samedi 22 septembre 2012

Mercredi 19 septembre 2012



A nous Santa Maria!
Pendant le petit déjeuner, MJ téléphone au loueur "Ilha do Flor" pour qu'il vienne conduire une voiture au port. Départ vers 10H00 avec les Rousse. Les femmes à l'arrière comme normal. François va devoir cohabiter, puisque nous n'avons pas trouvé de voiture avec 3 places avant !
Première direction : Praia, au sud. Réputée pour sa plage de sable blanc. Site mignonnet encore heureusement peu construit. Sable plutôt gris et vagues déferlantes (c'est vrai que Nadine veille!). Puis route dans la brume et la pluie près du Pico Alto (590m), sans compter le vent. Y'a mieux pour investir dans la pierre!…
Plus loin, nous découvrons la technique des agriculteurs de l'île pour faire sécher le maïs; épis liés les uns aux autres avec de la filasse provenant des tiges et placés sur une structure de pieux en bois. Très esthétique.
Arrivée à Ponto do Castelo à l'extrême sud-est de l'île. Site sauvage et grandiose avec le phare de Gonçalo Velho perché sur son piton que le gardien nous fera aimablement visiter, le poste d'observatoire des baleines et l'ancien port baleinier en contrebas. Vue également sur Maia que nous rejoindrons ensuite et les anciennes cultures de vignes étagées à flanc de falaises, repérables facilement aux nombreux murets de pierres de lave. Travail de titans ou d'esclaves, ou encore de galériens, forçats et autres déportés du continent ? Nous attendons vos suggestions. Il n'y a rien à gagner.
Arrêt pique-nique à Maia sur table face à la mer et café dans un snack où le patron est soulagé qu'on ne vienne pas déjeuner (il est 14h et il n'y a pas foule en ce moment). On "bobe" deux pêcheurs à la ligne dans les eaux tumultueuses du port ou justement, de l'abri précaire : butin de quelques dorades. Prolongeons jusqu'à une belle cascade. Beau coin. Gérard et Martine cueillent du raisin sur de vieux ceps à l'abandon ; pas mauvais.
Passage dans le hameau près de Santo Espérito où nous achetons à la coopérative des petits gâteaux, à la crème, à la noix de coco, aux amandes et miel. Délicieux et …roboratif.
Tout le long des routes, nous voyons de superbes fleurs roses. Les filles penchent pour des lys. Après recherche le lendemain sur internet, Martine trouvera qu'il s'agit précisément de lys belladone, encore appelé Amaryllis et qui pousse sur l'île de façon endémique.
Nous continuons le périple vers Sao Lourenço à l'est.
Dans la descente vers le bourg, les freins font un bruit caractéristique. Après vérification, les plaquettes ne sont plus qu'un ancien souvenir. Nous décidons de rendre la voiture au loueur et  d'en négocier une autre jusqu'à demain midi ; ce qui est fait sans difficulté. Nous rencontrons en cette occasion son épouse, une Açorienne très affairée puisqu'elle vient de marier sa fille ce week-end, et qui parle parfaitement le français. Elle nous explique qu'elle s'occupait du contrôle aérien sur Santa Maria, dont l'aéroport, construit à l'origine à des fins militaires, était une plaque tournante pour les avions devant se ravitailler pendant le traversée de l'Atlantique. La présence d'un important contingent français pendant de nombreuses années lui a permis de parfaire la langue apprise à l'école. Elle nous renseigne abondamment et… nous propose même de nous y emmener ultérieurement si on ne trouve pas… On va essayer d'être grands !

Direction plein nord. Nous quittons la capitale des Açores et JA se permet le luxe de griller le seul feu rouge de Santa Maria. Après s'être engagés dans des pistes incertaines, nous atteignons Barreiro de Faneca, petit désert d'argile rouge que nous traversons prudemment en voiture car le temps est à l'humidité. Manquerait plus qu'on appelle le loueur pour lui dire que nous sommes embourbés ! Super JA s'en sort magnifiquement sous les hourras (au moins en pensée) des passagers et route vers Baia dos Anjos.
Mais... Qu'est-ce que c'est ???...
Minute culturelle : c'est à Anjos, qu'en l'an 1493 de notre bonne ère chrétienne, Christophe Colomb se serait arrêté au retour de ses pérégrinations aux Amériques. Un mois de forte mer et des velléités de mutinerie de la part de son équipage l'ont conduit à la nécessité d'un mouillage de fortune. Euréka : si en plus de s'avitailler on emmenait tout ce petit monde se recueillir à la chapelle de Nossa Senhora pour éloigner les idées subversives. Ni une ni deux, bonne fille, la Vierge, arrange tout ça. Le chef se trouve conforté et les voilà tombant dans les bras les uns des autres. Mais c'était sans compter les autochtones qui voient dans ces gens de tristes pillards. Explications serrées auprès du gouverneur, et les marins peuvent enfin quitter les geôles pour rejoindre la Niña et le Portugal, en laissant en cadeau un magnifique tryptique de sa caravelle.
Maintenant, le petit Christophe est célèbre et l'île veut bien partager un peu de sa gloire!
Retour au XXIè siècle : MJ et François plongent dans une piscine d'eau de mer sur laquelle déferlent les vagues. Un grand bain pour l'éternité !
En attendant, ça creuse. Il est temps de s'enquérir d'un modeste estaminet. Bon dîner de poulpes et calamars au restaurante Os Marienses, du nom du club local de foot et à l'ambiance indéfinissable de télévision chère aux Açores.

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