Levada... et Funchal, la vieille !
F veut introduire des espèces exotiques en Bretagne |
Lever comme
prévu... Eh oui ! Et départ vers 10 h pour le col de Portela, où
nous découvrons notre première levada, canal d'irrigation. Dans
cette île de terre agricole, seulement un tiers de la superficie
étant cultivable, les premiers colons y mirent le feu pour défricher
puis cherchèrent à la domestiquer. Ils construisirent des milliers
de terrasses qu'il fallut irriguer. Ces aqueducs de pierre ou de
ciment pénètrent la roche, enjambent les abîmes, contournent les
collines de façon impressionnante alimentant ainsi les parcelles les
plus défavorisées. Bon nombre de randonnées comme celle-ci qui
mène à Ribeiro Frio suivent leur circuit. On s'y engage quelque temps
sur les escaliers qui s'enfoncent dans la forêt avant de faire
demi-tour, faute de temps programmé pour un tel parcours
aujourd'hui.
Porto da Cruz en
bord de mer n'a rien d'exceptionnel. Après un petit tour dans le
village et le long de la promenade, nous faisons une rapide visite à
la fabrique de rhum, qui produit l'aguardente du pays à base de
canne à sucre. Pique-nique rythmé par le fracas des vagues, sieste
pour JA puis un café (bien cher... du rallongé pour 2 €!) au
snack situé près de la piscine naturelle avant de reprendre la
route pour Faial. Son fortim édifié au XVIIIe siècle pour tenir en
respect les pirates aventureux impressionne à vrai dire peu, mais la
vue y est belle.
On passe Santana
pour filer vers Queimadas, point de départ de la randonnée de
Caldeirao Verde au coeur de la forêt primaire située au pied de
Pico Ruivo. Des gorges imposantes mais surtout une végétation
luxuriante, dont de gigantesques rhododendrons malheureusement pas en
fleurs à cette saison, borde le chemin de la levada. Nous
prolongeons la balade pendant une bonne heure et demie puis il faudra
se résoudre à faire volte-face une fois de plus, programme oblige.
Et, la rando n'était pas vraiment à l'ordre du jour !
Retour
à Santana, le plus joli village de Madeira, indique le
guide vert. Il se remarque en effet par ses jolies petites chaumières
dont certaines sont outrageusement mises en valeur pour les
promeneurs touristes que nous sommes. Elles en perdent du coup tout
leur charme... En prenant le temps de fouiner dans les rues de la
ville, on en déniche toutefois de beaucoup plus authentiques, dont
certaines bien délabrées d'ailleurs. Sinon, rien de particulier
dans cette bourgade somme toute ordinaire.
Dans ce quartier très animé, les restaurants aux serveurs racoleurs sont légion. On ne peut pas faire un pas sans être interpellé. On répond gentiment au début puis de façon de plus en plus ironique, puis on laisse tomber !
En revanche, une
belle surprise que de pouvoir admirer les portes peintes de la
majorité des maisons du quartier ! Toutes plus spectaculaires,
originales, drôles ou engagées les unes que les autres. On passe un
bon moment à déambuler, à en faire des clichés tout en essayant
de se dénicher un restaurant digne de ce nom qui ne soit pas un
attrape-touriste ! Pas facile dans le secteur... Mais la chance nous
sourit et renseignement pris auprès des clients eux-mêmes, le Venda
da Donna Maria au 51 rua de Santa Maria serait de ceux-là.
Le pliage qui a occupé F une partie de soirée et.. le lendemain |
Il fallait bien
fêter dignement cette dernière soirée avant le départ de notre F
préféré après ces quasi 3 semaines de cohabitation sur Manu Atea,
non ? On rentre contents et repus dans notre marina fantôme où nous
attend le gardien qui nous ouvrira les portes du pseudo-paradis de
Quinta do Lorde où nous passerons une nuit nouvelle paisible, il n'y
en effet pas âme qui vive sur les pontons !
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