Ti grenn ka fé gwo
pyébwa*
Tout arrive à qui sait attendre* en
effet ! On se laisse facilement prendre au rythme caraïbéen.
Retour sur l'arrivée aux Saintes.
Départ d'Orly avec 1h20 de retard pour un débarquement suffisamment
tardif en Guadeloupe pour manquer le dernier bateau du jour pour les
Saintes. Première nuit dans un gîte à Trois Rivières et
traversier à 9h00 pour rejoindre Marie-Joë et Jean-Alain. 20
minutes de traversée et entrée dans la superbe anse du bourg (une
des plus belles baies du monde, mais là, il y a de la concurrence!)
de Terre-de-Haut.
Retrouvailles, transbordement sur Manu
Atea, et une demi-heure plus tard, premier snorkelling (plongée de
surface) pour découvrir les coraux, les nombreux poissons colorés
et de petites langoustes. Grosse surprise de constater la richesse de
cette vie sous-marine sur une côte habitée, même si c'est une île.
L'après-midi et jours suivants,
première découverte de l'île et de ses habitants. Marie-Joë et
Jean-Alain paraissent vraiment bien intégrés tant auprès des
métros que des Saintois. Le contact est toujours facile et le
sourire accueillant. Dès le vendredi soir, partie de pétanque avec
Saintois ; parfois difficile de saisir toutes les subtilités
des échanges car le Créole prédomine.
C'est en quittant l'aire de jeu qu'une
connaissance locale nous informe de la terrible nouvelle, les
attentats perpétrés à Paris... On suit alors les infos sur France
Inter, atterrés comme tout un chacun, bien qu'il soit sans doute
difficile de
réaliser toute la gravité de l'événement à 8700 kms
de distance !
Dimanche, visite guidée et colorée du
fort Napoléon, intéressante surtout pour ses expositions qui
donnent des repères sur l'histoire de l'île, la vie évolutive des
habitants, les activités économiques. Promenade à pied vers la
plage de Pompière, ses cocotiers et ses carbets ; la baie de
Marigot. On croise de vénérables Saintoises en tenue du dimanche
qui partent à la messe. Dommage qu'on ne puisse les fixer sur
image !
Plages de Pain de Sucre et de Crawen, baignades, lecture, bokit aux
poissons chez Marie-Christine et Paul qui accueilleront les Doucet en janvier.
Ensuite, direction Pointe Noire,
charmante bourgade.
David vient nous chercher de bonne heure...
Allez, au travail !
Début
d'après-midi à Basse-Terre pour le tour du Fort Delgrès, du nom du
Commandant en Chef de la force armée de la ville, d'une architecture
à la Vauban qui est justement fermé ce jour-là. 
Dès 9h00, départ pour Basse-Terre.
Comme d'hab, le vent est capricieux. D'abord absent pour monter à 20
nœuds dans le canal. Vers midi, on tente un mouillage à l'anse
après la pointe du Vieux Fort. Trop instable et bouts traînants. On
repart jusqu'à Rivière-Sens qu'on atteindra vers 13h30. 
On se perdra dans l'est de l'île à la
recherche d'une grotte et d'une indigoterie et le temps passe vite.
Le lendemain, Jean-Alain met les mains
dans le moteur pour changer le coude du circuit de refroidissement
obstrué par les dépôts de sel et calamine ainsi que la turbine.
Visite de l'habitation Murat, ancien
domaine de culture et production de canne à sucre étape sur la
route de l'esclavage sur Marie-Galante. 
Ici, on cultive aussi un certain art de vivre et de
produire pour mieux se démarquer de la concurrence.
