A nous Santa Maria!
Pendant le petit déjeuner, MJ téléphone au loueur "Ilha
do Flor" pour qu'il vienne conduire une voiture au port. Départ vers 10H00
avec les Rousse. Les femmes à l'arrière comme normal. François va devoir
cohabiter, puisque nous n'avons pas trouvé de voiture avec 3 places avant !
Première direction : Praia, au sud. Réputée pour sa plage de
sable blanc. Site mignonnet encore heureusement peu construit. Sable plutôt
gris et vagues déferlantes (c'est vrai que Nadine veille!). Puis route dans la
brume et la pluie près du Pico Alto (590m), sans compter le vent. Y'a mieux pour
investir dans la pierre!…
Plus loin, nous découvrons la technique des agriculteurs de
l'île pour faire sécher le maïs; épis liés les uns aux autres avec de la
filasse provenant des tiges et placés sur une structure de pieux en bois. Très
esthétique.
Arrivée à Ponto do Castelo à l'extrême sud-est de l'île. Site
sauvage et grandiose avec le phare de Gonçalo Velho perché sur son piton que le
gardien nous fera aimablement visiter, le poste d'observatoire des baleines et l'ancien
port baleinier en contrebas. Vue également sur Maia que nous rejoindrons
ensuite et les anciennes cultures de vignes étagées à flanc de falaises,
repérables facilement aux nombreux murets de pierres de lave. Travail de titans
ou d'esclaves, ou encore de galériens, forçats et autres déportés du continent ?
Nous attendons vos suggestions. Il n'y a rien à gagner.
Arrêt pique-nique à Maia sur table face à la mer et café
dans un snack où le patron est soulagé qu'on ne vienne pas déjeuner (il est 14h
et il n'y a pas foule en ce moment). On "bobe" deux pêcheurs à la
ligne dans les eaux tumultueuses du port ou justement, de l'abri précaire :
butin de quelques dorades. Prolongeons jusqu'à une belle cascade. Beau coin. Gérard
et Martine cueillent du raisin sur de vieux ceps à l'abandon ; pas mauvais.
Passage dans le hameau près de Santo Espérito où nous
achetons à la coopérative des petits gâteaux, à la crème, à la noix de coco,
aux amandes et miel. Délicieux et …roboratif.
Tout le long des routes, nous voyons de superbes fleurs
roses. Les filles penchent pour des lys. Après recherche le lendemain sur
internet, Martine trouvera qu'il s'agit précisément de lys belladone, encore
appelé Amaryllis et qui pousse sur l'île de façon endémique.
Nous continuons le périple vers Sao Lourenço à l'est.
Dans la descente vers le bourg, les freins font un bruit
caractéristique. Après vérification, les plaquettes ne sont plus qu'un ancien
souvenir. Nous décidons de rendre la voiture au loueur et d'en négocier une autre jusqu'à demain midi ;
ce qui est fait sans difficulté. Nous rencontrons en cette occasion son épouse,
une Açorienne très affairée puisqu'elle vient de marier sa fille ce week-end,
et qui parle parfaitement le français. Elle nous explique qu'elle s'occupait du
contrôle aérien sur Santa Maria, dont l'aéroport, construit à l'origine à des
fins militaires, était une plaque tournante pour les avions devant se
ravitailler pendant le traversée de l'Atlantique. La présence d'un important
contingent français pendant de nombreuses années lui a permis de parfaire la langue
apprise à l'école. Elle nous renseigne abondamment et… nous propose même de
nous y emmener ultérieurement si on ne trouve pas… On va essayer d'être grands !
Direction plein nord. Nous quittons la capitale des Açores et JA se permet le luxe de griller le seul feu rouge de Santa Maria. Après s'être engagés dans des pistes incertaines, nous atteignons Barreiro de Faneca, petit désert d'argile rouge que nous traversons prudemment en voiture car le temps est à l'humidité. Manquerait plus qu'on appelle le loueur pour lui dire que nous sommes embourbés ! Super JA s'en sort magnifiquement sous les hourras (au moins en pensée) des passagers et route vers Baia dos Anjos.
Mais... Qu'est-ce que c'est ???... |
Retour au XXIè siècle : MJ et François plongent dans une
piscine d'eau de mer sur laquelle déferlent les vagues. Un grand bain pour
l'éternité !
En attendant, ça creuse. Il est temps de s'enquérir d'un modeste
estaminet. Bon dîner de poulpes et calamars au restaurante Os Marienses, du nom
du club local de foot et à l'ambiance indéfinissable de télévision chère aux
Açores.
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