samedi 3 septembre 2011

Mercredi 31 août 2011

Angra do Heroïsmo : Bricolage, entretien.
2 winches ayant par moments émis des bruits bizarres et n'ayant pas été choyés cet hiver, JA s'attaque au nettoyage et graissage. 
Les winches d'écoute de GV et de génois en ont bien besoin. Plus protégés du sel, ceux du piano sont mieux. Pendant ce temps, MJ fait du rangement dans les fringues, y compris de JA (comment va-t-il s'y retrouver maintenant ?), fait la cuisine, la vaisselle ; bref rien ne change les mecs bricolent, les femmes ménagent…
Ah non, il y a les soldes (toujours pas de changement) ; MJ s'échappe une paire d'heures à peine. Non, elle ne revient pas avec un plein de paquets, rien, mais … il faut qu'elle y retourne demain avec JA, pour porter tous les paquets ???
Soirée autour d'un verre avec Céline et Frédéric, les frioul 38. Discussion bateau. Leur frioul est l'ancien de Florence Arthaud. Le Pogo les a impressionné. Deux de plus.

Mardi 30 août 2011

Lajes do Pico (Pico) – Angra do Heroïsmo (Terceira)
Comme nous aimons le portant, nous profitons de cette seule journée de la semaine dans ces conditions avec un vent d'est-nordet de 15 à 20 nœuds.
Ici à Lajes, le capitaine du port vient jusqu'au bateau reprendre la carte magnétique. Il faut dire que le port ne peut guère accueillir plus de 6 visiteurs.
9h15 donc départ pétoleux, le Pico fait encore des siennes mais nous gratifie d'un sans nuage, hélas à contre-jour, il est bien sombre. Un quart d'heure après, nous voyons le frioul 38 nous suivre. Le spi prend l'air. Un zod nous rattrape, c'est le tandem Pedro Marianne qui emmène les touristes voir les mammifères et qui vient nous saluer.
Rencontre de quelques globicéphales. A la pointe est de Pico, au début du canal St Georges, le vent tombe. En-dessous de 3 nœuds le moteur prend le relais du spi. Le frioul 38 qui s'est écarté de la terre, revient sur nous. Le vent rentre par le travers et nous voici dans un grain à 25noeuds sous génois en cirés, une belle averse (on ne se rappelait plus que cela existait). Le vent se maintenant entre 18 et 25 nds, dans ces conditions le 10.50 avale les milles entre 8 et 11nds. Nous pensons à ceux du frioul 38 qui nous voient diminuer très vite, pour bientôt ne plus se voir.
Arrivée à Angra à 17h. Toujours aussi accueillants à la capitainerie. Nous récupérons la balise de Mora Mora. Petites courses dans cette jolie ville, enfin les pancakes tant cherchés par MJ. Nettoyage en tout genre, douche, lessive, pont. Nous croisons les "frioul 38" comme nous les appelons qui "s'étant fait enfumer" (ils sont arrivés 1h45 après nous) ce qui n'est pas dans leur habitude, vont "se mettre au vélo" suivant leur expression et qui nous appellent "ceux qui nous ont mis grave".

Lundi 29 août 2011

Lajes de Pico - dernier jour
Pas grand chose à part un tour dans la bourgade, une bonne sieste récupératrice de la festa de la semaine, et on finit par se décider à prendre le bus pour Calheta de Nesquim situé à 20 km, dont on nous a vanté les mérites. Guidé par la vendeuse de notre magasin favori pour les cadeaux souvenirs, nous sommes renseignés et introduits auprès du chauffeur de bus qui se trouve être aussi le patron de l'unique resto du village. Le « très beau petit village » n'est pas tout à fait à la hauteur de nos attentes mais c'est tout de même un coin charmant et tranquille dédié aussi à la chasse à la baleine. C'est là, paraît-il, que le capitaine Anselmo arma le premier bateau açorien pour ce type de chasse. Une rapide découverte, il est déjà tard, et notre chauffeur-restaurateur nous a prévenu qu'après 21h, la cuisine est fermée. On grimpe (eh oui... encore !) donc vers ledit endroit, O Zeca du nom de son patron. Un seul client attablé et Heldera nous accueille de suite avec un large sourire. Elle est aux petits soins avec nous et tout est bon. En entrée, une sorte de terrine de la mer et puis …. le tout partagé. Heldera nous précise qu'elle nous a servi en quantité pour deux ! En fin de repas, la conversation s'engage avec nos jeunes voisins, des italiens de Genève, en français (accent suisse en prime !). Très sympa, mais nous devons malheureusement écourté car Zeca, sur notre demande, nous a commandé un taxi pour le retour à Lajès.

lundi 29 août 2011

Dimanche 28 août 2011

Lajes do Pico : whale watching
Midi, nous sommes attablés chez Ritinha. Pour une fois que nous mangeons à une heure normale, cela nous devient anormal ; pudim do peixe et crevettes le tout accompagné de frites, très bien pour 17€ avec le vin… Tite sieste avant de se retrouver à la boutique Talassa.
Nous voici enfin entre les mains de Marianne et de Pedro. Nous nous disons que la sortie du matin aurait été préférable, question météo, une belle averse dès l'arrivée à la boutique, la suite nous donnera tort. Briefing très pro tout en étant très convivial, (malheureusement pour JA en anglais), cirés et brassières fournis. Nous embarquons sur un semi-rigide, 12 personnes maxi, 250CV au cul, ça pousse et ça consomme…
Marianne est une allemande parlant très bien français, elle a vécu au fin fond de la Creuse, puis en Irlande et depuis 8 ans aux Açores. Pedro, le pilote, est le fils de l'açorien qui a fait le tour du monde à l'envers, en solitaire sur Hemingway, le Bavaria 38 avec qui nous sommes à couple. Note : il ferait bien le tour du monde sur … un Pogo 10.50 !
Nous partons donc vers l'est, le guetteur Marcel, 26ans qui a pris la suite de son père, ayant repéré un groupe de grands dauphins gris (grampus griseus), dauphins lents, pas joueurs.
Puis cap un peu plus au large, non pas pour une baleine bleue repérée il y a quelques jours mais pour un jeune cachalot (physeter macrocephalus) qui vient de sauter. C'est une façon d'appeler sa mère nous dit Marianne. Il disparaît et nous le retrouvons une vingtaine de minutes plus tard effectivement accompagné de sa mère qui souffle après son apnée de 45' environ à la recherche de calmars, leur principale nourriture.
Puis Pedro nous prévient que la mère va replonger? Comment l'a-t-il su ? Une certaine ondulation du corps. Mais nous n'avons pas pu prendre le fameux cliché de l'extrémité de la queue hors de l'eau. Le petit disparaît aussi plus doucement et pour une plongée moins longue.
Après une attente d'une quarantaine de minutes, une petite averse, nous repartons. Depuis que nous sommes avec les cachalots, nous voyions un catamaran au large et des guetteurs ont signalé des bêtes dans le secteur. Nous trouvons un groupe de globicéphales (globicephala macrorhynchus, excusé du peu).
Des petits et leurs mères, les pères étant en surveillance aux alentours près à intervenir en cas de danger. En confiance le groupe ne se déplace pas et vient même vers nous, puis reste à la surface, ce qui nous permet de les mitrailler à souhait.
Sur le chemin du retour, cerise sur le gâteau, nous sommes accompagnés par un groupe d'une cinquantaine de dauphins tachetés (stenella frontallis). Ballet impressionnant autour du canot calé à leur vitesse, des tout petits complètement crazy qui s'essaient à des sauts pas toujours dirigés dans le sens de la marche, cela donne des figures de style, des cabrioles, ils ne retombent pas forcément dans le bons sens.
Bref, un beau bouquet final dans cette belle sortie Marianne commentant très pédagogiquement les espèces rencontrées et Pedro nous positionnant toujours très bien par rapport aux animaux et nous gratifiant d'un virage "sur l'aile" à l'entrée du port.
Cela se termine par un debriefing autour d'un pot.
Petite sieste récupératrice à 19h, eh oui, il n'y a pas d'heure pour la sieste dans ce pays où les concerts démarrent à minuit et demie.
Re tit restau, même adresse, pour … 7€ soupe, pudim de carne et vin ! qui dit mieux ? vu la quantité, une part pour deux, toujours très bon !
un peu de rédaction de blog avant le dernier petit tour de festa… qui se termine bien tôt, minuit et demie. Les Picotens nous avaient habitués à mieux, 5h du mat quand les décibels se taisaient !

Samedi 27 août

Lajes de Pico : suite de la semaine do baleeiros


Après avoir grignoté à bord entre autres d'un crabe des Açores (moins bon qu'chez nous !!), nouvelle nuit musicale avec Anabela pour de la variété jazzy, survie de Viralomba, groupe qui assure pour des reprises de rock des années 70/80, Clapton, Eagles, Led Zeppelin... On se rentre vers 3h30 et le DJ achèvera de nous bercer plus qu'il ne nous perturbera.
Ambiance bon enfant lors de ces fêtes qui rassemblent toute la famille, du bébé aux grands-parents !
Lendemain tranquille,  mais nos voisines (4 femmes d'Amsterdam) nous interpellent pour nous faire remarquer l'attroupement autour du bateau. C'est la procession pour la bénédiction de la mer qui se prépare ! Il y a du monde, petits et grands enjambent les botes pour prendre place. Le curé et ses adjoints s'installent en tête de cortège dans un bateau à moteur. Voilà tout ce beau monde parti en mer. 
Nous, nous poussons jusqu'au mobilhome de l'association des pêcheurs où nous espérons trouver du poisson frais. Mais, les abroteas n'ont guère l’œil vif ce matin-là, ce que semble vouloir confirmer la vendeuse qui nous précise en portugais qu'elles ne sont pas du jour. Au retour, nous croisons nos voisins de port sur Eolica qui nous invitent pour un pot à bord. Ils vivent sur un 48 pieds Jeanneau depuis une dizaine d'années, Antilles et Açores pendant 2 ans, avec 2 enfants, Alexandre 12 ans, Lucas 1an ½, et Sunny le chien. Journée tranquille dans le port à profiter de l'animation locale, les courses de botes do baleeiros à la voile, belle régate qui regroupe plus d'une trentaine de bateaux venus aussi des autres îles.
On escalade même la digue pour parvenir à de meilleures prises de vues. 
On arrive au port tout juste pour aider les vainqueurs, ceux de Horta, à pousser à terre leur magnifique barcasse sur des cales en bois. Pour conclure la journée, une petite rando vers la lagune, lieu de baignade, puis la vigie des baleines de Queimada, mais fermée en cette fin de journée. Poursuivons sur les hauteurs de Lajès do Pico au-delà de Ponta do Castelete, par un sentier très étroit et une petite route bordée de vieilles maisonnettes en pierres et leurs réserves d'eau. Descente vers le village par le centre des Arts et des Sciences de la mer et le fort Santa Catarina (actuel office de tourisme tenu par une sympathique jeune fille parlant très bien français). 
Soirée faite d'un petit dîner (par erreur de lapas, soit berniques, grillées et non de lulas, soit calamars, comme souhaitées !) sous l'un des grands chapiteaux dressés par les différentes associations philharmoniques et nuit en musique surtout pour JA qui souffre de son problème de genou. A marée haute, le petit clapot du port semble bercer MJ qui dort comme un bébé, elle !