jeudi 27 février 2014

Samedi 22 février



Marigot Bay
Après une courte nav au près avec 15/20 nds de vent, nous arrivons dans la matinée à l'anse de Marigot Bay. Hyper protégée et très belle mais aussi aménagée pour les riches touristes. Nous mouillons sur bouée (40 EC$) dans la première partie de la baie. La seconde étant réservée aux bouées à 80 EC$. Après un déjeuner fait de la dorade coryphène fraîche comme nous l'a assuré notre vendeur Captain Bob, nous allons faire un tour à terre. Déception, restos et boutiques chics ! Ah ! Un avantage ici, il y a des douches free dont nous profitons.
Le cadre est agréable mais ne nous enchante pas du tout. Nous prenons néanmoins un pot sur l'autre rive dans un petit bar fait de bric et de broc tenu par un rasta ayant séjourné à Auray (il nous parle de St Goustan), et aussi à La Rochelle.
En soirée, retour sur Manu Atea pour le traditionnel ti-punch savamment préparé par le chef F.
C'est alors que débarque à bord l'ami Alfred pour nous vendre les objets de sa production, chapeaux et corbeilles en feuille de cocotiers. Il passera une bonne partie de la soirée à bord, le rhum aidant, pour confectionner deux corbeilles supplémentaires que nous lui avons commandées. Il en profite pour nous faire une véritable démonstration de son art, la nature magie
Et, nous fabrique en plus de jolis petits poisson, libellule et oiseau sur tige... tout en commentant l'histoire de son pays. Et il est intarissable, notamment sur les Anglais qu'il n'apprécie guère !

Vendredi 21 février



Soufrière
Dès le lendemain, nous passons à la baie voisine qui abrite la petite ville de Soufrière, du nom de son volcan. Charmant mouillage sur bouée où nous sommes accueillis dès l'entrée dans la baie par Captain Bob qui nous vend non seulement ses services d'amarrage mais encore tout ce qu'on voudrait bien acheter. Il est intarissable et comme le client est rare ces temps-ci, il ne nous lâche pas facilement. 
On finit par accepter la vente d'une dorade coryphène pour 70 EC$ les 3 livres et demie, après négociation. On a tout de même bien du mal à lui faire entendre qu'on ne souhaite pas ses services de taxi et de guide pour le volcan...
Nous nous rendons sans tarder à la ville en annexe après avoir accosté au ponton bien gardé par les autorités locales. Visite aux bureaux des douanes et de l'immigration (eh oui, encore !) pour faire la clearance d'entrée et de sortie en même temps (si le séjour n'excède pas 3 jours, c'est possible !)
On déambule ensuite dans cette jolie petite bourgade à l'ambiance simple et très agréable. Les gens sont gentils et serviables. On s'y sent de suite bien...
Rien à voir avec les ambiances de Bequia et St Vincent. Cela fait du bien, enfin ! C'est comme ça qu'on s'imaginait les Caraïbes ! La ville a été fondée en 1746 par les Français et on l'appelle la capitale française de l'île. Il est amusant d'entendre quelques personnes dire bonjour en français sur le seuil d'entrée des magasins. Un signe de plus, on y trouve du bon pain comme chez nous, dis-donc ! On est bien contents... Ras le bol du pain de mie !
Les maisons de la ville sont misérables et délabrées. Mais la plupart ont dû être très jolies autrefois, en témoignent certains ornements délicats et tarabiscotés. Le séjour mériterait d'être prolongé mais... On y reviendra sûrement lors de notre descente dans les Grenadines du sud !
Après un bon repas dans un petit resto local pas cher du tout(pour 80 EC$ à 5), on trouve du pain dans le fournil même du boulanger. On le récupérera à notre retour de balade.
Un petit café dans une pâtisserie et nous voilà partis à pieds (45 minutes) vers le fameux volcan, principal attraction de l'île.
Les sources sulfureuses présentent un espace lunaire, ponctué de de mares de boue en ébullition
et de fumerolles projetant des gaz sulfureux à l'origine de dépôts minéraux aunes qui recouvrent la zone. Une faible odeur d'oeuf pourri se dégage, caractéristique du sulfure d'hydrogène. Ces émanations de gaz s'échappent par la crûte fissurée d'un cratère effondré en cet endroit-là d'environ 3 ha, résultant d'une gigantesque éruption volcanique qui s'est produite il y a 40 000 ans.
Il était autrefois possible de longer ces cheminées sulfureuses avant qu'un guide conduisant des  touristes allemands ne tombe jusqu'à la taille dans une de ces flaques bouillantes. Il survécut, nous rassure notre guide qui parle le français banane, comme elle dit. Mais depuis la visite est sécurisée et ne se fait que depuis certains points aménagés.
La dernière éruption remonte à 1780. Au XVIIIe, les Français fabriquaient de la poudre, des allumettes et certains produits pharmaceutiques à partir du soufre local, comme on peut le découvrir à côté de l'histoire géologique et historique du peuplement de l'île, dans le centre d'interprétation qui achève la visite du site.

mercredi 26 février 2014

Jeudi 20 février



Ste Lucie : Jalousie Bay ou les Deux pitons

Après avoir quitté St Vincent à 8h, nous démarrons au moteur puis sous GV à 2 ou 1 ris en alternance et génois, jusqu'à 40 nds avec pluie dans les grains. Sinon, une moyenne de 25 à 30 nds pour une nav au près. Arrivée vers 14 h à l'anse des deux pitons. Mouillage sur bouée pour 20 EC$... En fait, il ne s'agit que de l'aide du jeune homme qui nous amarre. On apprend le soir même qu'il nous faudrait normalement payer 40 EC$ la bouée, pour une ou deux nuits.
Les mouillages sont gérés par l'association SMMA, Soufriere Marine Management Area, (l'Aire Marine Protégée de Soufrière) entre anse Jambon et Anse l'Ivrogne. 
Le site est exceptionnel et est devenu une réserve marine visant à protéger ses ressources marines, récifs coralliens et nombreuses espèces de poissons. La SMMA participe aussi à des recherches scientifiques et à la surveillance de l'environnement. Nous sommes heureux que nos petits dollars soient utilisés à bon escient !
Dans l'après-midi, saine occupation pour JA qui doit à nouveau démonter le système de pompe des chiottes... Plus tard, rapide virée terrestre pour O, B et MJ qui longue la plage bordée de son grand complexe touristique.
 Les touristes sont là, cocktail à la main, sur leur transat... Nous ne ferons que passer avant de renter sagement au bateau où attendent F et JA. Notre cocktail façon F, on se le prend comme d'hab sur Manu Atea avec le rhum local et ça va très bien !

Mercredi 19 février



St Vincent : Wallilabou Bay
Partis vers 9h30, on arrive à 11h15 dans la baie. Mouillage sur ancre et amarrage sur l'arrière avec aide pour 20 EC$. A peine arrivés, on est assaillis de toutes parts une nouvelles fois pour acheter des bracelets et colliers. F et B feront encore de super affaires !!... Ah ! On achète aussi quelques bons pamplemousses avec Julian. Heureusement, cela compense car ils deviennent un peu lourds à la longue. Çe devient vraiment oppressant d'être ainsi sollicités sans arrêt !...
Petit tour à terre mais l'atmosphère ne nous paraît pas très sereine. La fumette aidant, les rastas locaux sont assez agressifs entre eux question petit business ! L'après-midi, nous descendons à terre pour faire nos formalités de clearance départ. Mais problème, le bureau est fermé, il est 15h30 et il  n'ouvre qu'à 16 h, nous dit-on. En réalité, nous devrons attendre presque 1 heure avant de passer au bureau des douanes.
On en profite pour visiter l'exposition photos du tournage du film. Ça a dû être un grand moment pour le coin ! Tout le monde en parle, ils en font une fierté bien sûr... Il paraît même que Johnny Depp aurait acheté le même collier que B. On comprend mieux qu'il ait craqué... pour ressembler à Jack Sparrow.
Enfin, nous pouvons envisager la balade vers les Falls. Franchement décevantes ! Rien à voir... Nous filons de suite vers le village de Wallilabou, plus précisément à Barrouallié où se trouve le bureau de l'immigration. 
En chemin, MJ entreprend une discussion avec un jeune du village, Clearoy, âgé de 14 ans. A l'arrivée au village, il propose de nous récupérer des bananes vertes. MJ négocie le prix, 12 pour 5 EC$. 
On fait le tour de la bourgade. Pas grand chose, on boit un verre dans un petit bar avec notre protégé qui nous suit partout. Au retour, il nous abandonne rapidement pour courir chercher les fameuses bananes qu'il a probablement cueillies à la va-vite dans l'un des premiers bananiers du coin... On en aura 15 pour le même prix !
Il fait nuit, nous approchons de la baie et Clearoy nous lâche pour faire sa vie ! Dommage, MJ était prête à l'adopter !

Mardi 18 février





St Vincent : Blue Lagoon
Départ pour Blue Lagoon à 9h15 au moteur pour 11 milles car il n'y a pas de vent. Arrivée à 11h dans la baie derrière l'îlot de Young Island. Endroit charmant et accueil très sympathique... 
De plus, surprise, les prix ne sont pas excessifs (40 EC$ la bouée, 30 EC$ le plein d'eau). Nous pouvons bénéficier gratuitement des douches et toilettes de la marina. Et, comme nous avons prévu d'aller faire du ravitaillement du côté de Kingstown, on nous propose de laisser Manu Atea au ponton le temps de faire les courses. 
L'après-midi, nous partons en taxi collectif jusqu'au supermarket face à l'aéroport. Et, on a un peu de mal à repartir en taxi co... ils sont bondés et ne vont pas à Blue Lagoon ! En fait, il faut demander Sunsail...