jeudi 27 février 2014

Vendredi 21 février



Soufrière
Dès le lendemain, nous passons à la baie voisine qui abrite la petite ville de Soufrière, du nom de son volcan. Charmant mouillage sur bouée où nous sommes accueillis dès l'entrée dans la baie par Captain Bob qui nous vend non seulement ses services d'amarrage mais encore tout ce qu'on voudrait bien acheter. Il est intarissable et comme le client est rare ces temps-ci, il ne nous lâche pas facilement. 
On finit par accepter la vente d'une dorade coryphène pour 70 EC$ les 3 livres et demie, après négociation. On a tout de même bien du mal à lui faire entendre qu'on ne souhaite pas ses services de taxi et de guide pour le volcan...
Nous nous rendons sans tarder à la ville en annexe après avoir accosté au ponton bien gardé par les autorités locales. Visite aux bureaux des douanes et de l'immigration (eh oui, encore !) pour faire la clearance d'entrée et de sortie en même temps (si le séjour n'excède pas 3 jours, c'est possible !)
On déambule ensuite dans cette jolie petite bourgade à l'ambiance simple et très agréable. Les gens sont gentils et serviables. On s'y sent de suite bien...
Rien à voir avec les ambiances de Bequia et St Vincent. Cela fait du bien, enfin ! C'est comme ça qu'on s'imaginait les Caraïbes ! La ville a été fondée en 1746 par les Français et on l'appelle la capitale française de l'île. Il est amusant d'entendre quelques personnes dire bonjour en français sur le seuil d'entrée des magasins. Un signe de plus, on y trouve du bon pain comme chez nous, dis-donc ! On est bien contents... Ras le bol du pain de mie !
Les maisons de la ville sont misérables et délabrées. Mais la plupart ont dû être très jolies autrefois, en témoignent certains ornements délicats et tarabiscotés. Le séjour mériterait d'être prolongé mais... On y reviendra sûrement lors de notre descente dans les Grenadines du sud !
Après un bon repas dans un petit resto local pas cher du tout(pour 80 EC$ à 5), on trouve du pain dans le fournil même du boulanger. On le récupérera à notre retour de balade.
Un petit café dans une pâtisserie et nous voilà partis à pieds (45 minutes) vers le fameux volcan, principal attraction de l'île.
Les sources sulfureuses présentent un espace lunaire, ponctué de de mares de boue en ébullition
et de fumerolles projetant des gaz sulfureux à l'origine de dépôts minéraux aunes qui recouvrent la zone. Une faible odeur d'oeuf pourri se dégage, caractéristique du sulfure d'hydrogène. Ces émanations de gaz s'échappent par la crûte fissurée d'un cratère effondré en cet endroit-là d'environ 3 ha, résultant d'une gigantesque éruption volcanique qui s'est produite il y a 40 000 ans.
Il était autrefois possible de longer ces cheminées sulfureuses avant qu'un guide conduisant des  touristes allemands ne tombe jusqu'à la taille dans une de ces flaques bouillantes. Il survécut, nous rassure notre guide qui parle le français banane, comme elle dit. Mais depuis la visite est sécurisée et ne se fait que depuis certains points aménagés.
La dernière éruption remonte à 1780. Au XVIIIe, les Français fabriquaient de la poudre, des allumettes et certains produits pharmaceutiques à partir du soufre local, comme on peut le découvrir à côté de l'histoire géologique et historique du peuplement de l'île, dans le centre d'interprétation qui achève la visite du site.

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