un téléphone GPS. C'est unanime, Jean-Luc qui est initiateur de montagne et médecin, sera chef de cordée !! Pique-nique sur les bords de la caldeira (2252m) et pause récupératrice. Puis dernier effort pour finir en beauté jusqu'au sommet du cône. 
JA n'ose pas l'affronter à cause de son problème de ménisque douloureux, il tentera une petite sieste pendant ce temps-là... Le défi que nous lançait Pico chaque jour en apparaissant sous ses multiples visages ne sera plus. 
MJ et Viviane au sommet de l'océan
Veni vidi vici !!... A la montée, nous avons croisé les portugais de Porto, à la descente ce seront les nantais, Anne et Arnaud, rencontrés à Horta chez le marchand de glaces ! On descend avec ces derniers pour prendre un pot à l'arrivée. On en a plein les pattes, le réveil risque d'être difficile pour les petits muscles. 
MJ et JA avec Anne et Arnaud
Comme on n'arrive plus à se quitter et que les bonnes choses, on aime bien, on retourne à A Ancoradoura pour un dîner après une bonne douche chaude à l'hôtel de nos amis. La famille portugaise est là aussi et semblent ravis de nous revoir. Si jamais on va à Porto l'an prochain, on passe chez eux, c'est promis.

Lundi 22 août


Plus tout seuls Madalena
Nous prenons nos marques dans ce petit port de Madalena fort sympathique., nous partons donc tranquilles ou à peu près, un mouillage n'étant jamais sûr, pour une balade à vélos vers le tunnel de lave, Gruta Das Torres à quelques kilomètres de là. Il fait chaud et lourd, c'est en plein après-midi, tout va bien mais ce que nous n'avions pas anticipé, c'est la courbe de niveau du parcours. JA veut abandonner, MJ insiste pour pousser plus loin ! On est trempés de sueur, l'idéal pour une visite dans une grotte, non ? On se renseigne, plus que 1km5, nous dit-on. Alors, encouragés, on poursuit un peu mais une autre côte stoppe net JA. Il refuse catégoriquement de continuer après lecture plus précise de la carte. C'est beaucoup plus loin encore apparemment et de toute façon l'horaire réservé est dépassé. MJ doit se résigner à rebrousser chemin ! Le retour en descente vers la côte est nettement plus joyeux, vous vous en doutez... Pause réconfortante au bistrot de Porto Pocinho en passant par les jolis petits carrés de vigne ou de figuiers encadrés de murs de pierres de lave. 
Manu Atea nous attend. Tout au moins, on l'espère. En fait, comme le vent, il a tourné et se retrouve trop proche du bateau à moteur voisin. Il est prudent de modifier le mouillage avant d'aller se rafraîchir à la piscine naturelle toute proche et de s'y doucher pour se faire beaux (si c'est encore possible!) avant le resto. Nous arrivons du coup en retard après tout ça, notre table est prise, il y a foule et nous devons attendre... Ce que nous faisons assis sur le muret. 
Cataplana, Curral Atlântis et ... la fameuse Kaléa (pour ceux qui ont bien suivi)
A la table voisine, un couple de français croisé la veille lors de la petite balade. Très rapidement, ils nous interpellent nous laissant place. La conversation s'engage vite, invités à s'installer à leur table. Viviane et Jean-Luc sont randonneurs et notre détermination à vouloir grimper sur Pico le lendemain (météo prise) les incitent à renouveler la grimpette vécue quelques années plus tôt. Ils ont une voiture de location, ce qui nous évite le stop. Rendez-vous est donc pris. 
Un peu plus tard, échanges en français avec une famille portugaise de Porto très chaleureuse qui doit aussi faire l'ascension du Pico le lendemain. Retour à vélos, l'estomac chargé de l'excellente cataplana, la tête étourdie (par les rencontres ou le vin de Pico ?) et l'humeur enjouée !

lundi 22 août 2011

Dimanche 21 août 2011

Tout seuls à Madalena (Pico)!
Nuit paisible pour MJ en tout cas, débarrassée des moustiques qui semblent avoir une nette préférence pour JA, bercés par la petite houle d'ouest et le trafic maritime local. Après un copieux pti déj (comme d'hab, plus une excellente brioche, c'est dimanche !!), baignade pour MJ, histoire de rejoindre le bateau voisin et de causer un peu américain.
En fait, William dit Bill est de Philadelphie, Marilyn des Bermudes avec un accent plutôt anglais ! Très sympas. On les invite à prendre un coffee à bord avant leur départ pour Faial où Marilyn terminera ses deux semaines de vacances. Bill poursuivra son périple en partie avec sa fille (2 mois) vers les Canaries, Cap Vert, Brésil mais peut-être l'Afrique du Sud... Il a pris un congé sabbatique d'un an pour se faire plaisir sur son yacht de 12.50. 
Beau canot ! Ils finissent par nous quitter après que Marilyn nous ait presque supplié d'aller plonger sous son bateau pour compléter sa petite collection de sable des îles ! Chose faite, ils mettent les voiles, après les traditionnels échanges de mails. Après-midi marche le long de la côte vers Areia Larga, joli petit coin où nous découvrons le resto Ancoradouro signalé comme étant la meilleure table de l'île sur Pico. On n'hésite pas, on réserve une cataplana de la maison pour le lendemain soir ! On se serait bien offert une langouste mais y'en a pas ! Pourtant, on voulait dignement fêter une date « anniversaire »... Espérons que la spécialité culinaire soit à la hauteur. Poursuivons notre chemin entre rochers de lave de la côte et les vignes (le vin d'ici est réputé!) protégées par les murets de lave (sans joint aucun !).
Pico est d'ailleurs surnommée l'île noire. Paysage magnifique avec le mystérieux Pico, tantôt voilé, tantôt masqué, tantôt à nu, en toile de fonds. Magique... 
Vers la mer, le spectacle n'en est pas moins joli, Faial se dessine et deux îlots se dressent majestueux devant Madalena, c'est Em Pe (celui qui est debout) et Deltado (celui qui est couché), vestiges d'une ancienne éruption volcanique.

Samedi 20 août 2011

Grands préparatifs pour un départ d'Horta !
Aujourd'hui, une importante nav de prévue : la traversée entre Horta et .... Madalena sur l'île de Pico, au moins 4,5 milles, non, non la virgule existe bien. Il a donc fallu faire quelques courses au marché municipal. Nous ne vous avons peut-être pas précisé, ici la nourriture est environ le 1/3 de celle de chez nous. Pour vous donner un exemple, 2 côtes de porc et 2 côtes de veau, de la viande bien rouge, les veaux sont en liberté dans la montagne, nous avons déboursé 5,90€ ; les fruits entre 1,50 et 4€/kg, l'ananas local, excellent, à 5€ le kilo. Cela va nous faire tout drôle en retrouvant nos pénates.
Au retour, alors que nous peaufinons notre trace sur le béton, le pseudo marseillais-sétois ou l'inverse prend le temps de tchatcher avec tout ce qu'il rencontre, pas de succès avec nous heureusement pour sa compagne qui après s'être coltiné un lourd bagage, l'attend dans le taxi. On ne se refait pas... Quelle médisance, mais il ne s'est pas encore montré discret au réveil !
Quelques bricoles sur le bateau, enfin le pavillon de courtoisie des Açores flotte au vent...
Déjeuner, sieste, rangement, bref,  il est 18h quand nous entamons cette grande traversée sous génois seul car nous aimerions ne pas aller trop vite, histoire de pêcher. Peine perdue, il y a 15 nds de vent et nous sommes au débridé à 6 nds voire plus. MJ est à la barre. Notez la tenue polaire...
Les lignes ont eu à peine le temps de prendre la température de l'eau que nous les avons ramassées. Nous découvrons Madalena et sa belle église toute simple.
Après quelques hésitations, à 19h, la pioche mouillée, Manu Atea côtoie un bateau américain, les deux seuls visiteurs.
 Heureusement d'ailleurs car la place est petite entre le quai du ferry et les nombreux cailloux. Nous passons les saluer en bons voisins, ils nous offrent de suite une petite liqueur de cassis de Pico que nous sirotons rapidement dans l'annexe et nous partons en direction du resto que nous a gentiment conseillé le pilote zodiac du chantier du port ! Le A Parisiana propose un buffet somme toute correct pour 8 € mais assez tiède donc plutôt décevant. Pour compenser, un petit Magnum aux amandes (ça devient habituel !) accompagné d'un déca, et tout va bien...

dimanche 21 août 2011

Vendredi 19 août 2011

Préparatifs et flâneries, à moins que ce ne soit l'inverse
Étonnant, après une grosse journée, nous avons du mal à nous motiver. Enfin pas pour nous raconter, il faut bien l'alimenter ce "blogue" comme disent nos amis de la belle province.
Nous nous sommes enfin mis à cuisiner le barracuda de notre sympathique voisin. Très bon, pas le voisin mais le poisson. En parlant de voisin, nous avons hérité sur l'autre bord d'un marseillais caricatural, parlant fort dès le réveil, le sien (il nous a réveillés), connaissant tout le ponton, demandant à MJ "alors elle va bien ?", "oh, je l'ai réveilléééée", chemise hawaïenne ouverte, (JA est très envieux…), bref, il est peut-être de Sète…
Nous pensons aussi à nos potes de Mora Mora en route pour la Bretagne. Enfin de leurs nouvelles via un mail. Avec la carte météo et leur position, ils devraient être à la pointe de Bretagne le 21 ou le 22 au matin, à suivre. Comme ils n'ont pas de balise (il faut que nous récupérions la leur à Angra) nous les attendrons via l'ais sur marinetraffic. Etonnant d'ailleurs que leur dernière position connue sur ce site date du 9 août et soit Porta da Madalena. Seraient-ils aussi en panne de transpondeur ?
Après-midi, un peu de culture : nous sommes allés au musée d'Hortat. Ancien couvent de jésuites, les parquets sont toujours aussi bien cirés. Beaucoup de statues en madeira (en bois mais de Madère?), des tableaux de responsables jésuites (visiblement, ils cultivaient bien leur ego, mais cela pas partie des dix commandements), et une collection unique au monde de minuscules sculptures en moelle de figuier ; des milliers d'heures, des détails microscopiques, une légèreté incroyable qui nécessitait de travailler avec un masque, un travail de fou !
Ensuite, nous avons donné dans le lourd : visite de l'usine de transformation de baleines et autres mammifères marins ; tout était exploité, du sang, aux os, aux dents (quand il y en avait, cachalots).
Enfin baignade sur la plage d'Horta. Mais surprise, le vendredi soir c'est WE et avec le beau temps, du monde, pas comme la côte d'azur, mais quand même comme à PortNav par une belle journée d'été.
Et préparatif, enfin façon de parler. Nous commençons à regarder les fichiers météo pour le retour at home. Ce ne sera pas pour tout de suite vu les conditions, mais comme il va falloir prendre un train en route, il ne faut pas le louper.