mardi 18 septembre 2012

Lundi 17 septembre 2012




A nous Santa-Maria! par François.
Fenêtre favorable pour se rapprocher de Madère, et profiter de la petite île de Santa-Maria, située à environ 55 milles au sud-est de São Miguel. Il faut dire que cette sorcière de Nadine joue avec les nerfs de tout le monde. Elle a dû se doper salement car elle va en tous sens et sans aucune logique! Les bulletins météo se suivent et se contredisent : du renforcement à l'effondrement, direction nord, puis est, puis demi-tour et, pourquoi pas, second tour de piste.
Donc aujourd'hui, fenêtre favorable à la nav. Départ aux aurores : 9H30.

14 nœuds nord : grand voile tout dessus et spi. Marie Joé demande à ce que je la photographie à l'envoi du spi dans des postures avantageuses ; ce qui est fait. Dommage que l'appareil soit aussitôt rangé car le bateau part au lof à cause de la grand voile trop bordée avant que Marie Joé n'ait pu quitter le pont avant. Les images auraient été moins favorables à la vedette, couchée complètement sur le dos, le visage nettement moins avenant.
Bon, le bateau est bien dans ses lignes. On file 8 à 10 nœuds. On devine déjà le mât des Suisses partis 3 heures avant nous et partis plein sud pour traîner au mieux leurs 14 tonnes, les voiles "en papillon", ce que nous appelons vulgairement en ciseaux. Je tairais un second départ au lof qui nous a fait voir la mer sous un autre angle. Le skipper avait peut-être prévu cette animation de crainte qu'on s'ennuie !
Bon repas du reste de poisson acheté au marché de Ponta Delgada. C'est la castle life !
Rien à dire d'autre jusqu'à ce que le spi ne se vrille ou encore ne fasse un beau soutien-gorge (pour les initiés) sous l'effet de vents tournants et irréguliers. Il faut affaler au mieux et mettre le génois.
Cap au sud pour longer la côte ouest et désertique de Santa-Maria panachée de nuages gris. Jean-Alain décide dans la foulée de démêler les 110 m² de spi dans le cockpit, avant d'aller danser une gigue sur l'avant pour envoyer le gennaker en remplacement du génois : tout ça  pour gagner 1 à 2 nœuds! Quand je pense qu'un moniteur de voile m'avait un jour dit que "la voile est un job de fainéants et il faut toujours penser à faire travailler les éléments à sa place"… Question aussi à ceux qui connaissent Jean-Alain "sait-il la fonction de la ligne de vie"? Expliquez lui alors car faudrait qu'il pense un peu aux équipiers qui se retrouveraient seuls à bord après avoir vainement tenté de le récupérer ou encore qui l'auraient vu se faire déchiqueter par un requin !
Donc, après une navigation somme toute assez banale, arrivée au port de Santa-Maria vers 18H30. Heureux de constater que j'ai plutôt bien résisté au mal de mer. Mes économies de déplacements y ont sans doute aidé ! Retrouvailles pour M-J et J-A avec Gérard et Martine et connaissance pour moi. 19H30, nuée de voileux sur Manu-Atea pour l'apéro. Des Français, des Canadiens, des Américains et les Suisses qui sont arrivés une heure après nous. Beau melting pot de personnes (et personnages) et croisement de projets et d'aventures.
Petit dodo vers 22H. Que va faire Nadine cette nuit?

1 commentaire:

  1. Coucou françois
    je me pose une question que dis-je même plusieurs questions entre autre de quoi vivent tous ces gens que tu rencontres entre autre ceux qui vivent sur leur bateau depuis 14 ans et qui veulent ensuite acheter une ferme ?
    Ici, on a un beau soleil !!! hé oui, c'est toujours ça de pris !!! Profite , profite, ça fait du bien de te voir là-bas
    bisous ainsi qu'à ceux qui vont t'avoir sur le dos pendant 15 jours.
    Marie (GUILLEUX)

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