Yves à la dérive !
Les journées se
passent en démarches et coups de fil de tous côtés que ce soit
auprès du CROSS, du commandant militaire par l'intermédiaire de
Touga, le gentil capitaine de la marina qui prend les affaires en
main et nous conduit auprès des autorités compétentes. Réunion
avec le commandant militaire et deux autres responsables. Il semble
difficile et compliqué d'organiser une livraison de gasoil pour
Marie Galante. JA suggère d'affréter un bateau de pêche au gros,
ils trouvent l'idée excellente et cela les libère de prendre la
responsabilité du dépannage.
Mais, après
divers contacts, nous comprenons qu'il nous sera impossible de
trouver un bateau de pêche, ils sont tous en maintenance et ceux qui
seraient disponibles ne veulent pas sortir, faute de réserve de
carburant suffisante pour se rendre sur la zone.
Nous alertons
Edith, la femme de confiance de Françoise Escher, journaliste
écrivain et épouse du patron de la Cie de ferry Tuninha que nous
avions rencontrée lors de notre dernière venue à Mindelo et qui
tient une galerie-magasin d'art capverdien en ville. Elle prend les
choses en mains, nous laisse le bureau de la boutique à disposition
pour passer un appel téléphonique à Gérard Escher, susceptible de
nous venir en aide.
Plus tard, nous
apprenons qu'un bateau a approché Marie Galante et conversé avec
Yves par VHF.
Il refuse
l'assistance et demande toujours du gasoil.
Un soir à minuit,
après notre demande d'aide, elle vient même nous chercher à la
marina pour nous accompagner auprès du commandant du bateau de garde
côte. Là, nous finissons par apprendre qu'un bateau est proche de
la zone d'Yves et cherche à le contacter. Nous entendons son appel
sur la radio du poste. Sa position est désormais bien meilleure, il
s'est rapproché des côtes et avance doucement vers le nord-ouest.
C'est rassurant...
Finalement, sur
divers conseils des locaux, ne pouvant nous rendre nous-mêmes sur
place sur Manu pour Atea pour cause de mer forte, nous cherchons à
nouveau à emprunter un bateau, celui de Gérard Escher notamment qui
est actuellement à Paris mais que nous joignons par téléphone.
Il le déconseille,
la mer étant toujours très forte. On envisage alors un remorqueur
et appelons Nadine, l'épouse d'Yves.
Les jours et les
nuits se succèdent pour tenter de trouver des solutions diverses et
variées.
Le CROSS, alerté
par le consul de l'ambassade de Praia, que nous avons contacté après
un échange avec James, le consul honoraire de Mindelo, est
disponible et nous appelle jour et nuit pour nous informer et prendre
les caractéristiques détaillées de Marie Galante.
Les heures passent
et rien ne se fait vraiment, nous sommes évidemment très préoccupés
et nous nous sentons aussi bien impuissants à terre.
Pour conclure,
c'est le vendredi matin qu'on apprendra qu'Yves a été rejoint par
un bateau méthanier hollandais qui l'a ravitaillé en gasoil mais
malgré l'aide du mécano du bord, ils ne sont pas parvenus à
rallumer le moteur ! Deux essais de remorquage ont été vains, ils
n'ont réussi qu'à endommager un peu Marie Galante. Entre temps, la
position était nettement moins favorable, beaucoup plus sud-ouest,
sa grand voile n'a sans doute pas résisté...
Il a dû se
résoudre à abandonner son navire et il fait maintenant route vers
Rotterdam sur le méthanier. Son arrivée est prévue au bout de 2 à
3 jours.
Quelle histoire !
L'essentiel est qu'Yves soit sain et sauf bien sûr. Dommage pour
Marie Galante mais Yves a bon espoir qu'il arrive sur le Brésil un
jour ou l'autre et qu'il pourra le récupérer !
Le samedi, ultime
intervention pour tenter d'envoyer un remorqueur récupérer le
navire mais l'essai restera infructueux. Aucun n'est disponible avant
plusieurs jours, finit-on par apprendre...
Fin de l'histoire.
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