mardi 18 février 2014

Dimanche 9 février



Terre, terre…
6H30, le jour s'est encore levé tôt ce matin et il va falloir s'habituer à ces journées antillaises où le soir tombe également tôt à 18H30.
Vers 10H00, la Barbade se profile à l'horizon. Nous ne savons plus si nous sommes encore dans la traversée de l'océan atlantique ou si notre petite aventure a déjà fait long feu. Nous nous étions habitués à ces journées rythmées par la longue houle et le vent soutenu, avions pris nos marques entre repas, siestes et lecture, et, sauf François qui a bien manœuvré pour éviter les corvées, les quarts de nuit. "Il y a les vivants et les morts et ceux qui vont en mer" disaient les grecs ; nous étions de ceux-là, dans un intermédiaire qui était devenu notre monde.
Mais c'est peut-être le contact VHF avec les autorités maritimes de Bridgetown qui en définitive va symboliquement marquer la transition.
"In the main harbour" sera la seule réponse à nos interrogations où nous présenter pour montrer pattes blanches. Nous comprendrons bientôt que cette indication était bien suffisante puisque seuls trois paquebots de croisière et un remorqueur séjournent dans ce bassin. Nous allons donc nous amarrer près de ces géants. Il est 13H45. Nous sommes  partis depuis exactement 12 jours. Manu-Atea semble tout petit près du "Légend of the Seas", construit à Saint-Nazaire, mais il a fière allure !
Seul le capitaine peut normalement débarquer, l'équipage devant rester en quarantaine sur le bateau comme le signale le pavillon jaune hissé dans aux haubans bâbord le signale, mais Marie-Joé s'invite en qualité de traductrice. Pendant ce temps, Bernard et François observent les croisiéristes qui vont et viennent entre paquebot et hangars duty-free. Ils comprennent vite quel est le site le plus photographié de l'île : le panneau sur le quai indiquant la Barbade devant lequel les touristes viennent consciencieusement poser de profil de préférence pour bien mettre en évidence la finesse de la taille (!) et avec ou sans LE sac plastique contenant les achats selon le désir de revendication de leur statut.
L'équipage à nouveau au complet, nous partons chercher un mouillage dans Carlisle Bay, non sans avoir récupéré au port de carénage Odile, la compagne de Bernard, arrivée par avion à Fort de France le 5 février et qui attend notre arrivée depuis quatre jours à La Barbade. Mouillage, installation, déjeuner…et sieste.
Nous n'irons à terre qu'aux environs de 17H30 pour rejoindre le yachting-club local qui propose notamment parmi ses services des douches gratuites ! Merveilleux moments  après ces douze jours de toilette de chat. Petite bière pour parfaire le bonheur. Retour dans le centre ville pour récupérer l'annexe et, à l'occasion, manger un petit morceau. Mais c'est dimanche. Tout est fermé. Nous achèterons un sachet de pain à une vendeuse de rue et flânerons un peu dans la nouvelle ville près du port, où fleurissent magasins de luxe et duty-free et, surtout les banques! N'oublions pas que si Sarko n'avait pas aboli quasiment à lui tout seul les paradis fiscaux, La Barbade en serait encore un…
Pas question non plus de nous aventurer dans d'autres quartiers plus éloignés ; un homme nous l'a fortement dissuadé en mimant un révolver sur la tempe. Avec notre bonne compréhension de l'anglais, nous avons tout de suite compris!... Magie des langues.
Retour au bateau. Petite soupe et dodo. La baie est "rouleuse" mais quel plaisir de s'allonger enfin dans un bateau qui ne gite pas! Ron, ron, ron…sans petit patapon (il fallait bien la faire!)

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