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Le Teide nous attend |
Après un petit stop au marché (très
grand marché le dimanche avec des stands dans les rues voisines,
petits producteurs, artisans, puces) pour finir l'approvisionnement,
nous prenons la route par la bosque de La Esperanza et non par
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En approche, le Teide |
La
Orotava comme nous l'avions prévu. Gain de temps d'environ une
demi-heure. Arrêt au croisement d'El Portillo, un pot bien frais.
Nous rentrons dans la caldeira Las Cañadas à 7km de notre point de
départ de rando, au pied de la Montaña Blanca. Nous sommes déjà à
2300m d'altitude. Salade de pâtes avant de partir, sucres lents
obligent, dans les petits restaus c'est souvent pommes de terre et …
pommes de terre.Au bout de 8', de montée, JA tête en
l'air s'aperçoit qu'il a oublié ses lunettes de vue.
Aller-retour
pour les récupérer pendant que MJ bouquine sur le bord de la piste.
Reprise de la montée. Au bout de 2h, surprise, un premier pick-up
descend sur la piste, puis un second et ensuite 2 autres. C'est
l'autoroute… Ce sont des chasseurs avec des chiens canariens qui
ressemblent à des lévriers mais avec de plus grandes oreilles.
Au
bout de 2 petites heures, nous arrivons à un croisement. Droite ou
gauche ? A droite, un panneau nous dit que c'est un chemin d'accès
au Teide mais avec nécessité d'autorisation. A gauche, pas
d'indication. Va pour la gauche, mais au bout de 500m, nous nous
rendons compte de l'erreur, nous allons vers un petit sommet isolé
alors que nous devrions monter. Demi-tour. Nous croisons alors une
famille d'allemands qui se posent la même question. Lecture de leur
carte détaillée et nous abordons la montée par le sentier de
droite, un peu raide vers le refuge. Une et quart plus tard après
être restés papoter 10' en chemin avec un jeune couple de français
qui descendaient, nous arrivons au refuge.
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Vu du refuge, la caldeira Las Cañadas, au centre, la Montaña Blanca |
Nous sommes satisfaits des
3 heures réelles de rando.
Nuit courte, un espagnol un peu bruyant
qui prolonge sa soirée avec 2 potes alors que les 4/5 du refuge
s'est couché, couette trop chaude pour la saison, JA qui programme
le réveil de son téléphone sans s'apercevoir que celui-ci est à
l'heure française…
Bref, debout à 4h et finalement départ
à 5h.
Montée plus rude que l'on pensait à la lueur des frontales
mais la demi-lune éclaire suffisamment. Le froid, il fait 8° mais
avec un p…n de vent, on doit frôler les 0°. Sans bonnet, MJ
improvise avec la serviette polaire d'autant que son blouson ne ferme
pas (merci Mamy Simone d'avoir refusé de changer la fermeture
éclair).
Sans gants, les mains souffrent aussi
et les doigts de pieds de MJ.
Le plus difficile et c'est là que l'on
ressent l'altitude, c'est l'essoufflement.
Au bout d'une heure dix de montée,
nous atteignons l'arrivée du téléphérique et une demi-heure plus
tard, nous voilà sur le toit de l'Espagne.
Le Teide est en effet son
plus haut sommet. Il y fait un froid de canard surtout quand nous ne
sommes pas protégés du vent. Heureusement, nous arrivons à nous
mettre sous le vent des rochers et certaine à trouver une bouillotte
bienveillante. Attente du lever du soleil, nous sommes une bonne
vingtaine sur la plateforme sommitale. Nous apercevons les sommets de
La Gomera et Gran Canaria, mais Tenerife est couverte d'une mer de
nuages.
Enfin, le Dieu Soleil daigne se lever.
Quelques minutes plus tard, la fameuse ombre du Teide apparaît à
l'opposé. Cela valait vraiment cet effort.
Nous ne nous attardons guère, le froid
pique sérieusement, et c'est la descente vers le téléphérique où
il nous faudra patienter ¾ d'heure (mais l'atmosphère se réchauffe)
pour prendre le premier va et vient. La descente à pieds n'offre que
peu d'intérêt d'autant que le genou droit de JA "récalcitre".
Retour en stop à la voiture, des
espagnols qui étaient au sommet nous prennent rapidement et un grand
café (sans croissant hélas, mais une espèce de brioche sucrée) et
du soleil nous réchauffent.
On quitte Las Cañadas, grandiose avec
son panel de couleurs du soleil levant (et les cars de touristes qui
commencent à affluer).
Le reste de la journée est, on s'en
doutait, bien terne par rapport à ce que nous venons de voir.
On était prêts à aller voir les
cheminées de fée du Paisaje Lunar, mais les 11km de piste aller
(route annoncée) ne sont pas faites ni pour une Fiat Panda, ni pour
nos jambes !!!
Ragoût de mouton et glace dans un
petit restau de quartier de Granadilla et nous reprenons notre
retour. Celle-ci présentant peu d'intérêt, nous rejoignons
l'autoroute du bord de mer mais faisons un petit crochet vers Güimar.
Un musée ludique dans le parc ethnographique des pyramides de
pierres non taillées nous tente, mais le ticket d'entrée (14€
avec l'audioguide) et la fatigue nous font prendre la route retour.
La nuit sera bonne
et, surprenant, bannette dès 22h, un exploit depuis que nous sommes
aux Canaries !