dimanche 31 juillet 2011

Samedi 30 juillet 2011

Sao Miguel
Nuit un peu musicale, jazzy puis techno à 5h30 du mat, boules quiès de sortie.
Pas de paneria pour les croissants, mais genre brioche au marché, sans être chauvin moins bonne que le gochtial du Golfe ou celle de Nine à LR. D'où petit déj "pantagrulesque ou gargantuélique", MJ n'est pas bien réveillée.
Avitaillement, marché sous les halles, la mostelle est toujours à 5 €/kg, impossible de trouver des oranges locales, elles viennent de l'Algarve, mais les ananas sont bien d'ici !
Sieste avant le repas.
Repas, toujours 3 fourchettes : un tout petit toast de foie gras (la fin) pour se mettre en appétit, surtout quand on n'est pas réveillée de la sieste…, mostelle accompagnée de tagliatelles de carottes et courgettes, ananas et petite pâtisserie locaux (tout va bien Simone !)
Bricolage et nettoyage sont les ... du marin, en rajoutant courses, cuisine, sommeil et tchatche, résumé de notre après-midi.
Panne de beurre un samedi soir pour 2 bretons, c'est la fin du monde. après avoir parcouru quelques rues, s'apercevoir qu'il y a un petit supermarché en haut du quai !...
Apéro avec nos voisins New-Yorkais, Reed et Maren sur un J42, qui poursuivent leur route vers la méditerranée.
Petit au revoir à Michel et Martine, les québecois sur "La forêt d'eau" qui partent demain pour Porto après un séjour d'un an aux Açores. Ils y ont trouvé un petit paradis. Ils vont passer le prochain hiver dans le sud de l'Espagne et le Portugal. Nous leur souhaitons un autre petit paradis.
Visite du voilier école portugais, le Sagres pour finir la soirée (enfin il y a aussi le blog). JA aimerait bien aller faire un tour dans la mâture mais ... il y a un garde armé en bout de passerelle qui ne demanderait que de faire un carton...
Et comme chaque soir, 2 fanfares, histoire se stéréo sans doute, qui s'affrontent sur l'avenue Enrique, le long du quai.

Vendredi 29 juillet 2011

Sao Miguel
Après une bonne nuit, insuffisante vu la fatigue de la veille, mâtinée de réunion, états d'âme.
Nous courrons après le temps depuis le début de croisière, voulons tout voir et tout faire sans pour autant être des forçats de vacanciers, mais nous restons un peu sur notre faim.
Nous aimerions rejoindre nos amis les Rousse (Pogo 10.50 Mora Mora) et passer quelques jours avec eux mais cela ne peut se faire que sur Terceira ou Sao Jorge et la météo n'est pas favorable (100 milles et dans les prochains jours, 10-20nds au près serré avec même quelques bords et évidemment la grande houle), mais aussi découvrir paisiblement Sao Miguel où nous sommes, mais aussi profiter de la plage, du beau temps d'aujourd'hui (pluie demain). Bref, la quadrature du cercle existe bel et bien.
Décision prise, nous restons le temps qu'il faut, ici, jusqu'à une bonne météo même si c'est pour une semaine. Prendre le temps de flâner, découvrir la vieille ville, monter voir les lacs de cratère, discuter avec nos voisins, un couple d'américains de New-York, un québécois qui vient de passer un an aux Açores…
A ce propos, 13h, nous partons sans vent. Déjeuner en route, foie gras et côtelettes d'agneau, pommes de terre sautées…
MJ se plaint que je la nourris trop bien, mais j'ai promis à Simone, sa mother, de bien m'en occuper !
2 heures de route pour découvrir l'ancien cratère immergé qui forme un îlot devant Vila Franco Do Campo. Nous mouillons entre l'îlot et la côte. Annexe, et on rentre dans le cratère par une petite passe qui doit faire au plus 6 mètres de large.
La petite passe d'entrée avec Manu Atea au mouillage.
Immédiatement à l'intérieur, le maître nageur nous hèle, interdit d'y pénétrer. Il n'y a pas de panneau et MJ avec son grand sourire et sa persuasion, nous restons.
Bain, même pour JA mais avec une petite laine, eau à 19°. Fond de sable, un peu de faune pas de profondeur, maxi 3 mètres, en majorité 80cm.
Vila Franco Do Campo
Au retour, marée plus basse, certaines vagues déferlent dans la passe. Calcul, et nous passons sans problème pour découvrir que Manu Atea a chassé. Je pense que nous ne sommes jamais allés aussi vite à la rame. Heureusement, fausse impression mais la houle rentre et nous dégageons sans tarder pour le port de Vila Franco Do Campo où nous nous faisons rejeter ; pas de place sur catway ni à couple en bout de pontons.
Seule possibilité des bouées à l'entrée mais avec une dizaine d'aussières de 40 qui flottent… nous choisissons de revenir sur Ponta Delgada en sirotant un apéro en mer dans le soleil couchant…
20h30 arrivée et suite de l'apprentissage du nœud de chaise pour MJ, avec proposition d'aide du petit voisin, voilier autrichien, et du Québecois.

Jeudi 28 juillet 2011

Vers Sao Miguel
Manu Atea coiffé de son taud de soleil.
Nous avions décidé de partir tôt de Porto Santo car les vents devaient faiblir en refusant au fur et à mesure de l'après-midi. Réveil avec alarme donc, sauf que le réveil est resté sur l'heure de Madère (TU + 1) et que nous sommes ici aux Açores à l'heure TU. Bizarre, il faisait nuit quand le coq a chanté, mais il était 5h45…
Heureusement d'ailleurs, car avec notre tag à terminer, plus un Skype avec Caro, Louis et Gabin, nous sommes partis à 8h.
Ciel bas, pétole dans la baie, mais houle, puis le vent rentre mais … plus au près que prévu, entre 15 et 20 nœuds et avec de la houle !
C'est là que l'on s'aperçoit que les 5F s'applique toujours. Oui, je sais normalement c'est 4F (fatigue, froid, faim, frousse) mais j'en rajoute un, "foif". Bref, Marie-Joé, qui avait cuisiné en mer précédemment, est un peu à la peine, pas assez dormi. C'était mon cas aussi, mais un petit somme et tout est réparé. MJ parvient à trouver le sommeil, bien calé dans le cockpit, merci le pouf.
Ciel dégagé, chaleur, le vent adonne mais, étonnant, un double houle un peu croisée mais très nette, ce qui nous fait parfois presque surfer au bon plein.
N'oublions pas la faim, une petite purée-jambon, nous nous rattraperons ce soir.
MJ va mieux et surprise, à 3-4 mètres du bateau elle voit le dos d'un gros mammifère, baleine ? cachalot ?
Une demi-heure plus tard,une bande de dauphins s'en doute en chasse, il reste à distance mais nous gratifie comme bouquet final, d'un magnifique saut synchronisé à quatre, comme dans les dessins animés.
Arrivée à 17h après que le vent nous ait laisse tomber pour la dernière heure et vu la chaleur, nous regrettons qu'il n'y ait pas de plage à proximité. Il parait que Ponta Delgada est le port d'entrée obligatoire pour les formalités, sinon nous mettions le clignotant à droite 10 milles avant.
Ah oui, il parait que le Portugal est en Europe, que les Açores sont portugaises… Eh bien dans chaque île, vous devez passer au bureau du port, à la police, au bureau de l'émigration et aux douanes. Heureusement, ils connaissent l'informatique et les infos données à Santa Maria sont arrivées ici.
Sieste, douche et comme il ne faut pas se laisser aller, nous nous rattrapons du repas de midi par une magnifique mostelle au four, tenez-vous bien 3,50€ la bête, non, non, il n'y a pas de faute de frappe… Seulement la moitié "ira avec nous", comme on dit à Douarn.
Cela se termine par un concert d'une fanfare d'une soixantaine de musiciens

Mercredi 27 juillet 2011

Santa Maria aux Açores

Cette île est la première découverte des Açores pour nous comme pour Christophe Colomb ! Petit port tranquille et accueillant, hormis pour les longues formalités administratives et policières à l'entrée ! Vive l'Europe... Mais les Açores sont une région autonome.
Vila do Porto est la capitale de Santa Maria, longue de 17 km sur 9,5 de large, qui s'organise le long d'une interminable avenue Bettencourt. Rien ou presque sur les côtés de cette artère commerçante (ou si peu!). Une atmosphère et une architecture particulières qui rappellent bizarrement l'Amérique Centrale. Une visite de l'île en voiture de location nous permettra de découvrir des paysages magnifiques, à la fois bucoliques, ondulants ou accidentés où alternent sommets désertiques à l'ouest et verdoyants au centre et à l'est. L'île est d'origine volcanique et les murets séparatifs de champs sont en pierre de lave, les maisons sont charmantes et coquettes, aux couleurs de leur village, blanc et rouge, blanc et marron ou encore blanc et bleu comme dans le joli village de Santa Barbara. Et, leurs hautes cheminées si caractéristiques, héritages des premiers pionniers venus de l'Algarve. 
On fait même du tout terrain avec notre petite Suzuki d'emprunt pour suivre la piste qui quitte Anjos, dont l'église blanchie à la chaux est le plus vieil édifice des Açores. Ce chemin est une véritable curiosité, parcourant quelques dunes d'argile avant de mener à la végétation du reste de l'île. On se croirait presque dans un mini désert australien ! 
Ça creuse, alors pause déjeuner à Sao Lourenço, au décor perturbé par de lourds travaux de terrassement, suite à une grosse tempête automnale, seul resto aperçu dans le secteur ! On commande le plat du jour sans bien comprendre de quoi il s'agit. Ô mauvaise surprise pour MJ, une sorte de cassoulet, elle qui déteste les fayots ! Finalement, la petite serveuse est compréhensive, ce sera du poulet épicé et des frites...
Petite halte à Santo Espirito pour une visite de son église à la façade baroque et son musée des traditons perdues et oubliées, ustensiles divers et insolites comme des couscoussiers ramenés par des habitants ayant été fait prisonniers par des pirates algériens et à qui on avaient appris à cuisiner le couscous ! Tout à l'Est, c'est Maia et ses versants escarpés plantés de vignes se jetant dans la mer, son phare et ancien port baleinier. 
Pour conclure la journée, on nous avait promis (le guide !) des plages de sable, notamment la plus belle de l'archipel... Que nenni ! Une plage toute ordinaire et fréquentée de sable grisâtre, mais une eau à bonne température tout de même. Petit détail car malgré cela, Santa Maria est une île à la beauté contrastée, à l' habitat simple et beau, qui a une âme... On a vraiment aimé !