vendredi 24 août 2012

Jeudi 23 août

Vous avez dit « rando »?...
C'est à bord d'une voiture de location et après avoir âprement discuté la veille lors d'un apéro-réunion pour convaincre Gégé du bienfait des randonnées, que nous démarrons en fin de matinée vers la côte Ouest de l'île. 
Orgues basaltiques de Rocha do Bordões
On s'arrête à tous les miradouros sur la route, parce que « c'est beau ! ».
On poursuit jusqu'à Fajazinha pour un pique-nique sur la plage face à l'Amérique, dites-donc !! 
Les réserves faites, c'est important, hein Gégé ? Nous poussons jusqu'au lac Topo auquel on accède après un échauffement rando de 15 minutes ! Magnifique, tout simplement. On a du mal à s'extraire de ce spectacle. Puis route vers Couada, village pittoresque conseillé par le jeune homme responsable de la marina. En fait, une sorte de village-fantôme, façon décor de cinéma ! Aucune âme, atmosphère surréaliste... Tout est lisse, propret, bien à sa place. Les jarres de terre et les roues de bois fraîchement peintes en rouges négligemment posées sur un muret ou au détour d'un chemin... Bref! Pas envie de prendre des photos. Donc vous n'en verrez rien ! 
Pause café au bar design de cet espace rural aménagé. Froids, pas les cafés, mais les clients genre bobos parisiens scotchés sur leur Iphone... Alors, on file au plus vite !
Direction Faja Grande et surtout sa rando... On prend le chemin de la cascade, puis on se dirige d'un bon pas sur le sentier. A un carrefour, hésitations, discussions et on change de voie. Aïe, malheur, on grimpe, on grimpe sur un petit sentier sans fin des plus abruptes ! On sue, mais on continue, vaillants qu'on est, même Gégé... Jusqu'à ce qu'on finisse par réaliser qu'on s'est trompé de chemin. Oh la la ! c'est une piste noire ; c'est plus de la rando, c'est de l'alpinisme, dixit Gégé. Maintenant, faut bien redescendre ! Gégé n'en peut plus, le moral est dans les chaussettes (lui, c'est les bleues), il se demande pourquoi il a accepté de nous suivre ! Mais tout est bien qui finit bien.
 On termine la journée par une balade à Santa Cruz où nous trouvons la caverne d'Ali Baba du bricolage, pêche, accastillage (Movipesca rua Fernando Mendonça pour les intéressés). Mais toujours pas de cartes postales dignes de ce nom, denrées rares dans les îles de l'ouest ! Retour dans le brouillard et la bruine sur les hauteurs de l'île.

ps : le mot de l'équipage existe aussi, pensez à y jeter un œil de temps !...

Mardi 21 et mercredi 22 août


L'heure du grand départ a sonné... Flores !
Nous prenons notre temps pour démarrer de peur d'arriver à Flores dans la nuit.
Un petit coup d'oeil au Pico.
Il est 13h quand nous démarrons. Du portant comme prévu mais une mer croisée très gênante que nous n'aurions pas souhaitée. Mais c'est parti ! Mora Mora en tête... Nous aurons un vent entre 15 et 20 nœuds, en moyenne tout au long du parcours. Pour ne pas arriver trop vite, présomptueux que nous sommes avec nos Pogo, nous évitons le spi et nous contentons du génois.
Mora Mora se cache !
Seulement au petit matin, on finit par le sortir vu qu'il nous reste encore plus de 20 milles à parcourir et qu'il est déjà 9h. Nous arrivons vers 13 h au tout petit port de Lajès das Flores. Mora Mora arrive dans l'heure qui suit. Nous les invitons à bord à partager une bonne côte de bœuf grillée (sur notre magnifique barbecue Lotus que vous commencez à connaître) accompagnée de pommes de terre fricassées, l'une des grandes spécialités de JA ! Mon dieu, qu'elles sont bonnes...
Après-midi calme pour la plupart, c'est-à-dire sieste de récupération des quarts de nuit... sauf pour MJ qui échange par mails avec le magazine Voiles et Voiliers pour des mises au point et va se baigner à la plage voisine. L'eau y est vraiment bonne, même au beau milieu de l'océan ! Et, ici il fait bien chaud (29° dans le bateau, moins qu'en France actuellement, il est vrai !...)

Lundi 20 août

Soirée british...
Petit ravitaillement en ville, un jerrican supplémentaire dans un ship voisin, où nous rencontrons au hasard d'un troc de bouquins proposé par la boutique, un anglais parlant bien le français. Il récupère sans tarder le Jim Harrison «Légendes d'automne», en français. Et, dans la foulée, nous invite à diner à bord de « Heart of Gold ». Il se trouve que les Rousse de Mora Mora y sont également invités vu que ce sont des connaissances à eux ! Hasard des rencontres...
L'après-midi est consacrée à la pédale !! JA a deux rayons cassés... Eh ! Oui... Le seul réparateur possible se trouve à quelques kilomètres de là, dans un village des hauteurs, à Flamengos. Nous voilà donc partis en début d'après-midi et il fait bien chaud !! Dur, dur, les côtes... interminables. Mais on y arrive tout de même. On passe le temps au troquet du coin, et surtout dans un petit coin que nous a gentiment installé la patronne du lieu, le temps de la réparation. On bouquine à l'ombre comme deux petits vieux assis au bord de la route, les verres posés à nos pieds.
Et, on repart. Mais pour la descente, ça va beaucoup mieux !! Surtout avec des rayons tout neufs...
Au retour, entretien avec les jeunes de l'association A cœur d'eau de Kovop pour un article de Voiles et Voiliers. Le récit de leurs aventures et surtout de leurs galères...
Et, il est l'heure de notre repas special british chez John, Peter et Roy. Oh ! Joie, des beans pour MJ qui a horreur de ça... En revanche, elle appréciera comme tout le monde, les toasts et les tomates grillés, les œufs brouillés et encore plus le crumble maison !! Excellent menu et surtout soirée bien arrosée et fort sympathique.
Balade au village qui domine le port pour les filles pendant que les hommes bricolent à bord. Ah ! Y'a toujours à faire sur un bateau, hein !! Au retour, achat de deux poissons aux pêchoux qui arrivent au port pour 18 €. Faut espérer qu'ils soient bons pour ce prix élevé pour le pays...
Apéro-réunion en soirée à bord de Mora Mora après lessive du linge et du bateau pour décider du programme rando des jours suivants.

jeudi 23 août 2012

Dimanche 19 août

Dans l'attente de Gordon...
Nous attendons Gordon de pied ferme. Il devrait nous rendre une petite visite dans la soirée ! Mais nous sommes prêts ! Nous avons même assuré le coup en ajoutant une amarre en travers de la place voisine à la demande des responsables du port... Les bateaux, notamment Kovop qui était au quai d'honneur, est remorqué, faute de moteur vaillant, jusqu'à une place plus abritée en troisième position à quai. Petits bricolages divers, le vélo, les panneaux solaires, le winch défectueux...
Petite visite aux jeunes équipiers du Kovop pour papoter et envisager un sérieux entretien pour le lendemain... Petite sortie nocturne au bar du Yacht Club pour un concert de rock... Horreur, c'est insupportable, même pour les oreilles de MJ, on s'enfuit illico presto et on profite des quelques correctes reprises de Clapton entres autres depuis les quais où on va mater les gros bateaux et découvrir pour MJ, la cage aux requins, oui mais ce sont les requins qui vont au zoo voir les plongeurs en cage...

dimanche 19 août 2012

Samedi 18 août

Traces et rencontres
La journée démarre par un petit reportage sur les traces des quais du port pour MJ après un salut à la famille Collin rentrée de Pico.
Soirée un peu ratée pour ce qui concerne le resto O Encoradouro. Faute d'avoir réservé avant 19h30, ils ont dû se contenter d'un petit repas très moyen dans un resto de Madalena. Les traces sont toutes plus surprenantes les unes que les autres, de véritables œuvres d'art pour certaines. Celle d'Alessandro et Antoine nous a particulièrement plu !
 Au hasard de la balade sur les quais, rencontre de Quentin, l’œil bien fatigué, qui rentre de 29 jours de pétole et galère à bord du Kovop (qu'en on veut on peut), avec ses trois co-équipiers de l'association ACœurd'eau, partis depuis octobre dernier pour une mission humanitaire en Haïti. Retour difficile pour le moral des troupes... Mais belle expérience humaine ! Rendez-vous est pris pour un récit de leurs aventures entre les Bermudes et Horta... après la rencontre de Raphaël et des deux Camille de l'équipage.
Autre rencontre sympathique que celle d'un Allemand arrivé, bien fatigué lui aussi, des Bermudes, via Flores, à bord de son petit voilier (à l'annexe surprenante) après avoir subi une forte tempête, raconte-t-il. Parti d'Allemagne, il navigue ainsi seul depuis 2 ans sur ce petit bouchon à l'espace plus que réduit à l'intérieur. Impressionnant ! Dommage qu'il ne parle pas bien anglais, l'échange restera de ce fait assez limité.
Un petit barbec entre temps avec notre super Lotus dont nous avons oublié de vous vanter les mérites jusque-là (merci aux Rousse de nous avoir filé l'info), mais le bœuf de la boucherie locale, face au marché, n'était pas à la hauteur !
Soirée restaurant à L'Athletico (bonne adresse) près de Porto Pim avec la famille Collin avant leur départ vers la France le lendemain matin. Nous serons heureux de nous retrouver dès que possible à Paris où ils travaillent, près de Cherbourg où ils ont une maison de vacances ou encore à Brillac ou La Rochelle...

Vendredi 17 août

A l'abri du cyclone Gordon
Nous sommes maintenant bien amarrés au ponton du port d'Horta, là où des centaines de traces témoignent du passage des voileux de tous horizons.
Nous y attendons la visite du cyclone Gordon sur les Açores prévu dans la nuit de dimanche à lundi. Il devrait passer surtout sur le sud-ouest de l'archipel, soit São Miguel et Santa Maria. Ce qui est surtout à craindre, ce sont les pluies diluviennes qui risquent de provoquer glissements de terrain et coulées de boues vu le relief de São Miguel.
Ici, nous sommes à l'abri... Nous envisageons l'esprit tranquille la suite des événements plus tard, à savoir la route vers Flores ou pas. Mais calme après la tempête, ça risque d'être de la pétole. Nous verrons si les troupes sont motivées... Martine et Gérard sont arrivés en soirée après 9h de nav au près.
 Quant aux Collin, ils profitent des derniers moments avec le Dufour de location pour mouiller devant la plage de Porto Pim où nous (eh! Oui... JA y prend goût semblerait-il!) nous sommes baignés (aïe, aïe, y'a des petites méduses qui nous piquent...) et avons passé un bon moment dans l'après-midi à bouquiner. Puis, ils font route sur le mouillage de Madalena à Pico juste en face de Faial, histoire de se restaurer de la cataplana au O Ancoradouro qu'on leur a fortement conseillé.