Rando de l'anse Couleuvre au nord du
Prêcheur à travers une végétation luxuriante et majestueuse de
cacaoiers, de gommiers et fromagers.
Après une heure de marche qui
croise la rivière, on accède à une belle cascade haute d'une
vingtaine de mètres ! Pause rafraîchissante à souhait...
Après la marche retour, découverte
des ruines de l'ancienne sucrerie tenue par la famille Tardon dont la
fille Manon, héritière et occupante du domaine fut une figure de la
résistance.
Née en 1913 d'une famille de notables
mulâtres propriétaires de cette propriété de 700 hectares, elle
suit de brillantes études d'histoire à la Sorbonne. En 1936, elle
épouse Jack Sainte-Luce Banchelin, avocat au barreau de Paris avec
qui elle mène une joyeuse vie mondaine et a deux enfants.
Quand la guerre éclate, les deux époux
rentrent dans la Résistance.
Manon Tardon participe aux différents
réseaux de la France Libre...
En 1946, de retour en Martinique, elle
se bat pendant 15 ans pour récupérer le domaine familial de l'Anse
couleuvre occupé par un locataire. Elle y passera sa retraite et y
vivra en reclus jusqu'à sa mort mystérieuse à l'âge de 76 ans en
chutant d'un escalier.
Blottie dans un petit coin retiré et
discret entre forêt tropicale et mer des Caraïbes, l'habitation
Couleuvre est désormais restaurée.
On déjeunera chez Alice au Prêcheur,
une adresse qu'on vous déconseille fortement.
Au menu affiché, entre autres, une
fricassée d'écrevisses pour 22€. On trouve ça bien cher comparé
au plat du Fromager testé la veille... mais Alice nous affirme que
tout est frais etc...
Les écrevisses se révéleront être
de vulgaires gambas surgelées trop cuites. L'arnaque, quoi !
Interpellée à ce sujet, Alice ne
dément pas et nous fait un prix... mais tout de même ! Déception...
Seconde déconvenue, le tombeau des
Caraïbes à quelques kilomètres, site symbolique rappelant le
destin tragique des dernières populations des Indiens Caraïbes. Les
indigènes se seraient jetés de la falaise plutôt que de se
soumettre aux premiers colons au XVIIè.
Le site, oeuvre d'un artiste local,
présente peu d'intérêt même si le fait (ou la légende) reste
digne d'un hommage.
Pour se consoler, direction la
distillerie Depaz où on rachète quelques bouteilles pour les
métros, comme si Manu Atea n'en était pas encore assez lesté !
On achèvera la journée par une balade
en voiture du côté de Morne Rouge mais sous la pluie !
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