La Désirade
Desirada a été ainsi baptisée par les marins de Christophe Colomb en 1493 au cours de son second voyage (en 21 j depuis les Canaries). « Ile aux eaux turquoises protégées par de longues barrières de corail, à la faune et la flore d'une exceptionnelle richesse », lit-on dans les guides.
Le temps est particulièrement maussade ce jour-là et il se met à
pleuvoir des cordes pendant la traversée agitée qui nous mène en 1
heure à son port, Beauséjour au sud de l'île.
Là, nous louons un 4x4 Suzuki pour parcourir l'île d'ouest en est.
Tout d'abord par la route en direction du Souffleur, village de
pêcheurs puis de Baie Mahault.
Au bout de la route, se trouve le phare et l'ancienne station météo.
Mais avant nous découvrons les ruines de l'ancienne cotonnerie de
l'île, abandonnée depuis l'abolition de l'esclavage... squattée
désormais par les nombreuses biquettes de l'île ! Beau petit
cimetière marin aussi...
Demi-tour pour tenter de récupérer la piste de Grand Abaque et de
l'anse Galets... qui mène en fait à la déchetterie ! On pense
s'être trompé de chemin... mais non ! Renseignement pris auprès
d'un habitant, c'est la seule route menant à la pointe est de l'île.
Nous pensons néanmoins y repérer quelques spécimens des roches qui
comptent parmi les plus anciennes des Petites Antilles. Elles ont 45
millions d'années tout de même ! Ce qui nous ramène à l'époque
des dinosaures. Il s'agit de basaltes, roches volcaniques sombres en
forme de coussins, témoins d'épanchements sous marins (ça,
c'est le prospectus qui le dit !).
On y remarque également la présence de radiolarites, roches
sédimentaires siliceuses. Ce sont des roches très dures se cassant
facilement en esquilles sous le choc d'un marteau (que nous ne
n'avons pas en poche évidemment...). Elles proviennent de coques de
radiolaires (êtres vivants minuscules formés d'une cellule qui
fabriquent de fines coques en silice) dans les fonds océaniques où
elles forment des couches très dures après compaction et
simentation !! Eh oui, c'est comme ça...
Bon, après cette pause géologique, on reprend la route de la
montagne pour traverser l'île d'est en ouest le long du plateau. Les
éoliennes à 2 pales y tournent vite ! On est bien contents d'avoir
un 4x4 car le chemin présente parfois des rigoles peu
sécurisantes... Pas grand chose à voir en revanche, vu que la
visibilité est des plus restreintes !
On arrive ainsi jusqu'à la chapelle de N.D du calvaire, érigée en
mémoire des naufragés de l'île.
Elle est perdue au milieu de nulle part et la route qui la relie au
village est ponctuée tous les 100 m d'une croix blanche.
Après un sympathique déjeuner au Soleil Levant de Beauséjour où
mangent quelques locaux (chatroux et cabri après un ti punch à
volonté !), nous repartons vers le Souffleur avant de restituer
notre joli petite Suzuki et prendre la mer pour le retour sur St
François.
Une découverte qui nous a véritablement charmés. Un espace de vie
simple et authentique, sans prétention où on se sent bien d'emblée.
La douceur de vivre semble y être une évidence.
De nombreux bretons y ont élu domicile d'ailleurs, ce n'est sans
doute pas un hasard !
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