samedi 13 octobre 2012

Jeudi 11 et vendredi 12 octobre

Départ pour les Canaries !
Mais pas de panique, on ne part qu'en après-midi et encore finalement vers 16 h 30 vu les conditions météo. On prend le temps de préparer le bateau, de papoter de ci de là, on a notamment la visite d'Eric qui vient charger Zigrip et Opencpn. Il est à bord d'un Outremer 49 avec sa petite famille, Béatrice et ses 3 enfants entre 5 et 13 ans. On les retrouvera à Graciosa après leur halte aux îles Salvagens pour la pose d'une balise de Voiles sans Frontières.
Départ à l'heure dite et déjà on croise un paquebot sortant de Funchal à qui l'on doit céder la route. Navigation sous spi jusqu'aux îles Désertas, puis sous gennak la nuit arrivant et le vent montant à 20 nds. Plus cool pour les quarts. C'est MJ qui s'y colle en premier comme d'hab, jusqu'aux environs de minuit, puis à tour de rôle toutes les trois heures jusqu'au matin. Nav tranquille même s'il y a un peu de mer. On tente bien de pêcher mais malgré nos nouveaux montages, que nenni, le poisson ne daigne pas s'approcher de magnifiques leurres !
Décidément, nous ne sommes pas chanceux cette année, ou vraiment mauvais, ou les deux !
Les premières heures paraissent un peu longues, pas grand chose à faire pour s'occuper. Nous recevons les appels VHF de Jad, cata Lagoon de 40 pieds parti environ deux heures avant nous et avec qui nous naviguons de conserve pendant ces deux jours.
Dans l'après-midi, on croise l'Akademik Ioffe, a priori transporteur de passagers, faisant route vers Monte Video. Pas plus de précision, nationalité ? Charge ?...
Cette deuxième journée a été tout aussi cool avec un vent de 13 à 15 nds en moyennne. Le vent monte toutefois en soirée jusqu'à 25 nds mais nous avions sagement pris la décision d'affaler le gennak pour mettre le génois pour la nuit.

Mardi 9 et mercredi 10 octobre

A la marina Katia Mafia* !
Cool à la marina pour le bricolage ! Ça y est, le soufflet de quille est mis en place, le réglage du vérin de la quille n'est en revanche pas évident et, malgré maints essais, il n'est pas bien calé !! Mais le boîtier est enfin (après la énième tentative) à la bonne place et ne bute plus dans le coffrage. Ouf ! C'est toujours ça de fait !
MJ, après quelques recherches aidées par le marinero Carlos et son petit véhicule électrique, finit par dénicher le passage vers un petit coin de baignade derrière la digue de la marina. Oh ! Trop bon, ce bain. Il fait si chaud !
Vers 17 h, on se permet tout de même une balade sur la pointe de Sao Lourenço non loin de la marina. Un endroit désertique aux couleurs surprenantes... Dommage, partis un peu tard, nous n'avons pas le temps de poursuivre jusqu'au bout de la pointe avant la nuit.
Nous nous faisons raccompagner par un jeune couple de Madérans jusqu'à notre marina.
Arrivés au ponton, JA s'étonne de ne pas trouver son portefeuille... Papiers, carte bancaire ! .
Il pense qu'il a glissé de sa poche dans la voiture ! Bon plan. Et, il n'en est pas à son coup d'essai... On avertit Carlos le marinero qui prend part à notre désarroi et va se charger de prévenir le gardien...
Y'a plus qu'à espérer que les gens retrouvent au plus vite le portefeuille et le rapportent à la marina, d'autant que nous quittons Madère jeudi. Retour au bateau pour s'apercevoir que le portefeuille nous attend gentiment sur le siège du cockpit, sans doute posé là par JA avant son départ pour la petite rando. Tout est bien qui finit bien !
Matinée du mercredi consacrée au ravitaillement du bateau. Nous avons même le privilège d'aller au supermarché de Machico en BMW avec chauffeur. Nous aurions de fait, semblerait-il loupé la navette qui serait partie un peu avant les 10h convenues. Parfait ! Livraison jusqu'au ponton. La mafia a du bon tout de même...
L'après-midi, JA se prend la tête avec l'électronique et l'informatique. Appels au secours à Mino qui règlent un certain nombre de choses mais pas tout malheureusement ! MJ a bouclé son papier presse, envoyé ses mails, papoté avec les uns ou les autres à la marina... et accompli de petites missions insignifiantes de fée du logis.
Apéro le soir venu chez les Mora Mora avec leurs amis avant notre départ pour les Canaries, et notamment la Graciosa demain en début d'après-midi. Attention ! A Machico ce matin, nous avons encore investi dans du matos de pêche !!... Affaire à suivre... La dorade coryphène ou la bonite n'ont plus qu'à être au rendez-vous !
* c'est le prénom de la secrétaire de la marina. Et l'expression d'usage à Machico !

jeudi 11 octobre 2012

Dimanche 7 et lundi 8 octobre

Relax à la marina et... miracle !
Plus de voiture de loc, ça tombe bien nous avons des tas de choses à faire ! De l'électronique à réparer, le soufflet de vérin de quille à réinstaller, du nettoyage laissé en plan dans des recoins (débris de verre du four et eau de mer de notre dernière nav agitée !) etc.. etc...
Nous nous exécutons donc à peu près pendant ces deux jours. MJ en profite aussi pour finaliser son article pour V&V et choisir ses photos... et entre autres régler les formalités de demande de place à la marina de La Graciosa aux Canaries. Nous avons en effet prévu de partir jeudi prochain si la fenêtre météo se confirme. Nous avons d'ailleurs passé aussi du temps à repérer d'éventuels possibilités de vols d'avion pour notre retour en France et à combiner un calendrier pour la suite de notre grande croisière !
Dommage qu'il n'y ait pas de possibilité de baignade à proximité pour se distraire un peu d'autant qu'il fait bien chaud ces jours-ci ici. Mais, on ne va pas se plaindre quand on sait qu'il fait du crachin en Bretagne !
Les journées passent encore trop vite et nous n'avons pas terminé notre travail qu'il est déjà temps de partir à Machico, ville voisine pour la fête du Senhor dos Milagres. Cette éphéméride est l'une des célébrations religieuses les plus marquantes de tout l'archipel de Madère. Des Vannetais naviguant sur un HR 40 rencontrés dans la journée nous ont gentiment proposé de les y accompagner.
Nous y arrivons vers 20 heures, il y a foule ! Impressionnant... Des milliers de pèlerins défilent dans la rue brandissant leurs lanternes bougies, une ou plus chacun. La célébration se déroule tout d'abord dans la chapelle du Senhor dos Milagres qui a été détruite par une inondation en 1803 et plus tard reconstruite. La statue a été emportée par la mer au cours de la tempête puis retrouvée trois jours plus tard. Elle est ensuite restée dans la cathédrale de Funchal avant de reprendre sa place dix ans plus tard, en 1813 dans la chapelle d'origine. Pendant deux jours, les pèlerins rendent donc hommage au Senhor dos Milagres (Seigneur des miracles).
Des bougies pour les miracles dont ils ont bénéficié ! Certains portent même un bras, une jambe, un crâne, une poupée... enveloppé dans un linge, symbole concret du mal dont ils ont été guéris. La procession se fait dans un recueillement presque émouvant. Pas un mot, même le public se fait discret et respecte cette atmosphère de grande religiosité.
Nous avons un peu plus de mal à rester silencieux et recueillis et nous commençons à nous lasser du spectacle, une marée humaine interminable. Mais combien peuvent-ils bien être ? Plusieurs milliers, c'est certain. Au bout d'une heure, nous filons donc vers la place centrale pour y découvrir une toute autre ambiance. Il y a foule aussi pour se régaler de brochettes et autres nourritures terrestres !
Nous ne tardons pas à nous joindre aux groupes pour choisir nos brochettes et les faire griller sur les grands braseiros à disposition. Ambiance conviviale !
Mais le clou de la soirée arrive, vite, vite... on court voir ! Précédé d'un cortège d'hommes en chemise blanche et pantalon noir armés de flambeaux,... le Christ sur sa croix, protégé par un plexiglass bien installé dans une barque sur remorque ! Et le tout en musique... au son de la fanfare.
Bon, c'était à voir tout de même ! On retourne bien vite à notre table déguster nos brochettes de bœuf et nos bolos do caco, spécialités de pain du pays..
Difficile de manger avec dignité, on doit se résoudre à mordre comme des barbares dans nos coriaces morceaux de boeuf et on s'en met partout !! Pas joli, joli... On s'en sort nettement moins bien que nos voisins de table Madérans, il faut bien l'avouer.
Ambiance musicale aussi, les gens chantent en bande, des groupes de musique sont dispersés dans la ville, on chante, on danse gentiment un peu partout ! Bien sympathique tout ça. Comme quoi, la religion a du bon tout de même !!

lundi 8 octobre 2012

Samedi 6 octobre

Sur le petit toit de Madeira.
Relativement de bonne heure cette fois, 10 h, nous quittons notre marina fantôme toujours avec nos randonneurs préférés, pour Funchal et son grand marché, habituellement le vendredi. 
Mais ce 5 octobre étant férié pour cause de fête nationale de la 1ère République en 1910, nous supposons qu'il a été reporté au jour suivant. Et, nous avons raison, il y a foule ce samedi dans les halles. Ambiance différente de celle de notre première visite ! Le rez de chaussée est occupée par des producteurs de  fruits et légumes, épices..., bien plus indifférents aux touristes et pas accrocheurs comme les vendeurs du 1er étage. Nous faisons quelques provisions de fruits, mangues, bananes prata ou autres, avocats, tous plus délicieux les unes que les autres, et reprenons la route.
Nous avons prévu une randonnée peu vertigineuse, précaution nécessaire pour nos nerveux, surtout JA, soit celle de Ribeiro vers Portela ou encore et finalement la faja da Nogueira du côté du Pico Ruivo. Mais c'était sans compter avec le ciel bleu lumineux et des montagnes exceptionnellement dégagées ce jour-là ! Du coup, virement de bord, on va aller contempler la vue depuis le pico Arieiro à 1862 m, le 3ème sommet de l'île. L'occasion à ne pas manquer... Sur la route d'accès, nous nous arrêtons pour apprécier la vue de la Ponta do São Lourenço. La haut, la vue est grandiose, splendide, spectaculaire...
MJ ne résiste pas à l'appel des cimes et propose le début de la rando dont elle rêve sur le toit de Madère qui mène au Pico Ruivo. JA se retrouve engagé sur une voie qu'il n'avait pas vraiment choisie, il faut bien le dire. On fait une petite pause au Miradouro Ninho da Manta offrant une impressionnante vue plongeante sur la vallée de la Ribeira da Faja da Nogueira.. Et on continue, même JA ! Il sera toujours temps de faire volte face si le chemin devient difficilement praticable pour son vertige. 
Ce qui ne tarde pas à arriver après 20 minutes de marche. F, A et MJ poursuivent sur des escaliers ou chemins pavés parfois très exposés, il est vrai ! Mais dieu que c'est beau ! Inoubliable... Après avoir contourné le versant est du Pico das Torres, la descente des escaliers vers le tunnel du Pico do Gato est interminable, ça promet pour le retour !! A la sortie du tunnel, on constate que la descente se prolonge encore un moment, alors on décide de faire demi-tour pour nous épargner une trop longue remontée et ne pas laisser JA nous attendre tout seul trop longtemps.
La remontée est particulièrement pénible pour nos petites jambes et c'est en s'octroyant quelques pauses que nous finissons par atteindre la plateforme de départ. Nous retrouvons JA confortablement installé au bar à la vue panoramique qui a eu le temps de visiter l'expo photos et de voir le film proposés par les gardes forestiers.
Au retour, nous repassons par Monte au-dessus de Funchal et tentons en vain de repérer l'arrivée du téléphérique et le départ des courses en traîneaux si célèbres mais décidément... introuvable !
Alors, raisonnablement nous prenons la route de l'aéroport pour rendre notre voiture de location dans les horaires convenus nous permettant de rentrer en bus vers Baia d'Abra.
Retour vers 20 h à la marina, apéritif sur Takari... et dodo récupérateur !

Vendredi 5 octobre

Rando encore... Rabaçal, la cascade de Risco et ses 25 sources !
Partis de bon matin ou presque, fidèles à nos habitudes, c'est-à-dire vers 11 h, c'est vers l'ouest de l'île que nous nous dirigeons. Nous avons en effet choisi de découvrir la randonnée enchanteresse dans la région des sources du haut plateau, dit le guide. 
En premier lieu, depuis le parking, il faut descendre sur la route interdite vers la maison forestière de Rabaçal. Courageux et motivés que nous sommes, nous dédaignons la navette proposée à 5 € A/R. Après un pique nique frileux (eh ! Oui. Fait pas chaud sur les hauteurs !), on engage la marche d'un bon pas suivant nos jeunes et dynamiques compagnons de rando, Francis et Annick.
La levada est bordée d'un chemin plus ou moins large selon les passages pour déboucher sur un chemin sécurisé par un garde-fou vers la gorge profonde de la Ribeira Grande que nous franchissons par un pont. Après un chemin très étroit, la bruyère arborescente forme un toit fermé de tunnel au-dessus des têtes et atténue l'escarpement prononcé de la pente. C'est bien pour nos nerveux du vertige, que sont JA et Annick, comme les appelle Francis ! Longeant la levada, on arrive dans une cirque rocheux aux parois verticales recouvertes de fougères vertes sur lesquelles ruissellent les 25 sources jusque dans les petits étangs qui les accueillent. Joli cadre ! On poursuit un peu vers la vallée de la Ribeira dos Cedros avant de faire demi-tour faute d'un accès correct.
On remontons ensuite vers la cascade de Risco que nous avions négligée à l'aller et regagnons le point de départ à la maison forestière. Mais, ce n'est pas fini, faut-il encore récupérer la voiture qui se trouve là-haut sur le parking. Les jambes commencent sérieusement à fatiguer après cette première remontée mais gaillards que nous sommes une nouvelle fois, nous avons à peine un regard pour la navette et armés de nos dernières forces arpentons la dernière côte en traînant les jambes.
Nous avons tout de même marché près de 4 heures en tout.

Arrêt sur le chemin du retour à Santa Cruz, petite bourgade non loin de l'aéroport, somme toute assez agréable, et retour au bercail pour un repos bien mérité ! Demain sera un autre jour... de rando bien sûr !

dimanche 7 octobre 2012

Jeudi 4 octobre

Ça, c'est de la rando, vers le Cabo Girao !
Après une matinée occupée à diverses occupations habituelles et déplacement du bateau sur le ponton voisin près de Mora Mora, a priori pour faire face aux vents de sud de la fin de semaine et gagner du wifi, déjeuner ! Et, quel déjeuner, MJ nous concocte un poulet à la madeirane, c'est-à-dire aux légumes du sud, épicé au piri-piri ! Pas du tout du goût de JA qui trouve que ça lui arrache la gueule ! Il troque du coup ses légumes par une purée genre mousline... Non, mais... Bon d'accord, MJ ne se risquera plus à la cuisine ! (Facile, c'est une manière comme une autre pour se dispenser de tambouille !!!)
Ce succulent déjeuner avalé, départ immédiat avec nos amis québécois Francis et Annick nouvellement arrivés à la marina, pour une rando du côté de Camara de Lobos sur la côte sud.
Arrivés sur place, nous gavons l'horodateur pour éviter une nouvelle praline et profitons un peu du lieu. C'est un joli petit port qui mérite la photo carte postale. Tout y est, le bistrot, les petits vieux qui papotent, les barques colorées et les morues qui sèchent ! C'est d'ailleurs ici que Winston Churchill venait passer quelques séjours et poser son chevalet... C'est peu dire !
Puis nous voilà partis ! Mais pour où ? Impossible de trouver le point de départ de la fameuse rando... On se renseigne et on comprend rapidement qu'on n'est pas du tout au bon endroit. MJ a une fois de plus sans doute mal lu la carte du guide et JA qui a supervisé l'opération n'a rien remarqué d'anormal non plus... Bref, il nous faut prendre un bus. A l'arrêt convenu, un taxi nous propose de nous monter au lieu requis pour 10 €, le bus nous coûtant 8 € à quatre. On négocie et on accepte pour 9 €. Affaire conclue !



Il nous dépose juste au point de départ de la levada do norte. Impeccable ! La première section est couverte de dalles et et on marche sous des tonnelles de vignes en traversant quelques hameaux. Là, pas besoin de guide papier, le balisage est humain. Chacun prenant l'initiative de nous indiquer la bonne route dès qu'on arrive et ce, aux endroits les plus improbables, comme depuis de petits lopins de terre en pente.
Un peu plus tard, nous nous enfonçons dans la jolie vallée de la Ribeira da Caixa dont les cultures profitent bien de l'irrigation de la levada.. Passage dans le sympathique village de Nogueira et nous enchaînons vers le cap Girao. Dommage, l'esplanade est en travaux et nous ne pouvons approcher le bord de la falaise la plus haute d'Europe ! Mais, ce serait trop frustrant et nous n'avons pas dit notre dernier mot, surtout Francis et MJ, comptant parmi les moins raisonnables du groupe ! Il est presque 19h et les ouvriers vont quitter le chantier barricadé. Passant le grillage protecteur, nous voici bientôt sur la construction qui permettra de mettre en valeur le site vertigineux !
Bon maintenant, il faut descendre à Camara de Lobos pour récupérer la voiture qui nous attend sagement au parking. Et, pour descendre, ça descend !! Des caminhos en pende raide ou escaliers puis la route nous conduisent au bout de ¾ d'heure à notre objectif final. On en a plein les pattes mais c'était bien agréable, cette rando variée entre nature et hameaux, s'immisçant ainsi dans la vie locale.
Une petite cerveja bien méritée et retour à la marina. Demain est un autre jour et une autre randonnée certainement !...

ps : pensez à lire le mot de l'équipage ...