A nous Santa-Maria! par François.
Fenêtre favorable pour se rapprocher de Madère, et profiter
de la petite île de Santa-Maria, située à environ 55 milles au sud-est de São
Miguel. Il faut dire que cette sorcière de Nadine joue avec les nerfs de tout
le monde. Elle a dû se doper salement car elle va en tous sens et sans aucune
logique! Les bulletins météo se suivent et se contredisent : du renforcement à
l'effondrement, direction nord, puis est, puis demi-tour et, pourquoi pas,
second tour de piste.
Donc aujourd'hui, fenêtre favorable à la nav. Départ aux
aurores : 9H30.
14 nœuds nord : grand voile tout dessus et spi. Marie Joé
demande à ce que je la photographie à l'envoi du spi dans des postures
avantageuses ; ce qui est fait. Dommage que l'appareil
soit aussitôt rangé car le bateau part au lof à cause de la grand voile trop
bordée avant que Marie Joé n'ait pu quitter le pont avant. Les images auraient
été moins favorables à la vedette, couchée complètement sur le dos, le visage
nettement moins avenant.
Bon, le bateau est bien dans ses lignes. On file 8 à 10
nœuds. On devine déjà le mât des Suisses partis 3 heures avant nous et partis
plein sud pour traîner au mieux leurs 14 tonnes, les voiles "en papillon", ce que nous appelons vulgairement en ciseaux. Je tairais un second départ au
lof qui nous a fait voir la mer sous un autre angle. Le skipper avait peut-être
prévu cette animation de crainte qu'on s'ennuie !
Bon repas du reste de poisson acheté au marché de Ponta
Delgada. C'est la castle life !
Cap au sud pour longer la côte ouest et désertique de
Santa-Maria panachée de nuages gris. Jean-Alain décide dans la foulée de
démêler les 110 m²
de spi dans le cockpit, avant d'aller danser une gigue sur l'avant pour envoyer
le gennaker en remplacement du génois :
tout ça pour gagner 1 à 2 nœuds! Quand
je pense qu'un moniteur de voile m'avait un jour dit que "la voile est un job de fainéants et il
faut toujours penser à faire travailler les éléments à sa place"… Question
aussi à ceux qui connaissent Jean-Alain "sait-il la fonction de la ligne
de vie"? Expliquez lui alors car faudrait qu'il pense un peu aux équipiers
qui se retrouveraient seuls à bord après avoir vainement tenté de le récupérer
ou encore qui l'auraient vu se faire déchiqueter par un requin !
Donc, après une navigation somme toute assez banale, arrivée
au port de Santa-Maria vers 18H30. Heureux de constater que j'ai plutôt bien
résisté au mal de mer. Mes économies de déplacements y ont sans doute aidé ! Retrouvailles
pour M-J et J-A avec Gérard et Martine et connaissance pour moi. 19H30, nuée de
voileux sur Manu-Atea pour l'apéro. Des Français, des Canadiens, des Américains
et les Suisses qui sont arrivés une heure après nous. Beau melting pot de
personnes (et personnages) et croisement de projets et d'aventures.
Petit dodo vers 22H. Que va faire Nadine cette nuit?
Coucou françois
RépondreSupprimerje me pose une question que dis-je même plusieurs questions entre autre de quoi vivent tous ces gens que tu rencontres entre autre ceux qui vivent sur leur bateau depuis 14 ans et qui veulent ensuite acheter une ferme ?
Ici, on a un beau soleil !!! hé oui, c'est toujours ça de pris !!! Profite , profite, ça fait du bien de te voir là-bas
bisous ainsi qu'à ceux qui vont t'avoir sur le dos pendant 15 jours.
Marie (GUILLEUX)