Jeudi 9 août

Les grottes

Après quelques courses au supermarché Continente avec notre rolls (eau minérale, c'est lourd... alors on en profite !) et la petite siesta quotidienne (on en a besoin, car c'est très très fatigant les vacances comme vous pouvez le constater !!...), on abuse un peu plus de notre bolide (c'est tellement bien qu'on joue les prolongations pour une demi-journée supplémentaire à 5 € !) nous v'là en route pour visiter les grottes de Algar do Carvão au centre de Terceira. 

Une cavité volcanique impressionnante de 80 mètres de hauteur, une cheminée, des coulées de lave, des stalactites et stalagmites. De formes surprenantes, voire exubérantes, d'opale de couleur blanche laiteuse et de voiles rougis, elles revêtent une partie importante du toit et des murs du Algar pouvant atteindre jusqu'à 1m de longueur et entre 40 et 50 cm de diamètre... Une descente conduit à un petit lac alimenté par les eaux de pluie. Une faune (paraît-il !!) et une flore endémiques peuplent ce lieu insolite, scarabée, mille-pattes, araignées, (pas vus...), fougère et mousse (oui!).

Pour le retour, on choisit les petites routes secondaires... Et, on ne regrette pas ! Magnifiques points de vue qu'on a du mal à vous faire partager. Pas toujours le rendu souhaité en photo... On monte parfois péniblement les côtes mais on arrive à bon port (celui d'Angra of course !) pour apercevoir au loin une voile puis plus tard, une coque rouge arrivant au port ou plus précisément à la plage ! 

Mais c'est Nanda... Que fait-il donc ? Où va-t-il comme ça ? Il a loupé l'entrée de la marina ?... Ouf, il finit juste à temps par faire demi-tour et nous avons le plaisir de l'accueillir au ponton de la capitainerie. Brigitte, Alessandro et son fils Thomas débarquent pour quelques jours. Apéro à bord de Nanda le soir-même pour fêter les retrouvailles bien sûr !

Mercredi 8 août

Au Tour deTerceira

Après avoir pris possession de notre magnifique Seat Toledo rouge de location, nous voilà partis (après avoir eu quelques difficultés à engager la première vitesse et la marche arrière !!) sur les routes en direction de Serrena. Il pleut des cordes, la randonnée semble compromise mais... arrivés sur place, comme par miracle, le ciel se dégage et il se met presque à faire soleil. Les dieux seraient-ils avec nous ?? La balade durera 3 heures, y compris la pause pique-nique debout dans un chemin, faute de pouvoir poser une fesse dans quelque endroit sec ! Nous traversons de magnifiques forêts de cèdres, des lauriers...

Cadre varié et agréable jusqu'au lagoinha, et pas lagoa (on comprendra pourquoi arrivé au but, le lac est tout petit et dissimulé derrière les buissons !!). On aperçoit La Graciosa et Sao Jorge dont la silhouette se profile au large. Belle grimpette et descente en fait (niveau moyen annoncé pour 2h30 de marche!).

 Pot bien mérité à Biscoitos sur la côte nord où s'étend une vaste piscine naturelle (mais aménagée) au milieu des couches de lave provenant d'anciennes éruptions volcaniques dont celle du Pico do gaspar en 1761. Des formes assez spectaculaires et une mer démontée ce jour-là. Le fracas des vagues contre la roche noire est impressionnant ! On l'appelle la baie des Colombes (?). De curieuses vignes, les curraletas, poussent même dans cette partie la plus sèche de l'île, protégées par les murets de pierres de lave créant ainsi un micro-climat favorable. Son vin titre pas moins de 14° et donne aussi un apéritif doux ou une liqueur appelée l'Angelica.

Nous poursuivons le périple pour rejoindre Praia et ses festivités mais surtout nos amis Ana et Dino qui y sont au port pour la semaine sur Lua. La ville ne présente guère d'intérêt hormis ses remarquables vitrines de costumes et son artisanat d'art mis à l'honneur à l'occasion de la grande fête estivale. Goût pour le clinquant, la couleur et les dorures d'un autre temps qui à la fois fait sourire et émeut par son côté désuet, authentique et bon-enfant. La population est heureuse de se retrouver en famille et de fêter l'événement chaque année. Et, on y met le prix... Praia possédait une base militaire américaine importante dans ce lieu névralgique au milieu de l'océan. Et bon nombre d'Açoréens y ont travaillé et ont eu ainsi l'opportunité d'immigrer aux Etats-Unis. Ce sont les mêmes qui rentrent au pays chaque année pour retrouver leurs racines et leur famille pendant la semaine des festivités. Courses de taureaux, défilés, foire gastronomique, concerts… au programme.

Nous retrouvons Ana et Dino après avoir grignoté dans les stands de la fête des lapas et moelas avec des frites. On teste les alcools locaux, on papote avec les uns et les autres. Ils connaissent tout le monde et tout le monde les connaît ici !! 

Pas un pas sans croiser une connaissance, y compris la charmante maman de Dino dont nous ferons la rencontre. Retour de nuit dans notre carrosse qui daigne nous raccompagner malgré son embrayage bien fatigué !

Mardi 7 août

Quand y'a pas grand chose à raconter...

 11 heures de sommeil profond pour MJ que rien ni personne ne perturbe ! Un peu moins pour JA qui s'est levé, paraît-il, dans la nuit pour refixer un pare-battage bruyant. Petit tour au marché des paysans de la terre et de mar pour acheter entre autres un poisson à griller. 

Sapataria (magasin de chaussures). Cherchez l'erreur !

Il se révèlera excellent mais on taira son nom vu qu'on ne s'en souvient pas... (Dommage pour vous !). Après midi réservé au bricolage dans le bateau pour JA et pour MJ courses en ville dans le but de dénicher une voiture de location, du camping gaz et accessoirement des fringues ou chaussures. Ben oui, c'est les soldes !! Finalement, un peu bredouille pour tout... JA a tenté de réparer en vain une fuite du lavabo du cabinet de toilette dûe à un mauvais montage. Il lui faudrait de la pâte à joint. Allez demander ça en portugais dans un magasin, vous ! La réparation du tube carbone d'un des panneaux solaires nécessite un tube de 18 de diamètre etc... Pas facile de bricoler au port à l'étranger. Pour ce qui est du camping gaz, un troc de bouteille est impossible ici, vous devez faire recharger votre bouteille dans un dépôt de gaz à 15 mn à pied du port (rue Joao Vaz Corte Real pour les intéressés). MJ l'y a déposé et la récupérera demain. Sinon, ça tient du miracle de dégotter une voiture de loc au mois d'août. Après avoir trotté dans toute la ville, MJ en a finalement plus ou moins réservé une par l'intermédiaire du gars de la capitainerie qui connaît une personne qui loue des voitures d'occasion à pas cher (25 € /jour). Affaire à suivre ! Bon, on vous laisse... C'est l'heure de l'apéro comme dirait Gégé ! Ce soir, c'est promis, on fait le blog et vous pourrez même lire ces quelques lignes toutes fraîches. On vous sait impatients !

D'ailleurs, vous qui nous lisez, cela nous ferait tellement plaisir de recevoir quelques commentaires ou mail de temps à autres.

Lundi 6 août

Angra do Heroïsmo

Arrivée vers 16 h au port après une nav bien agréable sous spi, vent entre 15 et 23 nds, vitesse entre 8 et 12 nds, et sous le soleil !! Le pied (marin!) bien sûr... Retrouvons la marina où Manu Atea est reconnu. Rapide bain de mer à la plage voisine pour MJ et balade en ville pour y trouver au moins du pain avant la fermeture. Ici, c'est comme ça, on ferme boutique à midi et à 18 h pétantes !! Et, pour fêter l'arrivée, on s'ouvre une bonne boîte de rillettes de canard arrosées d'un apéro à bord faute d'une sortie en ville car il tombe des trombes d'eau. La pluie est rare mais sévère dans le pays...

Puis, cou-couche bannette de très bonne heure (21 h, incroyable non ?), récupération de la nuit de nav oblige.

Dimanche 5 août

Qué tristeza !! 

C'est ce matin que JL nous a quittés pour rentrer chez lui à Avilès. Nous nous levons de bonne heure et le conduisons à l'aéroport au saut de lit (ou de la bannette !). Nous nous promettons de nous revoir, alors les adieux sont un peu moins douloureux. 

De retour au bateau, nous prenons un bon petit déj (comme d'habitude !) mais avec les bons bolos levantos (pancakes) dont MJ raffole, achetés à Furnas dont c'est aussi la spécialité ! Et, nous nous recouchons... MJ se lève en forme pour un footing le long de la côte et est interpellée par deux jeunes gens lui demandant une adresse de « rent a car »... Oh ! Soudain, elle se souvient !... Mais c'est bien sûr, eux aussi avaient loué une voiture qu'ils devaient rendre au retour de l'aéroport !! Au pas de course accéléré (ben oui...), elle file au bateau puis à l'agence de location de véhicules où elle explique son cas sans mentir. Etonnant, mais aucun problème, pas de supplément ! Merci Micauto (en face de la marina!). 

Au retour, on remarque que les arts aussi s'invitent sur les quais...

Après-midi de sieste (il faut bien récupérer après le séjour de JL !!...Hi, hi !!) et … tiens si on consultait la météo ! Bien nous en a pris. Annonce d'une semaine de fort vent d'ouest à partir de mardi. Autrement dit, on n'a plus qu'à partir dès ce soir ! Départ donc précipité vers 23 h pour profiter d'un vent au portant annoncé à 15 nds environ.

Samedi 4 août

São Miguel : Côte sud-est

Le lendemain, tranquilles, nous démarrons vers 11 h pour une excursion sur la côte sud-est de l'île.

Un stop à Vila Franca do Campo pour se ravitailler en pâtisseries locales, les fameuses queijadas (dont nous gardions le meilleur souvenir !) pour notre stock perso et un colis à la famille. 

Un pot sur le port et route vers ??...(on verra bien) pour le pique-nique ! Et, on a vu ce qu'on a vu... Vingt bonnes minutes de descente dérapante dans un chemin vers une petite plage de sable noir... Mais la plage d'Amora en valait la peine, elle est mignonne et le bain de mer y sera excellent pour MJ et JL.

MJ insiste bien pour se rendre ensuite à Ribeira Quente mais c'est a priori au bout de 15 kms de piste annonce JA. Alors pas question. Dommage car il semble que ce soit un charmant et typique hameau de pêcheurs, sans parler de sa jolie plage de sable relativement solitaire, d'après le guide et une amie, Annie, qui connaît très bien le coin. Frustrant mais nous prenons le temps de nous arrêter au lac de Furnas et de faire découvrir à JL la cuisson du cozido dans les fumerolles. Un spectacle étonnant que celui-ci d'autant que nous assistons à l'extraction de trois marmites de cozidos ! Continuons vers Povoaçao, ce lieu insolite entouré de sept collines. Seule curiosité de la bourgade, l'horloge de l'hôtel de ville à la bien curieuse histoire. Elle est l’œuvre de notre ami.. Schmoll, horloger du roi Louis XVI, le fuyard de la Révolution. Cet homme, parti pour les Amérique, fit naufrage à Flores, s'embarqua pour Faial où on lui commanda cette horloge qu'on ne lui paya point. Il fit alors voile vers São Miguel, la vendit pour l'église paroissiale de Ponta Delgada, mais on finit par la transférer plus tard à Povoaçao. Eh, bien nous avons bien trouvé l'hôtel de ville mais pas l'horloge... Le bâtiment était fermé à cette heure-là !

Seconde frustration !! Alors, pour se consoler, nous nous gavons d'un énorme cozido arrosé d'un Curral Atlantis de Pico au restaurant O Miroma dont l'accueil et la cuisine sont exceptionnels (réservation obligatoire) !

Vendredi 3 août

São Miguel : Côte nord-est de l'île

Voiture de location pour deux jours pour partir à la découverte de la partie Est de l'île qui nous est encore inconnue... On repasse à Gorreana Cha faire nos réserves de thé pour l'hiver et tentons de repérér un itinéraire. 

On poursuit vers Achadinha où nous déjeunons dans une petite cantine locale d'un buffet à 7.50 €, "attention" qui dit mieux ?

"Attention !!" à la JL

Route vers Ribeira dos Caldeiros, une petite vallée enchanteresse avec une superbe cascade (dixit le guide !) des moulins à eau ou à grain. Rien d'enchanteur en réalité.

On finit ensuite mais non pas sans difficultés à rejoindre le départ de la piste de randonnée qui monte vers Pico da Vara d'où l'on peut admirer toute l'île par beau temps, nous a-t-on promis... Mais il est un peu tard du coup pour envisager une rando de 5 heures !! Alors, direction Nordeste à la pointe orientale de l'île, le bout du monde pour les habitants de Ponta Delgada. Ville somme toute très ordinaire, même son pont aux sept arches d'allure romane soit disant très pittoresque qui ne méritera pas une photo ! On décide alors de prendre la route du retour et de s'accorder une pause rafraîchissement sur le trajet, lorsque JA au volant loffe brusquement sur la route en proposant un bain d'eau chaude à Furnas, plus précisément à Poça da Dona Beija ! Quelle bonne idée ! Un bain à plus de 39 ° dans des eaux sulfureuses et "rufer...ferrugineuses" (et le faire c'est mieux pour une santé de fer) qui soignent tous les maux, un vrai bonheur après une journée de voiture. Nous voilà détendus et à moitié rouges (surtout le caleçon de JL!).

Jeudi 2 août

Ponta Delgada

Au petit matin, on aborde la côte sud de l'île et on débarque à 10 heures (françaises), soit 8 h aux Açores. Nous arrivons tout juste pour le premier anniversaire de notre venue à Ponta Delgada , (belle fidélité dirait notre ami Jacques, le psy!), nous fait-on remarquer à la capitainerie où l'on retrouve le charmant garçon originaire de Pico qui parle si bien le français !! Un bon petit déj pour fêter l'arrivée et bien démarrer la journée !

On reprend nos marques dans la ville, on file au marché sous les halles et retrouvons la fameuse abrotea (mostelle) à bas prix. On apprécie à nouveau les magnifiques dallages décorés des rues en pierre de lave. La journée passe vite, sieste oblige, jusqu'au soir où nous allons fêter l'événement dans un petit resto de locaux, recommandé par un gars de la capitainerie, la Casa Marisca (il paraît que Aliança et Adeça Regional sont aussi très bien). Resto sympa à la cuisine traditionnelle, sans prétention mais bonne. On échange avec nos voisins de table pour élucider la carte, partie de rigolade assurée ! Les Açoréens sont décidément très joviaux et d'une gentillesse exceptionnelle.

Mardi 31 juillet et mercredi 01 août

Le bonheur est dans le près (comme dit Gégé)

Réveil difficile, un pétrel s'est pris une aile dans une ligne laissée pour la nuit ! Il faut l'assommer.

C'est la mort dans l'âme que JA s'exécute et l'exécute. Journée ventée mais au bon plein sous gennak puis génois et enfin un ris dans la GV, en moyenne sous 20 à 25 nds de vent. Même MJ qui n'aime pas le près se réjouit presque de ce vent.


Nuit un peu difficile pour l'équipage car mouvementée comme toute la journée. Le vent finit par faiblir, on largue le ris, on change de cap et finalement au matin ce sera pétole à nouveau. Et, il faut préciser que nous avons quasiment épuiser nos réserves de gasoil donc pas question de mettre un coup de bourrique. On fait du surplace sous un grand soleil qui tape fort!! Et on attend que le temps passe... Y'en a qui sont restés comme ça trois semaines dans le Pot au Noir !!...Vers 14h , le vent daigne se lever tout doucement et émet un léger souffle à 5nds, mais sur l'arrière. Pour le fun, on essaie d'abord le gennak, puis sans la GV qui gêne, puis le spi qu'on aura bien du mal à tenir.
On remet le gennak. Alors « trrranquillo » comme dirait JL, on se prend un apéro pour s'occuper et faire goûter notre précieux pâté Hénaff à JL qui découvre et apprécie bien. Le voici donc introduit dans le grand cercle des amis de la Bretagne et de son pâté !!... Enfin au bout de quelques heures, ça se confirme et on avance ainsi à 6 nds avec un vent de 8 à 10 nds. 

On barre à tour de rôle pour économiser nos batteries, celles de Manu Atea bien sûr, même si les panneaux solaires continuent de bien faire leur travail.
Et, enfin, vers 5 ou 6 heures, ô joie, nous apercevons l'île de São Miguel. Il est temps de dresser les pavillons Portugais, Açoréen et même Breton (cf. Hénaff !!). Alternance de gennak et pétole dans la soirée, puis dans la nuit, on s'autorise un peu de moteur quand le vent est nul et on repart un peu à la voile dès que Eole se réveille.

Dimanche 29 et lundi 30 juillet

C'est dimanche

Aujourd'hui, c'est dimanche... Donc au menu, poulet (eh! Non...pas les frites !!) mais riz et petits légumes... en tagliatelles tout de même ! Le tout arrosé d'un verre de vin rouge... Ben oui, c'est dimanche !! Et, d'une pâtisserie, la spécialité galicienne aux amandes. Ben oui, c'est dimanche!

Navigation sous spi vers 10h30 avec 8 à 10 nds de vent et une mer plate ! A 6 nds de moyenne, on prend un peu d'avance sur notre route !! Mais le bonheur ne dure pas et sur le coup de 19h, ce sera moteur jusqu'au matin. Un peu de gennak en toute fin de matinée mais ensuite pétole de chez pétole. On fait 25 milles en 12 heures . De quoi devenir fous ! MJ suggère une petite baignade en eaux profondes attaché à un bout mais le captain raconte l'histoire épouvantable de 7 personnes toutes à l'eau , mortes noyées ainsi faute d'avoir pu, la panique aidant, remonter dans leur bateau trop haut. On évoque aussi la présence d'un éventuel requin qui passerait par là comme par hasard... Le tout est suffisamment dissuasif pour que l'idée soit abandonnée. Alors on lit, on dort et on papote...

Vendredi 27 et samedi 28 juillet

Vers les Açores

Après une fin de soirée au moteur et dans la brume (bien sûr !), nuit et journée suivante peu agréables sous gennak dans une mer bien croisée et assez forte sous 20 à 30 nds de vent.

L'équipage n'est pas dans sa plus grand forme. Même José Luis et JA finissent par avaler un petit cacheton pour éviter cette désagréable sensation que certains connaissent bien. Le "stugeron forte" est toujours aussi efficace pour le cas de MJ bien qu'en fin de soirée, elle n'est pas au top non plus ! Nuit un peu difficile car agitée même si nous avions fait le choix du confort, c'est-à-dire du génois, le vent montant à 30 nds.

Le lendemain, après un petit déjeuner quelque peu agité, le vent et la mer se calment dans la matinée. Nous avons même le plaisir de voir apparaître le ciel bleu et le soleil et nous naviguons sous gennak toute la journée et la nuit à des vitesses très respectables de 8 ou 9 nds en moyenne pour un vent entre 15 et 25 nds..

A quoi s'occupe-t-on en mer ? Eh! bien... à rien justement! Ou mieux à apprendre à ne rien faire . Bon, nous avons bien quelques petites occupations tout de même, comme la lecture ou l'écriture du blog par exemple, quand les conditions de nav le permettent.

Sinon, on met les lignes à l'eau aussi, sans aucun résultat pour le moment d'ailleurs, pas même un vulgaire maquereau suicidaire ! Mais surtout on regarde la mer, on observe les quelques oiseaux qui veulent bien nous rendre visite, ou encore les dauphins de temps à autre qui nous accompagnent. Le plus souvent, on dort, on mange, on dort, on mange... Ah, de temps à autre, il y a bien une petite manœuvre de changement de voile ou de poulie de hale-bas qui lâche par exemple, histoire de rompre la routine !

Les rôles sont très bien distribués à bord et cela s'est fait tout naturellement. MJ le plus souvent prépare les légumes, les épluche, les coupe, lave sa précieuse salade verte et l'essore dans sa magnifique petite essoreuse, JA enchaîne en s'occupant de la viande ou du poisson à réchauffer (cuisiné à l'avance svp !), on partage le repas et enfin JL fait la vaisselle « tranquille » comme il dit !

Pour les quarts, c'est MJ qui démarre vers 11h, puis JL prend la relève à 2h du mat et JA le lève à l'aube et réveillent les précédents au doux son du moteur pour réalimenter les batteries. Même si c'est de moins en moins nécessaire grâce à nos deux excellents panneaux solaires qui nous permettent même de nous constituer une réserve quand le soleil donne bien.