Relax à la marina et... miracle !
Plus
de voiture de loc, ça
tombe bien nous avons des tas de choses à faire ! De l'électronique
à réparer, le soufflet de vérin de quille à réinstaller, du
nettoyage laissé en plan dans des recoins (débris de verre du four
et eau de mer de notre dernière nav agitée !) etc.. etc...
Nous nous
exécutons donc à peu près pendant ces deux jours. MJ en profite
aussi pour finaliser son article pour V&V et choisir ses
photos... et entre autres régler les formalités de demande de place
à la marina de La Graciosa aux Canaries. Nous avons en effet prévu
de partir jeudi prochain si la fenêtre météo se confirme. Nous
avons d'ailleurs passé aussi du temps à repérer d'éventuels
possibilités de vols d'avion pour notre retour en France et à
combiner un calendrier pour la suite de notre grande croisière !
Dommage qu'il n'y
ait pas de possibilité de baignade à proximité pour se distraire
un peu d'autant qu'il fait bien chaud ces jours-ci ici. Mais, on ne
va pas se plaindre quand on sait qu'il fait du crachin en Bretagne !
Les journées
passent encore trop vite et nous n'avons pas terminé notre travail
qu'il est déjà temps de partir à Machico, ville voisine pour la
fête du Senhor dos Milagres. Cette éphéméride est l'une des
célébrations religieuses les plus marquantes de tout l'archipel de
Madère. Des Vannetais naviguant sur un HR 40 rencontrés dans la
journée nous ont gentiment proposé de les y accompagner.
Nous y arrivons
vers 20 heures, il y a foule ! Impressionnant... Des milliers de
pèlerins défilent dans la rue brandissant leurs lanternes bougies,
une ou plus chacun. La célébration se déroule tout d'abord dans la
chapelle du Senhor dos Milagres qui a été détruite par une
inondation en 1803 et plus tard reconstruite. La statue a été
emportée par la mer au cours de la tempête puis retrouvée trois
jours plus tard. Elle est ensuite restée dans la cathédrale de
Funchal avant de reprendre sa place dix ans plus tard, en 1813 dans
la chapelle d'origine. Pendant deux jours, les pèlerins rendent donc
hommage au Senhor dos Milagres (Seigneur des miracles).
Des bougies pour
les miracles dont ils ont bénéficié ! Certains portent même un
bras, une jambe, un crâne, une poupée... enveloppé dans un linge,
symbole concret du mal dont ils ont été guéris. La procession se
fait dans un recueillement presque émouvant. Pas un mot, même le
public se fait discret et respecte cette atmosphère de
grande religiosité.
Nous avons un peu
plus de mal à rester silencieux et recueillis et nous commençons à
nous lasser du spectacle, une marée humaine interminable. Mais
combien peuvent-ils bien être ? Plusieurs milliers, c'est certain. Au
bout d'une heure, nous filons donc vers la place centrale pour y
découvrir une toute autre ambiance. Il y a foule aussi pour se
régaler de brochettes et autres nourritures terrestres !
Nous ne tardons
pas à nous joindre aux groupes pour choisir nos brochettes et les
faire griller sur les grands braseiros à disposition. Ambiance
conviviale !
Mais le clou de la
soirée arrive, vite, vite... on court voir ! Précédé d'un
cortège d'hommes en chemise blanche et pantalon noir armés de
flambeaux,... le Christ sur sa croix, protégé par un plexiglass
bien installé dans une barque sur remorque ! Et le tout en
musique... au son de la fanfare.
Bon, c'était à
voir tout de même ! On retourne bien vite à notre table déguster
nos brochettes de bœuf et nos bolos do caco, spécialités de pain
du pays..
Difficile de
manger avec dignité, on doit se résoudre à mordre comme des
barbares dans nos coriaces morceaux de boeuf et on s'en met partout
!! Pas joli, joli... On s'en sort nettement moins bien que nos voisins de
table Madérans, il faut bien l'avouer.
Ambiance musicale
aussi, les gens chantent en bande, des groupes de musique sont
dispersés dans la ville, on chante, on danse gentiment un peu
partout ! Bien sympathique tout ça. Comme quoi, la religion a du bon
tout de même !!