mercredi 3 octobre 2012

Lundi 1er octobre

Levada... et Funchal, la vieille !
F veut introduire des espèces exotiques en Bretagne
Lever comme prévu... Eh oui ! Et départ vers 10 h pour le col de Portela, où nous découvrons notre première levada, canal d'irrigation. Dans cette île de terre agricole, seulement un tiers de la superficie étant cultivable, les premiers colons y mirent le feu pour défricher puis cherchèrent à la domestiquer. Ils construisirent des milliers de terrasses qu'il fallut irriguer. Ces aqueducs de pierre ou de ciment pénètrent la roche, enjambent les abîmes, contournent les collines de façon impressionnante alimentant ainsi les parcelles les plus défavorisées. Bon nombre de randonnées comme celle-ci qui mène à Ribeiro Frio suivent leur circuit. On s'y engage quelque temps sur les escaliers qui s'enfoncent dans la forêt avant de faire demi-tour, faute de temps programmé pour un tel parcours aujourd'hui.
Porto da Cruz en bord de mer n'a rien d'exceptionnel. Après un petit tour dans le village et le long de la promenade, nous faisons une rapide visite à la fabrique de rhum, qui produit l'aguardente du pays à base de canne à sucre. Pique-nique rythmé par le fracas des vagues, sieste pour JA puis un café (bien cher... du rallongé pour 2 €!) au snack situé près de la piscine naturelle avant de reprendre la route pour Faial. Son fortim édifié au XVIIIe siècle pour tenir en respect les pirates aventureux impressionne à vrai dire peu, mais la vue y est belle.
On passe Santana pour filer vers Queimadas, point de départ de la randonnée de Caldeirao Verde au coeur de la forêt primaire située au pied de Pico Ruivo. Des gorges imposantes mais surtout une végétation luxuriante, dont de gigantesques rhododendrons malheureusement pas en fleurs à cette saison, borde le chemin de la levada. Nous prolongeons la balade pendant une bonne heure et demie puis il faudra se résoudre à faire volte-face une fois de plus, programme oblige. Et, la rando n'était pas vraiment à l'ordre du jour !
Retour à Santana, le plus joli village de Madeira, indique le guide vert. Il se remarque en effet par ses jolies petites chaumières dont certaines sont outrageusement mises en valeur pour les promeneurs touristes que nous sommes. Elles en perdent du coup tout leur charme... En prenant le temps de fouiner dans les rues de la ville, on en déniche toutefois de beaucoup plus authentiques, dont certaines bien délabrées d'ailleurs. Sinon, rien de particulier dans cette bourgade somme toute ordinaire.
Il est grand temps de se rendre à Funchal où nous nous sommes prévu une soirée découverte de la Zona Velha, vieille ville, à l'est de la capitale. On y trouve le téléphérique qui conduit à Monte, le musée d'Art contemporain dans la fortaleza de Sao Tiago qui abritait autrefois la colonie des premiers habitants de la première cité fondée par des Européens hors d'Europe depuis l'époque romaine.
Dans ce quartier très animé, les restaurants aux serveurs racoleurs sont légion. On ne peut pas faire un pas sans être interpellé. On répond gentiment au début puis de façon de plus en plus ironique, puis on laisse tomber !
En revanche, une belle surprise que de pouvoir admirer les portes peintes de la majorité des maisons du quartier ! Toutes plus spectaculaires, originales, drôles ou engagées les unes que les autres. On passe un bon moment à déambuler, à en faire des clichés tout en essayant de se dénicher un restaurant digne de ce nom qui ne soit pas un attrape-touriste ! Pas facile dans le secteur... Mais la chance nous sourit et renseignement pris auprès des clients eux-mêmes, le Venda da Donna Maria au 51 rua de Santa Maria serait de ceux-là. 
Le pliage qui a occupé F une partie de soirée et.. le lendemain
Et, on ne regrettera pas notre choix. Soirée bien agréable, accueil sympathique, assiettes copieuses, et mets délicieux. Nous nous régalons d'un trio de poissons, d'un espada (sabre) à la banane ou aux fruits exotiques, spécialités locales, le tout arrosé d'un bon vin de Madeira, le Barbusano, cuvée 2009, soigneusement sélectionné par F, un connaisseur comme vous savez !
Il fallait bien fêter dignement cette dernière soirée avant le départ de notre F préféré après ces quasi 3 semaines de cohabitation sur Manu Atea, non ? On rentre contents et repus dans notre marina fantôme où nous attend le gardien qui nous ouvrira les portes du pseudo-paradis de Quinta do Lorde où nous passerons une nuit nouvelle paisible, il n'y en effet pas âme qui vive sur les pontons !

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