Au Tour deTerceira
Après avoir pris possession de notre
magnifique Seat Toledo rouge de location, nous voilà partis (après
avoir eu quelques difficultés à engager la première vitesse et la
marche arrière !!) sur les routes en direction de Serrena. Il pleut
des cordes, la randonnée semble compromise mais... arrivés sur
place, comme par miracle, le ciel se dégage et il se met presque à
faire soleil. Les dieux seraient-ils avec nous ?? La balade durera 3
heures, y compris la pause pique-nique debout dans un chemin, faute
de pouvoir poser une fesse dans quelque endroit sec ! Nous traversons
de magnifiques forêts de cèdres, des lauriers...
Cadre varié et
agréable jusqu'au lagoinha, et pas lagoa (on comprendra pourquoi
arrivé au but, le lac est tout petit et dissimulé derrière les
buissons !!). On aperçoit La Graciosa et Sao Jorge dont la
silhouette se profile au large. Belle grimpette et descente en fait
(niveau moyen annoncé pour 2h30 de marche!).
Pot bien mérité à
Biscoitos sur la côte nord où s'étend une vaste piscine naturelle
(mais aménagée) au milieu des couches de lave provenant
d'anciennes éruptions volcaniques dont celle du Pico do gaspar en
1761. Des formes assez spectaculaires et une mer démontée ce
jour-là. Le fracas des vagues contre la roche noire est
impressionnant ! On l'appelle la baie des Colombes (?). De curieuses
vignes, les curraletas, poussent même dans cette partie la plus
sèche de l'île, protégées par les murets de pierres de lave
créant ainsi un micro-climat favorable. Son vin titre pas moins de
14° et donne aussi un apéritif doux ou une liqueur appelée
l'Angelica.
Nous poursuivons le périple pour
rejoindre Praia et ses festivités mais surtout nos amis Ana et Dino
qui y sont au port pour la semaine sur Lua. La ville ne présente
guère d'intérêt hormis ses remarquables vitrines de costumes et
son artisanat d'art mis à l'honneur à l'occasion de la grande fête
estivale. Goût pour le clinquant, la couleur et les dorures d'un
autre temps qui à la fois fait sourire et émeut par son côté
désuet, authentique et bon-enfant. La population est heureuse de se
retrouver en famille et de fêter l'événement chaque année. Et, on
y met le prix... Praia possédait une base militaire américaine
importante dans ce lieu névralgique au milieu de l'océan. Et bon
nombre d'Açoréens y ont travaillé et ont eu ainsi l'opportunité
d'immigrer aux Etats-Unis. Ce sont les mêmes qui rentrent au pays
chaque année pour retrouver leurs racines et leur famille pendant la
semaine des festivités. Courses de taureaux, défilés, foire
gastronomique, concerts… au programme. 
Nous retrouvons Ana et Dino après
avoir grignoté dans les stands de la fête des lapas et moelas avec
des frites. On teste les alcools locaux, on papote avec les uns et
les autres. Ils connaissent tout le monde et tout le monde les
connaît ici !!
Pas un pas sans croiser une connaissance, y compris
la charmante maman de Dino dont nous ferons la rencontre. Retour de
nuit dans notre carrosse qui daigne nous raccompagner malgré son
embrayage bien fatigué !
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