Mardi 20 et mercredi 21 septembre

Mayreau, Salt Whistle Bay

Après une heure et ¼ de nav au moteur (eh oui... pas de vent !), nous arrivons dans la magnifique Salt Whistle Bay que nous avions tant appréciée l'été dernier.

Le tableau est toujours aussi paradisiaque, tout y est... le sable blanc, les cocotiers, les fonds limpides et d'un bleu !... 

Nous mouillons tout près d'un vieux first appelé Nonobstant et du catamaran de Veronica avec qui nous avions eu quelques échanges.

Quelques charters viendront malheureusement compléter ce tableau au cours du séjour.

MJ ne tarde pas à retrouver Veronica occupée dans le bar resto (actuellement fermé) qu'elle tient avec son compagnon Larson. Grandes embrassades et papopages pour échanger les nouvelles depuis l'an passé.

Agréable séjour dans cette baie où nous passons un temps fou dans l'eau ! Que ce soit pour un papotage avec nos voisins ou pour du PMT bien sûr !

On ne prendra même pas le temps de grimper jusqu'au village cette fois-ci... On est bien occupés par ailleurs...

Récupération d'épaves pour Mister Edouard... Qu'est-ce qu'il ne nous fait pas faire tout de même ! Celle-ci, on l'avait repérée l'an dernier et elle nous a attendue sagement... En revanche, bien grande et assez lourde à transporter. Mais l'équipe de chasseurs que nous formons ne recule devant aucun sacrifice ! En espérant que le Sieur sera satisfait de notre trouvaille...

Au resto, the last one before the jungle, lunch de langoustes pour nous et de lambis pour Bruno, Malou et Timéo, proposé par nos voisins du Nonobstant.

Puis, plongée chasse sous-marine avec Philip, un local. 

 Enfin préparation de pizzas par les filles, Veronica, Malou et MJ, l'une à la langouste, l'autre aux champignons et l'autre mixte, les trois cuites au feu de bois svp !





Le tout complété par les quelques poissons pêchés par Philip, dont un perroquet de belle taille. JA est rentré bredouille... après avoir perdu deux petits poissons tirés. Décidément ! La plongée, ça va...mais la chasse, ce n'est pas son truc !

Soirée bien sympa avec tout ce petit monde dans le resto en plein air déserté à cette saison.

Lundi 19 septembre

On va rester une journée de plus ici finalement... William, pêcheur sur son petit radeau-catamaran bricolé avec deux flotteurs en plastique et des planches de bois, est passé nous voir et nous lui avons commandé un poisson qu'il est parti pêcher pour nous (8E$/pound). Il n'a pas oublié de nous réclamer une bière au passage !

Ah ! Pas de sardines, pas de red snaper (famille de mérous)!... Pas de pêche, pas de bière ! Ce n'est pas un bon jour pour William... Du coup, on va dans le village pour se trouver quelque chose à manger. En route, on retrouve Cosy qui se plaît à parler français avec nous, rares sont les occasions, nous confie-t-il. Il est désolé qu'on reparte si vite. Et on se fait héler par Didi, le charmant employé de la future marina qui nous y avait introduit l'été dernier ! Chaleureuse rencontre et il nous invite à passer au chantier voir l'avancement des travaux...

Grâce à Cosy, on déniche un tout petit resto où viennent les locaux juste en face du restaurant La Mangrove actuellement fermé, et là, pour 15E$, on se régale d'une belle part de poulet légumes et riz. Repas simple mais bon et économique !

Après-midi PMT pour changer.... Poisson lion et voyez ces jolies petites langoustes tout près du bateau !

Jardinet à langoustes

La curieuse

Au balcon

Le soir, stop jusqu'au chantier, mais Forester (spécialiste explosifs avec lequel nous avions fait la visite l'an dernier) est very busy et ne peut nous recevoir ce jour-là ! Dommage... On reviendra !

Retour en stop avec les 3 instits de la commune.

Dimanche 18 septembre

C'est dimanche, langouste à défaut de poulet frites !...

Belle journée ensoleillée, idéale pour une balade dans le village d'où s'échappe forte musique et chants. C'est la messe dans une bâtisse ne ressemblant en rien à une église... la porte est ouverte, MJ fait sa curieuse et voit une assemblée debout, gesticulante et dansante, chantant à pleine voix chauffée par une femme braillant au micro. C'est le culte d'une religion dont on ignore le nom !

On se fait gentiment accompagner jusqu'à la boulangerie... fermée en fin de matinée.

Le dimanche, la vie est au ralenti au village, nous dit-on ! Faudra revenir en soirée pour le pain chaud.

Les locaux s'activant à laver à grandes eaux et à briquer leurs automobiles sur le quai, on se permet de demander à faire le plein de nos jerricans. 

No problem, c'est le gros bateau de Kingstown qui nous fournit avec le sourire 60 litres d'eau de source de St Vincent !

Après un délicieux repas de langouste grillée au bbq, ceci dit la royale est moins bonne que la petite brésilienne finalement !

Mais c'est bien bon quand même...

Belle plongée en  PMT près du rocher au nord de la baie rejoint en annexe. 

Des bancs énormes de tout petits poissons nous entourent mais aussi de beaux perroquets, langouste... sur de jolis fonds sous-marins !

Sous l’œil attentif des pélicans perchés sur un caillou à ras de l'eau.

Vous en comptez combien ?

Un timide diodon

Au retour, petite pause papotage avec les occupants d'un cata au très grand pavillon breton... Ce sont des Brestois !

A la boulangerie, beaucoup de monde pour récupérer un pain brioché tout chaud... On s'attarde car on se met à discuter avec la jeune serveuse qui connaît trois mots de français et rêve d'apprendre à le parler. Sympathique échange avec Niesha.

Soirée tranquille dans le cockpit pour un grignotage puis à nouveau un petit film... Distrayant sans plus que ce Cash avec Jean Dujardin mais la terrasse mi-obscure est bien ventilée et agréable !

Samedi 17 septembre

C'est évidemment la passe de gauche ! Caboteur échoué à droite

Canouan, Charleston Bay

Départ pour Canouan à 8h30 par la passe des West Cays, 9 à 12 nds de vent en moyenne pour une nav travers/bon plein. Arrivée à Charleston Bay à 12h30. 

De suite, et ce n'est pas une surprise, nous avons la visite de Marcos qui nous propose ses services d'eau, carburant ou poubelle, puis c'est le tour de Byron pour des langoustes ou red snapers...

Tranquille au mouillage, le Manu Atea

Nous faisons affaire avec lui et il revient une heure plus tard avec quelques jolies bestioles de 3 à 4 livres. Nous en choisissons une de 2,5 pounds (vendue pour 3 au début !) à 20E$ la livre, soit pour 50E$. Hum... On va se régaler !

Le temps en revanche est bien tristounet, orage, pluie et quelques rafales de vent.

Du coup, on reste à bord faire quelques bricoles, on se baigne... et on se fait un pti ciné à bord (film L'appartement avec Vincent Cassel... .Bien ficelé bien qu'un peu trop alambiqué !

Vendredi 16 septembre

Paget Farm de Bequia

Vendredi, poursuite de la découverte de l'île par une balade de l'autre côté, vers Friendship bay.

Là aussi, ça grimpe un peu et comme il fait bien chaud et lourd... nous hélons le premier taxi-van qui passe. Direction l'aérodrome.

 

Passée Friendship Bay, La Pompe, halte à Paget Farm, petit hameau tranquille de pêcheurs et chasseurs de baleines.

Nous faisons justement la rencontre d'un membre de la célèbre famille Ollivierre qui est l'un des huit whalers men encore en activité.

La saison s'étend de février à mai et le quota est réduit à 4 baleines, c'est-à-dire une par mois.

Il nous propose de nous faire découvrir ses objets et bijoux confectionnés à partir des os de baleines mais nous déclinons l'offre. Nous n'avons pas l'intention d'acheter et ne voulons pas le déranger pour rien.

Jolis bateaux à voiles remisés qui servent à la pêche à la baleine justement !

Nous faisons la route retour à pieds et plongeons rapidement nous rafraîchir dans les eaux limpides et turquoises de la baie !

Apéro à bord de Manu Atea avec Chantal et Thierrry, ravis de déguster un Ricard et des rillettes de canard ! Exotique, non ?

Le lendemain, au village nous nous renseignons chez Digicel pour l'achat d'une carte datas qui nous permettra de rester connectés au monde et de recevoir ou envoyer régulièrement des nouvelles. C'est chose faite l'après-midi même pour 120E$ + 15E$ (carte sim) les 5GB.

Rangement du bateau et préparatifs pour un départ vers Canouan le lendemain matin.

Tonton Fernand de Terre-de-Haut des Saintes

Mauvaise nouvelle qui tombe par sms en soirée...

Nous venons d'apprendre la mort de Tonton Fernand.

Un choc ! Un homme que nous appréciions et respections...

Une mort soudaine que rien ne pouvait laisser prévoir.

Il semblait toujours si enjoué, si radieux, si vivant... si passionné par la nature qu'il étudiait, comprenait et respectait en inventant toujours et encore des modes de cultures différentes et variées.

Dans son magnifique et étonnant jardin biologique, l'une de ses dernière créations était la culture sur motte, un système ingénieux qui lui permettait de cultiver sans apport d'eau !

 Quelle tristesse de n'avoir pas eu le temps et l'opportunité de lui dire au revoir !

De lui dire combien nous partagions son plaisir à commenter son jardin alors que nous lui rendions régulièrement visite.

C'est une personnalité de qualité qui nous quitte et il est terriblement difficile d'imaginer Terre-de-Haut sans Tonton Fernand !

Quel dommage que nous puissions être sur place pour lui rendre hommage.

Nous sommes bien tristes pour sa famille et ses amis proches pour qui sa présence va laisser un vide énorme...