lundi 27 janvier 2014

Lundi 20 et mardi 21 janvier



Nav vers Mindelo bien musclée !
Après avoir réglé les formalités d'enregistrement à la police maritime du port qui, semble-t-il est soudainement pressée de nous voir faire la démarche alors que les bureaux étaient jusque-là fermés, nous pouvons envisager de partir. Yves nous devance avec l'aide de JA et B lui larguant les bouts à terre et à lever son mouillage. Il refuse notre jerrican de gasoil et le voilà parti mais pour peu de temps. Il plante à nouveau sa pioche à peine une heure plus tard. Sorti du port, il s'est pris plus de 40 nds de vent et son génois qu'il avait pris soin de recoudre grosso modo le matin même a fini par rendre l'âme. Il est cette fois bien déchiré.




De plus, il a un problème d'inverseur de commande moteur. Alors, JA intervient mais en fait il s'agit d'un de ses bouts pris dans l'hélice. Il faut plonger,  JA se jette à l'eau ! Bernard, lui, l'aide à descendre son génois déchiré en le décoinçant en tête de mât pour pouvoir le dérouler et l'affaler. Missions accomplies, JA prolonge sa plongée. Quitte à être mouillé, il commence le carénage de Manu Atea qui est bien bien sale... 
Pendant ce temps MJ nous confectionne un pain excellent et un cake au thon qui demande quelques ajustements.
Yves repart vers 17h30 et nous le suivons une heure plus tard.
A l'extérieur, le vent souffle effectivement bien fort et la mer est formée. Nous décidons tout d'abord de marcher au moteur et 2 ris dans la GV en longeant au maximum la côte de l'île.
Mais une fois sortis de l'influence du relief îlien, le vent ne faiblit guère et nous ferons une route à 30/40 nds de vent sous GV à 2 ris et trinquette dans une mer forte au près, sans répit aucun, jusqu'à Mindelo. Nav bien musclée !
On se fait évidemment bien rincer dans le cockpit que ne quittera pas notre ami F.
Nos deux capitaines JA et B gèrent un max, en alternance pour veiller et faire les petits réglages qui s'imposent.
Petite bête accrochée sous la flottaison, devinette ?
Après avoir doublé Yves environ deux heures après le départ, nous répondons systématiquement à ses appels répétés à la VHF mais il ne semble pas recevoir nos messages... Sa voix est calme, tout paraît se passer normalement pour lui.
Nous arrivons à Mindelo vers 14h30 et prenons la même place que la fois précédente au port.
Quelques courses en ville et nous attendons notre ami Yves dont nous n'avons pour le moment aucune nouvelle ! Repas à la pizzeria en face de la marina et attente de son arrivée...
Bien qu'inquiets, nous finissons par aller nous coucher.

Dimanche 19 janvier



Le Pico


Nous nous levons à 6h pour un petit déjeuner super bien présenté par José dans un coin de sa toute petite maison qu'il a aménagée avec soin. 
Et ne tardons pas à nous engager sur le sentier du volcan accompagné de Dunicio, le jeune frère de José.
Leur père a tout de même 38 enfants dont le dernier a fêté sa première semaine la veille mais avec quatre épouses différentes.
Lui-même a 10 frères et sœurs de la même mère !

Premier passage dans les vignes qui fournissent le fameux vin de Fogo que nous avons testé la nuit dernière au goût bien particulier, que ce soit le doux ou le sec. Tanin très poussé et contact râpeux, à l'attaque plus que franche (dixit François) !
Puis nous entamons déjà la montée par un chemin caillouteux. 
Vue sur ce paysage irréel de la caldeira fait de blocs de laves torturés, de champs de cendres fines et noires, vision fantastique au lever du soleil !
Trois heures de montée jusqu'au premier sommet pour une vue sur le cratère et sur toute la caldeira.
MJ et JA poursuivent vers la cime du volcan dont une partie se fait à l'aide d'un câble d'acier servant de rampe au-dessus du vide... JA n'a même pas le vertige !! De là, point de vue sur l'autre versant... Spectacle d'une beauté noire, rude et sauvage qui émeut. Cet extrême dépouillement fascine.
En se ménageant quelques pauses photos et repos, nous avons mis 3 heures pour faire l'ascension et prendrons 1h30 pour la descente en partie dans la pouzzolane. La piste noire nous permet de nous éclater comme des gosses. On court et s'enfonce dans la poudreuse. On s'amuse comme des petits fous !!
Repos bien mérité chez José autour d'une bière fraîche, douche tiède chauffée dans les bonbonnes d'eau au soleil et enfin... repas vers 15h ! Cool, no stress... Il faut s'y faire !

Un petit café vite fait et c'est le départ car notre aluguer réservé est déjà là pour nous ramener vers Sao Filipe. Nous aurions aimé y faire quelques courses mais tout est fermé... 
Encore un jour férié, c'est la fête des héros après celle de la liberté !
Petite embrouille à l'arrivée avec notre guide-aluguer qui nous demande 2500 $ au lieu des 2000 convenus et nous commande de payer 2000 $ aux gardiens du port pour la surveillance de nos bateaux ! Le ton monte mais nous finissons par nous exécuter par
peur des représailles.