dimanche 16 février 2014

Jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25 janvier

Yves à la dérive !
Les journées se passent en démarches et coups de fil de tous côtés que ce soit auprès du CROSS, du commandant militaire par l'intermédiaire de Touga, le gentil capitaine de la marina qui prend les affaires en main et nous conduit auprès des autorités compétentes. Réunion avec le commandant militaire et deux autres responsables. Il semble difficile et compliqué d'organiser une livraison de gasoil pour Marie Galante. JA suggère d'affréter un bateau de pêche au gros, ils trouvent l'idée excellente et cela les libère de prendre la responsabilité du dépannage.
Mais, après divers contacts, nous comprenons qu'il nous sera impossible de trouver un bateau de pêche, ils sont tous en maintenance et ceux qui seraient disponibles ne veulent pas sortir, faute de réserve de carburant suffisante pour se rendre sur la zone.
Nous alertons Edith, la femme de confiance de Françoise Escher, journaliste écrivain et épouse du patron de la Cie de ferry Tuninha que nous avions rencontrée lors de notre dernière venue à Mindelo et qui tient une galerie-magasin d'art capverdien en ville. Elle prend les choses en mains, nous laisse le bureau de la boutique à disposition pour passer un appel téléphonique à Gérard Escher, susceptible de nous venir en aide.
Plus tard, nous apprenons qu'un bateau a approché Marie Galante et conversé avec Yves par VHF.
Il refuse l'assistance et demande toujours du gasoil.
Un soir à minuit, après notre demande d'aide, elle vient même nous chercher à la marina pour nous accompagner auprès du commandant du bateau de garde côte. Là, nous finissons par apprendre qu'un bateau est proche de la zone d'Yves et cherche à le contacter. Nous entendons son appel sur la radio du poste. Sa position est désormais bien meilleure, il s'est rapproché des côtes et avance doucement vers le nord-ouest. C'est rassurant...
Finalement, sur divers conseils des locaux, ne pouvant nous rendre nous-mêmes sur place sur Manu pour Atea pour cause de mer forte, nous cherchons à nouveau à emprunter un bateau, celui de Gérard Escher notamment qui est actuellement à Paris mais que nous joignons par téléphone.
Il le déconseille, la mer étant toujours très forte. On envisage alors un remorqueur et appelons Nadine, l'épouse d'Yves.
Les jours et les nuits se succèdent pour tenter de trouver des solutions diverses et variées.
Le CROSS, alerté par le consul de l'ambassade de Praia, que nous avons contacté après un échange avec James, le consul honoraire de Mindelo, est disponible et nous appelle jour et nuit pour nous informer et prendre les caractéristiques détaillées de Marie Galante.
Les heures passent et rien ne se fait vraiment, nous sommes évidemment très préoccupés et nous nous sentons aussi bien impuissants à terre.
Pour conclure, c'est le vendredi matin qu'on apprendra qu'Yves a été rejoint par un bateau méthanier hollandais qui l'a ravitaillé en gasoil mais malgré l'aide du mécano du bord, ils ne sont pas parvenus à rallumer le moteur ! Deux essais de remorquage ont été vains, ils n'ont réussi qu'à endommager un peu Marie Galante. Entre temps, la position était nettement moins favorable, beaucoup plus sud-ouest, sa grand voile n'a sans doute pas résisté...
Il a dû se résoudre à abandonner son navire et il fait maintenant route vers Rotterdam sur le méthanier. Son arrivée est prévue au bout de 2 à 3 jours.
Quelle histoire ! L'essentiel est qu'Yves soit sain et sauf bien sûr. Dommage pour Marie Galante mais Yves a bon espoir qu'il arrive sur le Brésil un jour ou l'autre et qu'il pourra le récupérer !
Le samedi, ultime intervention pour tenter d'envoyer un remorqueur récupérer le navire mais l'essai restera infructueux. Aucun n'est disponible avant plusieurs jours, finit-on par apprendre...
Fin de l'histoire.

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