vendredi 17 janvier 2014

Samedi 11 janvier.

Arrivée sur Maio
Partis à 5h15 de Praia, après deux longs bords au près entre 12 et 22 nds tout d'abord, nous avons pu tirer direct vers Maio toujours au près. 
Nous arrivons au mouillage de Vila do Porto à 10h30.
A peine avons-nous posé la pioche, que Batouk et Patrick, deux marins locaux sur leur barque nous abordent gentiment au retour de pêche. On leur demande d'acheter du poisson. L'un est appelé bonitos (entre bonite et choriphène) et un poisson rouge (genre boca negra). Parfait, pour le repas du midi et excellents !


La première chose que nous remarquons, c'est cette magnifique plage de sable blanc mais surtout les belles déferlantes qui menacent notre accostage !
Nous observons un moment les départs et arrivées des barques des pêcheurs locaux et... décidons de rester tranquillement à bord pour l'après-midi.

Yves, ayant navigué au moteur, arrive en simultané et tente de nous rejoindre pour le déjeuner sur son annexe mais... contre le vent sans dames de nage !! Efficace... pour repartir sur Santiago ! Il dérive, dérive... à tel point que nous devons lever l'ancre en catastrophe pour aller récupérer notre naufragé pas volontaire mais presque. 


Puis nous occupons sans problème le reste de la journée par baignade, lecture et mise à jour du blog jusqu'à l'inévitable et devenu obligatoire apéro au grogue et petits encas !

jeudi 16 janvier 2014

Jeudi 9 et vendredi 10 janvier

Long voyage des équipiers et découverte de Praia.
(François prend momentanément le relais de Marie-Joé pour la rédaction).
Bernard part de Lorient le 09 à 8H30 et François attend le train à Rennes à 10H30. Surprise: Nous sommes dans le même compartiment à quelques places d'écart !
Après un café pour fêter cet événement (il fallait bien trouver un prétexte), on s'installe ensemble et c'est parti. Tout s'enchaîne rapidement : super panini debout dans grand magasin de Montparnasse avant de prendre la navette Air-France pour Orly. Longue attente avant embarquement. L'avion de la compagnie Air-Maroc est à l'heure et l'arrivée à Casablanca se fait à la minute près (19H30 heure locale).
A partir de là, c'est le rythme africain : changement de porte d'embarquement sans annonce, tardif contrôle des billets et départ direction Praia avec 40' de retard. Heureuse surprise, l'avion atterrit à l'heure prévue mais la voix de l'hôtesse se fait impérative: « les passagers pour Praia sont invités à rester dans l'avion!». En fait, nous faisons une escale non indiquée dans le sud du Sénégal pour prendre des passagers vers le Cap Vert ! Et c'est reparti pour 1 heure 30 de trajet. 
Arrivée à l'aéroport vers 4H30 (moins 2 heures par rapport à la France) et queue pour obtention du visa.. Ça n'avance pas vite, l'ordinateur de la police se plantant à plusieurs reprises. Récupération des bagages et on saute dans un taxi pour rejoindre le point de rendez-vous fixé par Jean-Alain : une station essence près du port de commerce. Comme on n'avait pas discuté du prix, le chauffeur nous réclame 5000 escudos cap-verdiens soit environ 50 euros qu'on ramène à 30 euros après discussion. Il est 5H15 et Bernard est parti de Lorient depuis 22 heures et 45 minutes... 
On téléphone à Jean-Alain qui vient rapidement nous chercher avec l'annexe car le bateau est au mouillage. Marie-Joé nous accueille sur Manu-Atéa et nous propose un café. On tombe tous rapidement d'accord pour finir la nuit.
Réveil à 8H45. Petit déjeuner avec brioche s'il vous plaît ! Ici, on sait recevoir. Remise aux destinataires des matériels commandés par Jean-Alain et Yves. Au programme, enregistrement des bateaux à la police et avitaillement au marché. Comme l'enregistrement des départs du Cap Vert est également obligatoire mais ne peut se faire que sur trois îles, dont Santiago où nous sommes, il est décidé d'anticiper et de faire aussi cette démarche pour ne pas avoir à revenir exprès sur l'île. Ainsi Bernard et François réussissent-ils l'exploit d'enregistrer leur départ six heures après l'obtention de leur visa.
Puis direction quartier du plateau où se trouve le marché municipal. Effervescence habituelle. Peu de place pour déambuler entre les étals. La place est comptée ; vendeurs et acheteurs se mélangent. Achat de fruits et légumes, sans oublier chorizo pour accompagner le grogue, et petits gâteaux à la noix de coco à une commerçante ambulante. Beaucoup de petits vendeurs autour du marché jusqu'à une marchande de culottes qui porte sa marchandise ...sur la tête.
Longue recherche d'un petit resto local. On jette notre dévolu sur une pastelaria qui propose des plats à 2 euros. Bonnes assiettes de poisson avec riz et petits légumes. Puis fin du ravitaillement et retour au port. Il est déjà 17H00 ! Rangement et apéro dînatoire (eh oui) sur bateau de Yves. Longue discussion sur les options pour les prochains jours. C'est décidé, demain départ à 5H00 vers Maio.
Retour au bateau et dodo. La nuit sera courte.

Mercredi 8 et jeudi 9 janvier

Aujourd'hui, nous quittons Tarrafal de San Nicolau pour Praia de Santiago afin de récupérer nos deux amis équipiers, François et Bernard qui arrivent par l'avion à 3h30 dans la nuit.
Yves nous devance et quitte le mouillage à 11h45 et nous, nous prenons notre temps...
Déjà, nous allons plus vite que lui (hi! hi!) et nous préférons ne pas arriver là-bas à la nuit.
Petites courses en ville et, armés d'une bombe orange fluo, peinturlure de notre annexe se voulant dissuasive pour les voleurs !
Après 1h30 de moteur, sous génois et GV, nous avançons entre 7 et 9 nds avec une houle arrière sous un vent de 15 à 20 nds au grand largue.
Après avoir dépassé Yves en route, nous arrivons à Praia de Santiago à 9h45 pour prendre un mouillage dans le port de pêche. Au 3e essai, c'est chose faite. Le premier étant trop proche des gros bateaux de pêche, on se fait de suite incendier par un caboteur et le second ne crochant pas.
C'est l'effervescence au port de pêche, ça grouille de monde à la criée et ça crie fort !!
Yves nous rejoint peu de temps plus tard mais problème... Son génois s'est mis en soutien-gorge suite à une rupture de drisse et bat dans un vent de 20 à 25nds. On va à sa rencontre en annexe pour l'aider à le ficeler sur l'étai comme on peut. Et, ce n'est pas une mince affaire !
Yves grimpe au mât muni d'une pince mais ça bouge et est à bout de bras pour libérer la manille de drisse rompue. JA grimpe à son tour, il a le bras plus long et, à l'aide d'un multi-outil, parvient à couper la garcette de sécurité du manillon. On ficelle le génois à plat pont pour qu'il se tienne tranquille le temps d'une pause.
Mission accomplie, nous déjeunons de 4 poissons volants recueillis sur le pont et dans le cockpit ! Une première ! Et c'est bien bon, ma foi...
Après-midi consacré à la remise à poste de la drisse pour JA et Yves. MJ en profite pour faire grand rangement dans la cabine avant où tout le petit et gros bordel s'est bien accumulé depuis des mois à deux ! Au bout de 2h, la drisse et le génois sont en place et la cabine est libérée pour accueillir dans de bonnes conditions nos deux acolytes !!
Leur arrivée est prévue à 3h30 du matin... Sympa, non ? D'autant que le coin n'a vraiment rien de joli... Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour éviter à nos amis
un long déplacement en pleine nuit !
Ils appellent comme convenu vers 5h30 du mat, ils sont déjà là au rendez-vous fixé à l'entrée du port de pêche. Tout va bien. Et, aujourd'hui est un autre jour... Alors, un petit dodo !
Désormais, finie la vie de couple et vive la vie de groupe !! Et, on signe pour un bon bout de temps vu qu'après le départ de Bernard, Odile (qui nous rejoint aux Antilles début février) et François le 26 février de la Martinique, c'est toute la petite famille de Caroline qui nous rejoint à la Guadeloupe.