vendredi 31 août 2012

Mercredi 29 et jeudi 30 août 2012

Retour à Flores
C'est évidemment avec des images plein la tête que nous nous réveillons. Satisfaits aussi du choix de revenir ici à Lajès das Flores hier au soir car le vent est monté cette nuit. Pas grand chose, pourtant, 20-25 noeuds mais orienté est-nordet et ici, la mer grossit vite. Manu Atea et Mora Mora tirent sur leurs amarres ; les amortisseurs sont les bienvenus mais les rappels se sentent bien et les grincements qui vont avec. Cela ne nous a pas empêchés de dormir, même pas de boules Quiès. Nous commençons heureusement à être amarinés.
Petit tour au village au supermarché. Étonnant, il y a de tout : peinture, outillage, alimentation, vêtements, raccords de tuyauterie, vaisselle, mais peu ou pas de légumes et fruits. Nous apprenons par le capitaine du port qu'il n'y a qu'un bateau tous les quinze jours qui livre le frais. Justement ce petit cargo est en approche quand nous descendons du village. Accostage un peu difficile avec la petitesse du port et le vent et la mer.
Il faudra donc remonter au supermercado demain après 17h pour profiter du frais.
Après midi studieux, MJ poursuit l'écriture de son article pour V&V et échange des mails avec Camille pour des précisions sur leur périple ; JA modifie le réglage du bout dehors qui sort de trop et de fait le bout d'étarquage tire trop en biais.
L'un comme l'autre laisse en plan leur travail pour partir en stop à Faja Grande à un concert de Folk.
Nous sommes rapidement pris par 2 jeunes femmes, l'une est originaire de Florès, et vont précisément à Faja Grande (le stop marche très bien aux Açores).
Le restau où se déroule le concert est complet et nous nous rabattons sur un petit restau du centre-bourg.
Nous retournons bien vite au concert, gentillet, mais de bonne qualité : un couple d'américains du Kansas et Nina, une française installée depuis 6 ans à Florès. C'est d'ailleurs avec elle et un couple d'amis portugais que nous rentrons sur Lajès. Nina habite à Fazenda dans une communauté qui essaie de construire différemment des maisons écolo et produit des produits bio. Il serait intéressant de la mettre en contact avec Amélie et Ludo.
Réveil pas très matinal et remise au boulot pour finir le travail de matelotage pour l'un, un article pour l'autre et rencontre du couple québeco-brésilien, Tassio et Claudia, qui entame un tour de monde en effectuant des reportages, photos et films.
Tentative de bain mais les fortes pluies ont drainées bien des saletés et l'eau n'est pas de belle couleur. Une douche à l'eau froide suffira.
Une pizza partagée à Beira Mar chez les Ukrainiens, et l'écriture du blog pour terminer la soirée.

Mardi 28 août 2012

La magnifique, l'exceptionnelle Caldeira de Corvo
Corvo méritait bien que l'on se lève un peu tôt. Enfin, tôt c'est 8h pour travailleurs de vacances...
Débarquement en annexe et quelques courses pour la balade. Il faut d'abord grimper pendant 20' à 1/2 heure sur la route goudronnée. Nous tentons le stop, même avec une remorque bétaillère qui s'arrête gentiment. Le gars nous dit que ce n'est pas bien propre. En effet, il transporte le bétail de la montagne vers le bateau où les vaches et veaux vont partir vers le continent. Pas folles les bêtes, elles sentent que ce n'est pas bon pour elles et se lâchent. Nous déclinons l'invitation.
Nous montons donc à pieds jusqu'à "la casa do monteiga", ancienne maison de  la coopérative laitière où vivent Amélie et Ludo, sans eau courante ni électricité, mais avec source (excellente) et toilettes au balcon.

Un petit aperçu des talents musicaux de nos hôtes et nous repartons vers la caldeira. Deux heures de montée et nous atteignons les bords du cratère : méditatifs, nous y pique-niquons histoire d'admirer un peu plus longtemps la beauté du site.
Là, les paroles ou le texte ne sont plus adaptées pour décrire la beauté et la splendeur du lieu ; les courbes du cratère sont parfaites, les deux lacs, l'ilôt, les haies d'hortensias délimitant les parcelles sur le versant opposé avec la mer en arrière-plan. Bref, magique.


Nous ne résistons pas à la descente (200m. de dénivelé) dans le fond de la caldeira où nous dérangeons quelques paisibles vaches peu amènes de partager leur territoire. Nous faisons bien entendu le tour du promontoire central derrière lequel se cache un ancien moulin à eau. En effet, les deux lacs n'ont pas les mêmes niveaux ; celui de droite étant plus haut, un petit barrage de pierre de lave constitue la retenue. Les sternes de Douglas nichent sur le seul îlot et se mettent en alerte dès que nous nous approchons de la rive voisine.
Nous remontons à regrets, nous aurions aimé explorer plus en avant notamment les bords opposés de la caldeira qui plongent abrupts dans la mer, mais l'accès est difficile, nous dit Ludo, car les herbes y sont très hautes. L'arrivée sur les hauts est ternie par une trentaine de touristes débarquant de minibus pour prendre des photos et piaillant comme dans une étournelière. Quel dommage, nous avions tant apprécier le silence du lieu. Au retour, Ludo connait un résident qui descend en pickup et c'est tous les 5, j'ai oublié de vous dire que Gégé était resté garder les bateaux, que nous redescendons vers Vila Nova non sans avoir effectué un petit détour vers Canto da Carneira.
Nous y retrouvons notre Gégé au port, et partageons un dernier verre avec Amélie et Ludo.
Un aller-retour au bateau pour récupérer la peinture afin tout de même, de laisser notre trace sur l'île de la plus belle rando dos Azores.
Et retour vers 18h pour Florès car la nuit dernière au mouillage a été un peu "shaker" et la météo nous annonce en milieu de nuit un vent de secteur est de 20-25 noeuds donc pas bon du tout.
Un bord de gennak jusqu'à la pointe de Santa Cruz où le vent nous laisse tomber et suite au moteur jusqu'à Lajès.
Très belle journée que voilà !!!

jeudi 30 août 2012

Dimanche 26 août 2012

"Dimanche Famille"
Mâtinée tranquille où chacun vaque à ses occupations habituelles : MJ à travailler à la rédaction d'un papier pour V&V, JA a décrypter la météo et discuter avec Gégé pour essayer d'aller à Corvo par nos propres moyens.
Le port, une simple, digue abrite seulement du secteur ouest à nord, est minuscule et les navettes nombreuses. Mais il y a toujours la possibilité de mouiller en extérieur. Il faut donc une météo particulière pour laisser les bateaux pour une rando et pour y passer une nuit un peu tranquille. Décision prise, nous partons demain en fin de matinée, les 2 jours prochains devant être dégagés pour permettre une balade.
Le midi, repas en commun avec Mora Mora et leurs deux stoppeurs. Amélie et Ludo, deux français séjournant à Corvo l'été, voulaient monter leur tente hier au soir à 23h. Martine et Gégé leur ont proposé la bannette avant. Comme nous avions un anchova de 3kg environ, nous l'avons partagé. Excellent ! Merci aux portugais de nous l'avoir offert.
Le soir, nous les (les 6 portugais) attendons pour un apéro, mais ils ne viennent qu'après dîner et nous poursuivons la soirée tardivement. Gonçalo vit à Horta, le meilleur poste pour un biologiste marin, l'une des 3 filles, pardon de ne pas avoir retenu les prénoms, est animatrice radio (rock) à Lisboa, une autre organisatrice dans une entreprise paysagère, la troisième est enseignante paysagère. L'un des garçons est pépiniériste et le troisième s'occupe de la production de l'eau dessalinisée pour les industriels et pêcheurs devant l'éternel. C'est ce dernier qui est à l'origine de la fameuse pêche de la veille. Heureusement, surtout pour JA, ils parlent tous un peu français. Les garçons sont curieux du bateau et des moyens électroniques ; échanges d'adresses de sites météo et logiciel de navigation gratuit.
Bref, la soirée se termine au milieu de la nuit et nous pensons retrouver Gonçalo si nous repassons par Horta.

Lundi 27 août 2012

Corvo, nous voici !
Enfin, nous sommes en route pour Corvo. D'accord, c'est au moteur après une brève tentative à la voile, au près, mais le vent s'essouffle bien vite. Nous longeons Florès et découvrons Cédros et une belle cascade tombant directement dans la mer.
Corvo se montre très souvent avec un chapeau de nuages au point où on ne voit pas le sommet. Mais de sommet réel, point. En fait, Corvo est un tronc de cône et le sommet est peu ou prou le bord du cratère.
Repas à bord et quelques dauphins nous saluent entre les deux îles pendant un brin de sieste de JA.
Corvo vu de la Ponto dos Fanais
Arrivée à 13h45. Nous essayons une place à quai mais la houle qui rentre, le peu de place disponible nous font repartir bien vite pour le mouillage extérieur, un pêcheur nous conseillant un emplacement où la pioche tiendra.
Mouillage, on va dire un peu rouleur.
Promenade dans le village avec pour guides Amélie et Ludo que les gens du cru appelle les "fous d'en haut" (traduit évidemment). Soirée à bord de Mora Mora en dégustant un carry de poulet, plat réunionnais préparé par eux : "muito bon", excellent. Ils sont tous deux originaires de la Réunion et vivent actuellement dans le Lot et un mois ou deux l'été à Corvo.
Ils font partie d'une compagnie d'arts du spectacle, composent, chantent et viennent à Corvo pour proposer des résidences de danse. C'est en venant la première fois en tant que stagiaire auprès d'un chorégraphe américain qu'ils ont connu Corvo et ils ont pris la relève.
Demain, météo prise, la journée devrait être belle et nous programmons donc la balade à la caldeira...

lundi 27 août 2012

Samedi 25 août

Plus beau que beau !!
A midi pile on démarre la rando de la côte Ouest entre Faja Grande et Ponta Delgada au Nord. Et c'est de l'organisation ! Après un petit crochet au sud-ouest vers Lajedo pour découvrir le paysage, les Rousse nous déposent avec la voiture de loc à Faja Grande, ou plus précisément à rolo da Ponta d'où nous démarrons un circuit longeant la côte, à flanc d'apic.
Cela ne fait pas le bonheur de JA qui a le vertige. Mais il domine fort bien la situation pour la grimpette. Alors, nous poursuivons et découvrons de magnifiques panoramas comme celui de l'ilhéu de Monchique, dernier bout de terre occidental et du phare de Ponta Delgada devant l'île de Corvo. Nous n'aurons qu'un mot : magnifique ! Petite pause pique-nique et nous arrivons près du phare do Albarnaz vers 14h15. Petite rando finalement, de la rigolade.
On commence tout de même à avoir un sérieux entraînement... et les mollets durs ! Nous récupérons la voiture laissée là par les Rousse qui ont fait chemin inverse et qu'on a d'ailleurs croisé en route (normal !). On prend le temps de faire les touristes avant d'aller les rejoindre au point de départ au bar de la plage de Faja Grande.
Procession chantante à Ponta Delgada
La pointe extrême de Ponta Delgada, ancien village de pêcheurs était, raconte-t-on réputée pour ses algues recueillies en plongée et exportées dans le monde entier. L'activité pénible a aujourd'hui complétement disparu. Ensuite, détour à Ponta Ruiva qui possède un micro-climat paraît-il (encore un!) et où on dénombre de nombreuses têtes blondes parmi les habitants. La légende expliquerait cette anomalie par l'amour entre un pêcheur et une sirène chantant dans une langue incompréhensible. La route est de toute beauté, bordée de mousses aux couleurs les plus variées. On en répertorie plus de 400 espèces différentes...
Enfin, route vers les lacs du centre de l'île. La caldeira Branca, Seca ou encore Comprida sont de jolis sites mais la palme d'or revient sans conteste à la caldeira Funda plus au sud que nous découvrons sur la fin du parcours. Une lumière exceptionnelle nous permet d'apprécier l'endroit tout bonnement enchanteur. Il était temps d'y jeter un oeil d'ailleurs car le temps se gâte à ce moment-là et de toute façon il est temps de rejoindre nos compatriotes qui sirotent des cervejas pendant ce temps-là ! Tentative pour admirer la caldeira da Lomba sur le trajet du retour à la casa mais aucune visibilité et il se met à chagriner , comme dit JA. 
 
Retour au bercail qui nous donne l'occasion d'assister au retour de la pêche des locaux. Et quelle pêche ! Un mérou d'au moins 20 kg, un lirio de 15 kg et autres dont un anchova dont nous héritons.

Vendredi 24 août 2012

Petite rando, mais vertige assuré
Matinée studieuse, MJ prépare le dossier pour un article pour V&V sur l'association Acoeurdeau et rédige le message d'hier pour le blog ; JA bricole sur le bateau, matelotage divers et varié. La vue de la terrasse (pardon du cockpit) n'est pas des plus désagréables, accompagnée du chant des oiseaux le matin et des puffins (autre oiseau, bien entendu !) à la tombée de la nuit.
Midi, barbec de sortie pour un pargo acheté très cher à un pêcheur (pas autorisé...) mais excellent de chez excellent, juste cuit à point avec des ptits légumes préparés avec soin par MJ.
Après une sieste, bien évidemment, nous décidons (JA poussé vivement par MJ) de faire une "petite rando" au départ de Lajès. Un petit coup de stop en haut du village et nous montons avec le propriétaire de Stef, un voilier à l'histoire un peu particulière. Il a été acheté par cet açoréen aux douanes locales qui l'avaient intercepté et avaient entièrement détruit les aménagements intérieurs pour y trouver de la drogue. Depuis son acquisition, il y a dix ans, il reconstruit les aménagements de ce voilier de 11 mètres.

Il rentrait chez lui à Faja Grande mais fait un détour pour nous déposer au départ de la rando (gentillesse légendaire des açoréens). Petite rando de 2heures aller-retour que nous entamons à 17h. Belle balade mais qui commence mal pour JA. En effet, la descente vers la Faja de Lopo Vaz se fait sur un chemin sur le flanc d'un tombant de 200m et il n'y a pas de flore pour cacher l'à-pic.

Sujets au vertige, s'abstenir.
Eh oui, mais JA reste sur place et MJ continue seule son chemin. Au bout de 10', au lieu de rebrousser chemin, il décide de faire une cinquantaine de mètres de plus et … la partie la plus problématique était passée. S'en suit une très belle descente vers la faja où il n'y a pas âme qui vive mais 4 vaches et autant de petites maisons fermées. Il doit bien y avoir quelqu'un pour s'occuper des vaches...
Retour tous les deux ensemble cette fois, JA réussit le passage délicat sans problème. Il vaut mieux, sinon, il y serait toujours.
Retour à pieds à Lajès en traversant un hameau, découverte d'un enclos à canards bien particulier (l'enclos, pas les canards).
Pour se remettre des émotions et une rando, çà creuse, une excellente et copieuse pizza dans le petit bar restau "Beira Mar" tenu par des ... "ukrainiens" installés depuis 15 ans au village.