samedi 22 février 2014

Lundi10 février


On s'occupe comme on peut et pas forcément comme on voudrait.
Il faut se répartir les tâches. Jean-Alain veut nettoyer le bateau, réaliser sans tarder des travaux d'entretien et vérifier l'état général de Manu-Atea.  Odile et Bernard feront les courses. Pour sa part, François a décidé d'aller à l'hôpital pour passer des radios et vérifier qu'il n'a pas de côtes cassées ou même fêlées. Marie-Joé le chaperonne, craignant de le laisser livré à des hordes de Barbadiens anglophones. L'attente annoncée est de minimum trois heures sans qu'on sache si cela inclut la totalité des examens. Aussi décident-ils rapidement d'aller plutôt consulter un médecin libéral, bien avant de lire les nombreuses pancartes de prévention de la violence affichées aux différentes entrées de l'hôpital… Visiblement la forte consommation locale  de rhum et la facile circulation des armes produit ses effets!
Donc, direction le yachting-club à environ trois kilomètres qui nous avait signalé hier au soir la présence d'un médecin aux alentours. Il fait déjà chaud et la marche paraît longue. Petits renseignements administratifs, annonce du coût de la consultation à payer en liquide (100 $barbadiens, soit environ 45€) et Madame Mather, le docteur, nous reçoit. Elle confirme l'indication d'une radio et les voilà repartis à pieds à la recherche du laboratoire. Le recours à un taxi sera nécessaire car les indications étaient approximatives. Renseignements administratifs à nouveau, paiement de 350 barbados, longue attente, radios, puis longue attente à nouveau. Il est déjà 13H15. Retour au cabinet et le médecin conclut qu'il s'agit seulement d'un important traumatisme musculaire. Passage à la pharmacie, retour dans le centre de la ville en taxi collectif pour retrouver vers 15H00 le reste de l'équipage qui attend pour déjeuner près de la gare routière. Le bruit et la forte consommation d'alcool nous incite à choisir un endroit plus paisible. Nous trouvons un petit resto dans le vieux quartier historique (et pauvre) situé à proximité. Accueil chaleureux, repas très copieux d'agneau ou poisson. Glaces et cafés dans un Chefrette (fast-food barbadiens).
Nous décidons en commun de ne pas nous attarder à La Barbade. Peut-être faudrait-il quitter Bridgetown pour aller à la découverte de l'intérieur de l'ile mais l'envie nous manque. L'ambiance de l'île ne nous enchante pas et, de plus, nous avons l'impression de passer pour des pigeons en toute occasion. Cela avait commencé pour Odile dès son arrivée à Fort de France. Lorsqu'elle a annoncé son intention de se rendre à La Barbade pour embarquer sur Manu-Atea, la compagnie aérienne a mis en avant que les autorités barbadiennes de l'immigration ne la laisseraient pas débarquer si elle ne possédait pas de billet avion retour. Elle a bien tenté d'opposer qu'elle rejoignait un bateau pour aller ensuite sur d'autres îles canariennes et présenter une attestation de Jean-Alain, en qualité de capitaine, comme quoi elle embarquait bien sur Manu-Atea, rien n'y a fait. Question de pure forme car Jean-Alain aurait dû aller l'attendre à l'aéroport et attester physiquement l'embarquement et le programme, mais…. nous étions encore occupés à traverser l'Atlantique! Ainsi a-t-elle a dû s'acquitter d'un billet d'avion La Barbade-La Martinique pour le 03 mars…alors qu'elle avait sur soi le billet électronique retour Fort de France-Paris le 24 février… Ici, Ubu serait le plus heureux des rois!
Retour donc sur Manu-Atea pour préparer le programme du lendemain en vue du départ pour une île des Grenadines, Bequia (prononcer Béquouè car vous êtes en zone d'influence anglo-saxonne).  Petite soupe et coucher tôt comme à l'habitude.

Dimanche 16 février



St Vincent : Cumberland bay
Après le petit déj et le ravitaillement en gasoil, à 10 h, nous voilà partis vers St Vincent. 
Nav par un vent assez instable au début à la sortie de Bequia puis au travers et enfin plus au près le long de St Vincent pour arriver vers 14 h au mouillage de Cumberland conseillé par Catherine et Gérard sur Cyrano.
Le comité d'accueil est là, en nombre. Qui pour nous amarrer à terre (parfait ! 20 EC$), qui pour nous vendre des bijoux (certains sont fabriqués au Cap Vert !), qui des sacs, qui des fruits et légumes, nous vendre son resto ou nous réclamer du gasoil !!...



Le bateau voisin est celui d'un français qui vient se présenter un peu plus tard, c'est Jean Louis qui tient le resto d'en face, le Black Baron, jolie maison.
Nous y dinerons le soir-même d'un excellent plat de lambis en gratin et de glaces maison à la fleur d'hibiscus ou rhum raisins. L'après-midi ayant été consacré à la farniente, baignade (dommage que l'eau soit trouble du fait de la rivière qui s'y jette) et balade à terre pour quelques-uns pour papoter avec des locaux. 
En soirée, MJ et JA vont rendre une petite visite au ketch voisin, Lady Isabelle. Bernard et Aïcha font du charter et connaissent parfaitement bien le coin. Bernard nous renseigne sur différents mouillages sympas dans quelques îles antillaises.
Infos que nous utiliserons sans tarder...
Le lendemain, balade à terre jusqu'à Coulls Hill pour admirer le beau point de vue sur la baie.
Stop à l'épicerie locale pour l'achat de poulet congelé (eh ! Oui, encore) et de brioches, le tout bien moins cher qu'en livraison à domicile ! Kim, la vendeuse, est très sympathique et nous apprend quelques mots de créole, le broken english.
JA va dépanner Jean Louis en informatique pendant que les autres s'offrent leurs ti punchs devenus quotidiens en terrasse. A noter que c'est là qu'ont été tournées certaines scènes du fameux film Pirates des Caraïbes, avec le célèbre Johnny Depp. On y trouve d'ailleurs nombre d'objets ayant servi au décor du tournage !








Du mercredi 12 au samedi 15 février



Bequia et Petit Nevis
Nav de nuit sur 3 bords en vent arrière avec 20 nds de vent sous gennak jusqu'à 3 h du mat puis génois, le vent montant à 25/28 nds. 
Dans la nuit, un oiseau décide de se servir du panneau solaire comme perchoir. Difficile exercice car il y a un peu de mer tout de même. Il lui a bien fallu 1/4 d'heure pour appréhender les mouvements du bateau, mais il est bien resté 3 heures (cela a occupé JA pendant 2 heures) avec quelques dérangements dus aux manœuvres et changement de quart. 



Arrivée vers 14h dans la baie Port Elisabeth où nous nous faisons une petite place au milieu d'environ deux centaines... Mouillage venteux mais néanmoins agréable ! De nombreuses belles villas occupent les abords de la baie bordée de divers restos.






On peut laisser son annexe au ponton d'accueil de Port Elisabeth ou sur la plage sans souci.
Pour les courses, peu de choix. Deux supermarchés mais pas de viande ou de poisson frais (seulement du poulet bien gras ou du porc congelé !). Un italien, Fabio marié à une locale, vend son poisson fumé (250 gr pour 25 EC $ de mémoire) dans la boutique de sa femme.
Le marché aux légumes et fruits rasta est une véritable arnaque. Tout y est cher ! On vous fait goûter un bon fruit (une orange verte par ex, hein F et O ?) et on vous fournit ceux qui n'ont aucun goût...
Pour l'avitaillement en eau et carburant, il faut appeler Dafodil qui vient vous livrer. Cher aussi bien sûr, environ 1€ le litre d'eau ! Mais, on n'a pas le choix...
Un resto ordinaire, un « lolo » le soir de l'arrivée pour la troupe à l'exception de MJ qui ne va pas très bien et passe la soirée à bord. Repas simple et peu coûteux (22 EC$/pers) pour manger du rôti de poulet.
Le jeudi, MJ et JA partent à la recherche d'un médecin pour le problème d'oreille de MJ. C'est la gauche qui est maintenant douloureuse... Décidément ! Ils trouvent un homéopathe qui lui fait le pendule, un massage des épaules et lui donne quelques soins.
Après le déjeuner tardif, lecture, sieste et baignade pendant que MJ et JA vont à terre faire un tour.
Le soir, apéro et plat cuisiné (paëlla, svp !) à bord.


Le vendredi après-midi, balade à pied vers Spring Bay, le Turtle Sanctuary et au-delà pour une baignade et un pot dans un bar-resto très chic ! Beau paysage et jolies plages bordées de cocotiers. Genre carte postale...





Enfin, en soirée, resto au Fig Tree, une bonne adresse pour déguster un seafood de poisson, langouste et lambi, arrosé d'un vin rouge chilien (492 EC$ pour 5). Orchestre qui reprend des morceaux très populaires puis plus rock pour danser finalement entre autres avec le personnel de l'établissement.
Nous y faisons aussi la connaissance d'un sympathique couple de Québécois, Gilles et Francine, qui pensent venir en vacances en Bretagne à une prochaine occasion. Nous leur vantons bien évidemment la Presqu'île de Rhuys...




Le samedi matin, on prend la direction de Petit Nevis, île déserte voisine à 6 milles de là pour passer la journée.
Sur place, snorkeling pour JA, farniente pour les autres.

Puis, après des grillades de chicken, balade à pied pour découvrir l'île abandonnée. On y dépeçaient les baleines à une époque, en témoigne les restes de constructions et la rampe d'accès par laquelle on faisait monter à terre les bébêtes. Dommage que les visiteurs d'un jour se permettent d'y laisser autant de détritus !




Retour en soirée au mouillage de Port Elisabeth pour la nuit.

Mardi 11 février



Préparatifs
Dès après le petit déjeuner, Odile et Marie-Joé  vont au Yachting Club (décidément notre référence) pour se renseigner sur l'existence d'une blanchisserie car la traversé a eu raison de la propreté d'une bonne partie de notre linge. Coordonnées prises, on porte le linge qu'on pourra récupérer vers 16H00 pour la modique somme de 149 barbados (60€ les 8 kilos)
Dernières courses (c'est fou ce que cela peut prendre de temps).
Lever de l'ancre vers 15H00 pour déposer Bernard et François au port de carénage avec la mission de récupérer le linge puis direction main harbour pour remplir les formalités de clearence (autorisation de quitter le territoire). Si les premiers s'exécutent en une demi-heure et rejoignent le port de carénage où Manu-Atea doit les récupérer, ça se montre plus difficile pour les démarches. Il faut en effet payer la taxe de 100 barbados en liquide mais il n'y a pas de possibilité de retrait automatique dans cette zone… Coup de fil à François qui retire la somme nécessaire, récupération de Bernard et François et cap à nouveau sur main harbour pour payer la taxe. Heureusement, Marie-Joé avait préciser qu'il n'était pas question de payer une surtaxe exigible dès 17H00 !.. Les personnels des douanes et de l'immigration ont déserté leurs bureaux. Il faut donc attendre leur retour.
Nous sommes enfin prêts vers 19H00 ! Nous décidons de grignoter à quai avant la navigation que nous entamons vers 20H00. Demain sera un autre jour !

Évidemment, nous avons tellement aimé La Barbade, que nous avons oublié d'en faire quelques clichés !!!

mardi 18 février 2014

Dimanche 9 février



Terre, terre…
6H30, le jour s'est encore levé tôt ce matin et il va falloir s'habituer à ces journées antillaises où le soir tombe également tôt à 18H30.
Vers 10H00, la Barbade se profile à l'horizon. Nous ne savons plus si nous sommes encore dans la traversée de l'océan atlantique ou si notre petite aventure a déjà fait long feu. Nous nous étions habitués à ces journées rythmées par la longue houle et le vent soutenu, avions pris nos marques entre repas, siestes et lecture, et, sauf François qui a bien manœuvré pour éviter les corvées, les quarts de nuit. "Il y a les vivants et les morts et ceux qui vont en mer" disaient les grecs ; nous étions de ceux-là, dans un intermédiaire qui était devenu notre monde.
Mais c'est peut-être le contact VHF avec les autorités maritimes de Bridgetown qui en définitive va symboliquement marquer la transition.
"In the main harbour" sera la seule réponse à nos interrogations où nous présenter pour montrer pattes blanches. Nous comprendrons bientôt que cette indication était bien suffisante puisque seuls trois paquebots de croisière et un remorqueur séjournent dans ce bassin. Nous allons donc nous amarrer près de ces géants. Il est 13H45. Nous sommes  partis depuis exactement 12 jours. Manu-Atea semble tout petit près du "Légend of the Seas", construit à Saint-Nazaire, mais il a fière allure !
Seul le capitaine peut normalement débarquer, l'équipage devant rester en quarantaine sur le bateau comme le signale le pavillon jaune hissé dans aux haubans bâbord le signale, mais Marie-Joé s'invite en qualité de traductrice. Pendant ce temps, Bernard et François observent les croisiéristes qui vont et viennent entre paquebot et hangars duty-free. Ils comprennent vite quel est le site le plus photographié de l'île : le panneau sur le quai indiquant la Barbade devant lequel les touristes viennent consciencieusement poser de profil de préférence pour bien mettre en évidence la finesse de la taille (!) et avec ou sans LE sac plastique contenant les achats selon le désir de revendication de leur statut.
L'équipage à nouveau au complet, nous partons chercher un mouillage dans Carlisle Bay, non sans avoir récupéré au port de carénage Odile, la compagne de Bernard, arrivée par avion à Fort de France le 5 février et qui attend notre arrivée depuis quatre jours à La Barbade. Mouillage, installation, déjeuner…et sieste.
Nous n'irons à terre qu'aux environs de 17H30 pour rejoindre le yachting-club local qui propose notamment parmi ses services des douches gratuites ! Merveilleux moments  après ces douze jours de toilette de chat. Petite bière pour parfaire le bonheur. Retour dans le centre ville pour récupérer l'annexe et, à l'occasion, manger un petit morceau. Mais c'est dimanche. Tout est fermé. Nous achèterons un sachet de pain à une vendeuse de rue et flânerons un peu dans la nouvelle ville près du port, où fleurissent magasins de luxe et duty-free et, surtout les banques! N'oublions pas que si Sarko n'avait pas aboli quasiment à lui tout seul les paradis fiscaux, La Barbade en serait encore un…
Pas question non plus de nous aventurer dans d'autres quartiers plus éloignés ; un homme nous l'a fortement dissuadé en mimant un révolver sur la tempe. Avec notre bonne compréhension de l'anglais, nous avons tout de suite compris!... Magie des langues.
Retour au bateau. Petite soupe et dodo. La baie est "rouleuse" mais quel plaisir de s'allonger enfin dans un bateau qui ne gite pas! Ron, ron, ron…sans petit patapon (il fallait bien la faire!)

Du lundi 3 au dimanche 9 février


Traversée, 2ème épisode
Les jours se suivent et se ressemblent... toujours du vent dans les 25 nds et de la mer ! Nous naviguons toujours sous GV et génois. Notre vitesse oscille entre 7 et 9 nds en moyenne.
MJ déclenche une inflammation de l'oreille droite pendant quelques jours, soignée par les moyens du bord, c'est-à-dire de la tisane de thym qui est un bon antibiotique naturel. Et ça marche !
François se remet petit à petit de sa blessure et se permet progressivement quelques sorties dans le cockpit, histoire de prendre l'air.
Nous avons maintenant bien pris notre rythme de croisière et tout va bien. Heureusement, un extra de MJ : du pain frais, dommage pas bien levé mais bien apprécié tout de même.
Les seules manœuvres consistent à prendre ou à larguer un ris ou  en quelques empannages réguliers.
Nous nous autorisons certains soirs un ti punch tout de même et le temps passe relativement vite finalement.
Ah! La pêche à la traîne donne bien au fait... On a pris un joli thazard bâtard de 70 cm qui nous fera deux bons repas dont l'un en tranches marinées dans l'huile, le citron et le piment. Et on en loupe deux belles qui ont réussi à casser notre ligne avant de monter à bord... Dommage !
Une belle touche pendant la nuit nous fait perdre aussi un gros sans doute. Beaucoup de perte de nos super leurres !!
Les nouvelles d'Hugues sont rassurantes. Il nous envoie un msg nous donnant sa position à 200 milles de la Guadeloupe et toujours sans pilote et son spi lourd explosé.
Par ailleurs, nous avons eu quelques soucis avec notre connexion iridium après l'avoir prolongée d'un mois. Plus de forfait ! Nous ne pouvons même plus envoyer de mail pour recharger le téléphone !
Par chance, le mardi nous croisons un cargo repéré sur AIS, le Ipanema se dirigeant vers New Orleans. Long échange in english avec l'homme de quart à 3h du mat. Il accepte de prendre note de notre msg qu'il se chargera de faire transmettre le lendemain dans la cabine du commandant.
Et, comme la nuit est longue et qu'il doit probablement s'ennuyer, il se met à papoter de tout et de rien. Pose de nombreuses questions sur notre voilier et se montre très curieux de notre fonctionnement à bord. Sympathique conversation nocturne donc.
Nous récupérerons une connexion le surlendemain après avoir pu de surcroît envoyer un texto à Erwan qui s'est occupé de solliciter Pochon pour le remise en service.
Fin de transat sans souci pour une arrivée 12 jours plus tard... tranquille, quoi !
On se faisait toute une histoire de cette traversée, mais on s'aperçoit que ça se passe avec facilité. Et, on aurait pu poursuivre la nav comme ça encore longtemps... Mais, contents tout de même d'arriver, il faut bien l'avouer !

Aussitôt arrivés, coup de fil à Mamy Simone à qui MJ avait envoyé un mail et un sms en cours de transat. Tout va bien, elle soupire de soulagement !... Elle a pu suivre notre parcours par l'intermédiaire de Gilberte et Loulou mais aussi de Caroline qui l'a informée régulièrement. Tout cela l'a aidée à « traverser cette épreuve ». Elle est d'excellente humeur et c'est un vrai plaisir de l'avoir de temps en temps par téléphone.
Merci à tous ceux qui nous ont envoyé quelques messages sur l'iridium pendant la traversée. Cela nous faisait bien plaisir de les lire !

dimanche 16 février 2014

Du mardi 28 janvier au dimanche 2 février

Départ pour la grande aventure !
Départ à 10h45 de Mindelo sous les encouragements de nos amis de Supertramp et Mora Mora !
Emotion... Léa de Supertramp offre un petit paquet cadeau à MJ. Ce sera une surprise à découvrir à bord pendant la traversée !
La nav démarre fort dans le chenal mais bien vite de la pétole pendant 3 h. Le vent revient un peu, nous envoyons le gennak à 16h40 pour l'affaler de suite à 18h. Ce sera génois et GV à 2 ris, le vent étant monté à 30 nds d'un coup et la mer est hachée.
Bien vite, MJ ouvre le paquet cadeau de Léa et découvre un magnifique bracelet de cheville.
Merci, léa !







Du mercredi 29 janvier au dimanche 2 février
Les alizés sont bien installés, nous touchons du vent au largue mais toujours avec de la mer.
Les premiers jours sont houleux et le confort sportif à bord, le vent varie entre 25 et 35 nds. Les occupations sont de ce fait limitée ! Sommeil, sieste mais cuisine tout de même... Nous concoctons de bons petits plats malgré la gymnastique que cela impose. 
Par la suite, le vent s'établira plus ou moins entre 25 et 35 nds pendant toute la nav mais toujours avec de la mer ! Nav donc peu confortable mais finalement on s'y fait et ça ne nous empêche pas de profiter de la bonne bouffe et même de la lecture ! 


Petits événements du bord :
Le mercredi, MJ se casse une dent en croquant un morceau de pain au fromage de chèvre frais. Très élégant... comme vous pouvez le constater !



Le vendredi, plus sympathique, nous pêchons une belle dorade coryphène de 70 cm juste avant le repas de midi, nickel ! Nous en préparons une partie en tajine selon la recette du chef François qui donne des consignes à MJ depuis sa bannette où il est coincé pour quelque temps...
Eh oui, à l'aube du jeudi matin, une vague malicieuse le projette entre la table à cartes et la gazinière. Résultat, un bel hématome et peut-être bien une côte fêlée !
La veille, il avait déjà tenté de se blesser en tombant brutalement de la bannette se disant qu'il pouvait fort bien se passer de la toile anti-roulis ! Que nenni... Du coup, une charnière de la table arrachée du plateau mais lui... rien ! Alors, comment faire pour éviter les quarts et les corvées de cuisine et vaisselle ? Il a fini par trouver, le bougre !! Et, il ne s'est pas raté...
Décidément, lors de sa dernière nav avec nous, il avait passé son temps dans le cockpit, et cette fois ce sera dans le carré... La prochaine fois, où va-t-on bien pouvoir le trouver ?
En cuisine, nous avons fait trois repas avec notre belle dorade, pour le second elle sera poêlée et accompagnée de manioc et bananes vertes en rondelles, riz basmati... Bien bon, ma foi !
Enfin, nous la goûterons à la sauce tomate


Le samedi, sms du cross nous demandant de le contacter au sujet de Maxx Ride, le pogo d'Hugues « inquiétude voilier... ». Nous répondons en donnant notre position et interrogeons Mora Mora par iridium. Qu'a-t-il bien pu se passer ? On sait déjà que son pilote ne fonctionne plus mais...
Malheureusement, nous ne sommes pas dans sa zone de nav puisqu'il est parti presque une semaine avant nous. Affaire à suivre
Aujourd'hui, c'est dimanche ! Alors, on a décidé que c'était fête... Un peu de ménage, on vide la soute et le coffre arrière pour les vidanger. On change la poubelle et enfin on fait grande toilette ! JA libère le magnifique pavillon français offert par Gégé de l'emprise de notre popper de pêche.
Et surtout, c'est festin le midi. Un régal ! Cuisses de canard confit et pommes de terre rissolées et, comme c'est le jour du seigneur, on se partage une bouteille de Campo Viejo, svp. La vie de château, quoi !
La veille, on avait déjà commencé à mettre à l'honneur le week-end par un petit apéro avec toasts. Ben voyons... C'est vrai que depuis quelques jours, la vie devient un peu plus facile à bord, la mer étant moins chahutée. Ça incite forcément à la convivialité, n'est-ce pas ? Et puis on n'a grand chose d'autre à faire non plus, il faut bien le dire ! Tout cela aidant, le F reprend goût à la vie, se met à lire par exemple.
Chaque jour, B fait sa récolte sur le pont au petit matin sur le pont... et se prépare ensuite sa friture de poissons volants. C'est devenu un vrai rituel. Odile, à votre retour à la maison, tu n'oublieras pas de lui jeter une ou deux sardines fraîches (de Lorient bien sûr !) sur la terrasse. Sinon, on craint fort la déprime...
De temps à autre, nous avons aussi la visite de pailles-en-queue qui tournent autour de Manu Atea, ravis semble-t-il d'avoir de la compagnie pour un petit bout de chemin.